En ce jour de #Greve26janvier, je voudrais revenir sur le fameux Grenelle de l'éducation, dont le ministre est supposé rendre les conclusions début février. Vous me suivez ? (1/23)
Avertissement : il ne s'agit pas ici de polémiquer sur fallait-il y participer/le quitter/y rester. Chaque syndicat a ses instances (et souvent son mode de pensée) et chacun prend ses décisions.
Non, l'objectif est d'essayer de comprendre ce qui se passe. (2/23)
Non, l'objectif est d'essayer de comprendre ce qui se passe. (2/23)
Ce Grenelle nous a été vendu, à nous les OS représentatives, comme quelque chose qui servirait à rendre publique la nécessité de revaloriser les enseignants, afin d'obtenir la fameuse loi de programmation pluri-annuelle. (3/23)
Le premier souci avec cet argument, c'est qu'il n'imposait pas d'organiser des ateliers sur des sujets qui n'ont rien à voir. Sur les 10 ateliers, un seul parle des salaires, et il n'en a parlé que pendant certaines de ses réunions. (4/23)
Le second, et on devrait finir par le savoir, c'est que ce type de campagne de com' ne fonctionne jamais. On se retrouve en vase clos, seuls 2/3 journalistes spécialisés en parlent. Bref, ça a fait un flop. (5/23)
(Pour donner un exemple, l'intervention du ministre en conclusion de la conférence « scientifique » sur le métier d'enseignant en fin de journée, diffusée sur Youtube, a réuni en gros 300 personnes) (6/23)
(Ce jour-là, il y a eu autant de gens pour "liker" un tweet humoristique d'un syndicaliste dont la PP est le lapin d'Alice aux pays des merveilles que de gens pour suivre un ministre) (7/23)
Autre chose qui peut faire douter des intentions (ou d'une partie d'icelles) du ministère :
au départ, un syndicat représentatif ne pouvait pas participer à tous les ateliers du Grenelle. (8/23)
au départ, un syndicat représentatif ne pouvait pas participer à tous les ateliers du Grenelle. (8/23)
En effet, c'était max 3 syndicats représentatifs par ateliers. On est 6, pour rappel. Donc il fallait prioriser les ateliers auxquels on voulait aller (moi j'appelle ça quémander), et le ministère tranchait. (9/23)
Même s'ils ont changé leur fusil d'épaule (faut dire qu'on n'a pas été polis), ça montre bien quelle valeur on accorde chez nous à la notion de représentativité. un Grenelle sans syndicats (ou juste avec ceux qu'on veut ?), ça a de la gueule, c'est sûr… (10/23)
Tout ça pour dans le même temps remplir les ateliers d'individus ne représentant qu'eux-mêmes, désignés on ne sait comment par on ne sait qui. Et c'est là-dessus qu'on va s'appuyer pour faire des propositions. (11/23)
(Pour la petite histoire, l'une des participantes du « collège enseignant » dans l'atelier mobilité est une collègue qui se trouve également être… une militante LREM. Le hasard, sûrement…) (12/23)
À ce moment de l'analyse, on ne va pas rentrer dans les échanges ayant eu lieu dans chaque atelier, mais pour les personnes intéressées, on a une synthèse et des comptes rendus :
https://www.snalc.fr/national/article/6256/
https://www.snalc.fr/national/article/6070/
(13/23)


(13/23)
Dernière chose avant de conclure : en même temps, on fait des dizaines de réunions dans le cadre de l' agenda social", qui montrent que la parole et les attentes des personnels n'ont pas grand chose à voir avec ce qui se passe au Grenelle.
https://www.snalc.fr/national/article/5950/
(14/23)

(14/23)
(Et on voit que certains dossiers ultra importants n'avancent pas du tout pour le moment, comme par exemple celui des AESH, alors même qu'on s'éclate à vouloir fusionner les corps d'inspection… Ce sens des priorités, mon Dieu ! ) (15/23)
En conclusion, le Grenelle est au croisement des choses suivantes :
1) une opération de com' ratée,
2) une opération politique non-neutre,
3) un révélateur du fonctionnement de notre ministère.
(16/23)
1) une opération de com' ratée,
2) une opération politique non-neutre,
3) un révélateur du fonctionnement de notre ministère.
(16/23)
Je ne reviens pas sur le 1).
Sur le 2), personne ne peut décemment croire que les échanges et conclusions de la plupart des groupes ne sont pas orientés par divers procédés.
(17/23)
Sur le 2), personne ne peut décemment croire que les échanges et conclusions de la plupart des groupes ne sont pas orientés par divers procédés.
(17/23)
Mais je veux m'attarder un peu sur le 3), car on devrait être choqué, en fait.
Nous sommes un ministère où, pour parler boutique, on fait venir un rugbyman et intervenir une championne de tennis (je donne les exemples les plus marquants).
(18/23)
Nous sommes un ministère où, pour parler boutique, on fait venir un rugbyman et intervenir une championne de tennis (je donne les exemples les plus marquants).
(18/23)
Alors j'ai beaucoup de respect pour @AmeMauresmo (pour de vrai, et pour de nombreuses raisons).
Mais quand on réfléchit à l'évolution de Roland Garros, on ne vient jamais me demander à moi ce que j'en pense dans un atelier.
(19/23)
Mais quand on réfléchit à l'évolution de Roland Garros, on ne vient jamais me demander à moi ce que j'en pense dans un atelier.
(19/23)
Alors comment se fait-il que n'importe qui, une fois encore, puisse émettre des jugements sur mon métier, me donner des conseils (ce qu'elle s'est plutôt gardé de faire, d'ailleurs, contrairement à d'autres, et je l'en remercie), et tracer mon avenir ?
(20/23)
(20/23)
Pour moi, le fonctionnement de ce Grenelle est choquant. Non seulement on y essaye de choisir ses interlocuteurs, mais au final, on fait passer le message qu'un processus électoral, que la notion-même de représentativité, c'est du vent.
(21/23)
(21/23)
Ça me laisse une impression de "vieille politique". Un problème, une commission (qu'on arrange un peu), un rapport, des décisions déjà prises.
(22/23)
(22/23)
C'est très méprisant, et je crois que ça révèle que ce qui est fossilisé (mammouthifié ?) au ministère, en définitive, ce ne sont pas les syndicats.
(23/23)
(23/23)