Read on Twitter
@ihachey
Voilà qui résume l’absurdité du débat actuel « Si on donne aux universitaires le pouvoir de faire de la recherche libre, ce n’est pas pour que l’État vienne ensuite définir les cadres à l’intérieur desquels cette liberté doit s’exercer.» http://plus.lapresse.ca/screens/0b62c9c0-1a9b-43c4-afd4-20f744cf4941__7C___0.html?utm_content=twitter&utm_source=lpp&utm_medium=referral&utm_campaign=internal+share
Voilà qui résume l’absurdité du débat actuel « Si on donne aux universitaires le pouvoir de faire de la recherche libre, ce n’est pas pour que l’État vienne ensuite définir les cadres à l’intérieur desquels cette liberté doit s’exercer.» http://plus.lapresse.ca/screens/0b62c9c0-1a9b-43c4-afd4-20f744cf4941__7C___0.html?utm_content=twitter&utm_source=lpp&utm_medium=referral&utm_campaign=internal+share
Car il faut se souvenir que la liberté académique qui est né de l’idée même de l’université, visait avant tout à protéger l’enseignement et la recherche des pouvoirs formels que sont l’état, l’église et les finances. Pas des débats avec les étudiants.
Autre ironie, cette liberté a été crée pour nous donnner le droit d’explorer les confins du savoir, découvrir le caché, questionner l’ordre établi à l’abri de la Tradition et des diktats. C’était une garantie de créativité et d’innovation, de remise en question des acquis...
Or, c’est devenu un requisitoire pour « continuer à faire comme avant », pour ne pas trop être dérangé par des débats, ou plus justement garder le pouvoir de diriger les débats à notre guise selon nos préférences. Donc à continuer notre petit train-train.
Aussi se souvenir que la liberté académique ne visait pas les professeus-chercheurs, mais toute la communauté universitaire incluant les étudiants. Malheureusement on a détourné la mission de l’université en transmetteur de savoirs convenus, en outils techniques de formation.
Les professeurs, certains, voudraient protéger leur quiétude, mais ce faisant ils mettent à risque l’essence même de l’université qui est d’oser, d’avancer à tâtons dans l’inconnu, de risquer. Ou comme disait Jacquard « rendre dicible l’indicible »
Alors requérir d’un pouvoir externe de réguler la liberté même qui devait nous en délivrer, c’est remettre les clés de la maison, longuement bâtie par mille ans d’effort entre les mains de celui dont on voulait s’affranchir. L’esclave redonnerait à son ancien maître ses droits?
Mais qu’une chose soit claire, personne n’a à subir d’intimidation ou de harcèlement dans le milieu universitaire qu’il soit étudiant, professeur, technicien ou doyen. Cependant, ce n’est pas une question de liberté académique, mais de civisme et de respect.
