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Le Chelsea de Thomas Tuchel après 4 matchs

Lorsque Thomas Tuchel est nommé entraîneur de Chelsea, le club londonien n’est que neuvième avec 29 points pris en 19 journées. 4 journées et 10 points pris plus tard, Chelsea est cinquième et à 4 points de la troisième place. Explications des 4 premiers matchs sous Tuchel.

Avec 1,3 xG encaissé et seulement 1 but pris en 4 matchs, Chelsea est bien plus solide défensivement qu’auparavant. Malgré une maîtrise du jeu par la possession, ce qui veut dire peu de phases sans ballon, nous avons pu en voir quelques unes face aux Spurs notamment.

Avec un 3-4-3 quand les centraux adverses ont la balle, Chelsea voulait contrer les trois centraux des Spurs lorsque Tottenham est en phase de relance. Lorsque la balle touchait le latéral, Chelsea passait alors en 4-4-2 avec James dans la ligne du milieu. Déjà de l'adaptation.

Avec le ballon, Tuchel voulait mettre en place un certain contrôle pour éviter de se faire prendre en contre. Un 3-2-5 a été mis en place. Chelsea attaquait avec 5 attaquants et les 5 de derrière restaient en retrait pour empêcher les phases de transition.

Grâce à ce 3-2-5 avec le ballon, Chelsea était compact au milieu de terrain tout en ayant une bonne occupation des cinq couloirs, si importante pour accorder de la liberté dans les relations latéral-ailier tout en ayant une structure en place pour contre-presser efficacement.

Le contre-pressing ne peut être efficace que si les joueurs sont proches les uns des autres et c’est donc le cas ici. Ils sont proches les uns des autres tout en étant assez loin pour étirer le bloc adverse.

Quant à la relation ailier-latéral, des changements de position pour des courses en profondeur ont souvent eu lieu avec également des triangles formés sur les côtés pour pouvoir bouger le bloc adverse avant de trouver l’espace libre.

Un dernier mot sur cette structure serait l’accès facile aux deux milieux offensifs qui se baladent entre les lignes. Werner et Mount le plus souvent. Cela permet de trouver le joueur libre entre les lignes, créant du dynamisme grâce aux appels autour d’eux.

On peut le voir ci-dessous avec Zyiech qui est touché par Azpilicueta entre les lignes. De là, il renverse le jeu sur Chilwell tout seul à l’opposé. Chelsea a donc pu trouver l’homme libre et se procurer la meilleure occasion de la rencontre grâce au renversement sur Chilwell.

Toujours dans cette recherche de l’homme libre et en mouvement, Hudson-Odoi faisait énormément d’appels en profondeur pour être touché par ses coéquipiers.

Sur les trois premiers matchs, Hudson-Odoi était leader de son équipe en expected assists et avait donné une passe décisive à Azpilicueta pour le premier but face à Burnley.

Ensuite, ce qui m’a le plus marqué dans le Chelsea de Tuchel, ce sont les courses dans la profondeur faites par Werner et Pulisic la plupart du temps.

Ces courses permettent d’étirer le bloc adverse dans la longueur, donnant soit assez d’espace pour recevoir dans le dos aux joueurs prenant la profondeur, soit assez d’espace aux joueurs entre les lignes pour recevoir le ballon et donc avoir plus de temps pour faire le bon choix.

Les meilleures occasions de Chelsea sont venues de ces situations et le pénalty provoqué par Werner qui donne la victoire à Chelsea contre Tottenham vient d’une situation similaire.

Enfin, on a pu voir énormément d’adaptation dans le jeu de Chelsea contre Tottenham lorsqu’il s’agissait d’exploiter le marquage individuel adverse.

Comme on peut le voir ci-dessous, Mount et Hudson-Odoi ont attiré leurs joueurs à l’intérieur du jeu pour se créer de l’espace dans le dos de la défense adverse.

Ils ont également réussi à créer de l’espace plus bas sur le terrain en se servant du gardien Edouard Mendy comme appât. Grâce au dribble de Kovacic pour se sortir du pressing, Chelsea venait de créer une situation de transition. Cependant, la finition manquait.

Malgré tous ces points positifs, Tuchel va devoir faire avec des attaquants en manque de confiance devant le but et des centraux capables de faire des erreurs même lorsqu’ils ne sont pas mis sous pression. C’était le cas face à Sheffield avec le but contre son camp de Rüdiger.