Monsieur, le député européen @rglucks1,
Vous avez choisi de vous joindre aux #AVA dans leur œuvre de sabotage d'une #Chasseàcourre en Forêt de Compiègne samedi dernier, et vous avez choisi d'en faire un post Instagram.
Celui-ci appelle plusieurs réponses, voici la mienne.

Permettez-moi d'abord de douter que les deux marcheurs qui vous encadrent aient prononcé ces mots.
Mais admettons un instant que ce soit le cas. A défaut d’excuser des propos parfaitement déplacés, essayons de comprendre ce qui aurait pu les susciter.

- Votre Tort? Être présent aux cotés d’un collectif qui depuis plus de 3 ans harcèle et calomnie les passionnés d’une pratique légale, encadré, sans même avoir cherché à en connaître le fonctionnement, les règles et le sens. Si nous louons la forêt de Compiègne pour...

..cette pratique, celle-ci à l’avantage de n’empêcher aucunement tout un chacun de profiter de la forêt au même moment, et nous n’avons aucun grief à l’égard de quiconque se promène en forêt les jours de chasse, qu’il souhaite suivre, fuir, ou côtoyer sans heurts la chasse.

- la chasse à courre n’est en rien féodale : la pratique, plusieurs fois millénaire, est bien antérieure à la société féodale, et sa codification actuelle est un héritage postérieur à celle-ci.

C’est 1789 qui entérine que la chasse, sous toutes ses formes, y compris la vénerie, devient un droit pour le peuple, ce qui a permis la vivacité qui est la sienne aujourd’hui. En 2020, tout le monde peut chasser ainsi.

- Il n’est pas question de poursuivre un animal « aidé de chiens ». Ce sont les chiens qui chassent, une meute d’une quarantaine d’entre eux, pas « des hordes », et nous ne faisons que les encadrer dans cette quête qu’ils pratiquent d’instinct.

- L’animal aux abois n’est pas « épuisé jusqu’à l’agonie, à demi-mort de fatigue et d’effroi », puisqu’à ce moment, s’il n’est pas pris, il survit sans peine. L’image que vous choisissez d’ailleurs pour illustrer cela en est un parfait exemple : ce cerf, la langue pendante...

...pour sa thermorégulation, comme le fait un chien après l’effort, à été gracié. Il est aujourd’hui bien vivant. Le dépeindre comme « à l’agonie » est donc parfaitement mensonger.

- Vous n’étiez pas en forêt « avec l’association AVA », car l’association AVA n’existe pas. AVA est un collectif, qui se garde bien d’adopter toute forme légale pour éviter au maximum les poursuites que leurs actions de sabotage peuvent engendrer.

- Si il y a des centaines de personnes «mobilisées» un jour de chasse, ce n’est pas par le nombre de chasseurs (une 20aine), mais par le nombre de suiveurs, simples spectateurs, car, ne vous en déplaise, c’est une pratique populaire, plus qu’elle ne l’a jamais été.

- Vous trouvez curieux que des personnes se dévouent pour encadrer les gens qui veulent saboter cette pratique, au point d’en avoir « à 2cm derrière vous»? Mais qu’avez vous fait, vous, député européen, ce samedi, si ce n’est parcourir les 80km séparant votre résidence...

...parisienne de la forêt de Compiègne dans l’unique but de venir intimider et passer la journée à deux centimètres derrière des gens qui vous sont inconnus dans le seul but de les harceler dans l’exercice de leur passion légale?

Vous avez le droit de ne pas aimer la chasse à courre, voire même de souhaiter lutter contre. Mais vous n’avez pas besoin pour cela de vous abaisser aux mensonges et pratiques douteuses d’une poignée d’activistes qui rejouent...

...sans cesse une lutte des classes parfaitement fantasmée, a peine masquée derrière un maigre vernis animaliste.
Critiquez la vènerie pour ce qu’elle est si vous le souhaitez, mais il est inutile de lui reprocher ce qu’elle n’est pas.

De grâce, soyez à la hauteur du qualificatif que vous vous attribuez dans votre bio instagram : Il n’y a rien d’humaniste a vous précipiter dans un combat contre une pratique dont vous ignorez tout, simplement parce qu’il y a quelques points politiques à y gagner pour pas cher.

#IlsSachentNouschassons
#LibertéRuralité
#NaturelNestPasCruel