Thread | La lettre ouverte de Gregory van der Wiel
"Les dernières années de ma carrière n’ont pas été faciles"
"Les dernières années de ma carrière n’ont pas été faciles"
"Chers tous, je veux vous raconter mon histoire personnelle et vous faire le point sur mon bien-être."
"Depuis plus d’un an, je suis confronté à des crises de panique et à l’anxiété. C’est quelque chose qui a commencé quand je me reposais chez moi à Los Angeles. À ce moment-là, je ne savais pas ce qui m’arrivait et je pensais que je faisais une crise cardiaque."
"Mes premières pensées ont été qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas physiquement. Avec différents hôpitaux et médecins, nous avons vérifié tout mon corps et la conclusion était que tout fonctionnait de façon optimale."
"Après cette confirmation, j’ai commencé à me concentrer sur l’aspect mental, sur lequel je travaille encore aujourd’hui."
"Il y a plusieurs raisons pour lesquelles cela m'arrive et je veux les partager. En tant que footballeur professionnel, j’ai toujours eu la pression de montrer le meilleur côté de moi-même, peu importe ce que je ressentais."
"J’ai toujours mis mes émotions de côté et c’est quelque chose qui s’est accumulé après toutes ces années. La frustration, la colère, la déception, la tristesse, j’ai tout mis de côté et j’ai continué ma vie et ma carrière."
"Il est facile de se dire : « je m’en fiche » et c’est ce que j’ai fait. Les dernières années de ma carrière n’ont pas été faciles."
"Après n'avoir pas toujours été pleinement heureux à Paris, une année difficile à Istanbul et quelques mauvais mois à Cagliari, le plus grand coup émotionnel est venu lorsque j'ai été contraint de quitter le Toronto FC."
"Après toute cette négativité, comme je viens de le mentionner, j’ai finalement passé une excellente année à Toronto. J’ai adoré l’équipe, les gens et la ville. Je m’imaginais jouer et vivre à Toronto pendant au moins 5-6 ans."
"Puis, sans l’avoir vu venir, j'ai dû partir à cause d'une discussion professionnelle et saine avec le coach, un coach que j'aimais beaucoup. Ça fait très mal et ça continue."
"Mais j'ai continué ma vie, j’ai mis tout ça de côté et j'ai déménagé à Los Angeles. J'ai essayé de jouer pour une autre équipe. Je me disais peut-être pour mon ancien coach à Atlanta, mais ils ne m’ont jamais rappelé après avoir montré un intérêt initial."
"J'ai ensuite essayé de jouer pour l'une des équipes de Los Angeles gratuitement, mais après des premières réponses positives, ils ne m'ont jamais répondu non plus. Ma carrière s’est lentement arrêtée là."
"À ce moment-là, j’ai continué sans me rendre compte de ce que cela m’avait fait émotionnellement. En plus de ça, il y a le sentiment de ne pas savoir ce qui vous attend dans votre vie. Me réveiller tous les jours et ne pas savoir quoi faire me tuait"
"Je suis passé d'une routine d'entraînements quotidiens et de matchs hebdomadaires, à ne pas avoir d'objectifs ni de routine du tout. Six mois plus tard, mes crises de panique ont commencé."
"Maintenant de retour à Amsterdam, je vais beaucoup mieux. L'amour pour le jeu est toujours là, il n'a jamais disparu. C’est pourquoi j’essaie de revenir sur le terrain quoi qu’il arrive et je suis très chanceux d’avoir trouvé un club qui est prêt à m’aider à y arriver"
"Le RKC Waalwijk m'a reçu à bras ouverts et m'a proposé de m'aider pour tout. Après de bonnes conversations avec l'entraîneur et le directeur technique, c'était une évidence pour moi. Je n'en suis pas encore là mais je travaille dur tous les jours pour faire mon retour."
"Je ne sais pas si cela va se produire, mais le temps nous le dira. Peu importe le résultat, je suis très reconnaissant pour l’aide incroyable que je reçois de tout le monde au club."
"Je voulais le partager parce que ça fait partie de la vie. Peu importe qui vous êtes, nous sommes tous des êtres humains et ça peut arriver à n'importe qui. Je voulais également vous informer sur ce que j'ai vécu et pourquoi la situation est telle qu'elle est aujourd'hui."
"Ça n’a pas été une année facile pour moi, mais je vais beaucoup mieux maintenant et je suis très excité pour les choses à venir. Merci, Gregory van der Wiel."