[THREAD] La guerre des sables, le Maroc face à l’Algerie
soutenue par Cuba
et l’Egypte de Nasser
.



Avec ce thread nous allons dissiper certaines idées fausses et certains récits de propagande qui prévalent sur le conflit de 1963 lui-même.
le Maroc même sous protectorat était toujours, juridiquement, un état souverain, l'Algérie faisait partie intégrante de la France. Afin de sécuriser les frontières de son département, la France va progressivement rattacher à l’Algerie Française des territoires marocains.
Tindouf fut la dernière région marocaine illégalement usurpée par la France après la découverte d'importants gisements de minerai de fer et de gaz en 1961.
Malgré cela, les liens sociaux, culturels, religieux, politiques et même administratifs entre ces territoires et le Maroc sont restés. Les populations de ces régions refusaient de voter lors du référendum pour l’indépendance de l’Algerie car ils se considéraient marocains.

Après l’indépendance du Maroc, le roi refuse toutes les propositions françaises de rétrocéder les territoires marocains en échange de la fin du soutien inconditionnel du Maroc à la lutte algérienne dont une grande partie des résistants était basée et opérait depuis le Maroc.

Le Maroc
dans un esprit de fraternité a privilegié la négociation avec le président algérien
Ferhat Abbas lui assurant de trouver un accord vis à vis du tracé territorial une fois l’Algerie indépendante.
Le document officiel :



Lors du référendum pour l’indépendance de l’Algerie organisée par la France, les habitants de Tindouf votent "Oui mais nous sommes marocains".
Cependant à l’indépendance de l’Algerie
Ahmed Ben Bella devenu président, refuse de reconsidérer les frontières héritées de l’ère coloniale comme que cela a été convenue.
Il assume même que ces territoires sont un cadeau francais qu’ils se doivent d’accepter :

Il assume même que ces territoires sont un cadeau francais qu’ils se doivent d’accepter :
Le parti de l'Istiqlal
est particulièrement indigné de l'« ingratitude et de la trahison » des Algériens, republie une carte du « Grand Maroc » dans son hebdomadaire, Al-Alam (La Bannière).

Les tensions entre le Maroc
et l'Algérie
montent peu à peu, et aucun des parties ne veut prendre le risque de reculer.
Pendant l’été 1963, les deux pays renforcent leur dispositif militaire le long de la frontière.


Pendant l’été 1963, les deux pays renforcent leur dispositif militaire le long de la frontière.
L’algerie interdit aux
de Figuig de se rendre à leurs palmeraies en territoire algérien, tandis qu'à Béchar et à Tindouf, ils sont contraints à adopter la nationalité algérienne. Des Marocains travaillant en
sont expulsés, ainsi que des algériens travaillant à Oujda.


L’Algerie fait au même moment face à une revolte en Kabylie, elle utilisera donc le Maroc pour faire diversion et éviter une guerre civile en ralliant les kabyles à une cause plus grande La défense de l’Algerie face à la sois-disant "Invasion marocaine".
Le Maroc réplique et repousse l’armée algerienne jusqu’a la piste de Tindouf.
Cuba
et l’Egypte
vole au secours de l’Algerie en danger, Cuba envoi un contingent de 686 hommes, avec aviation, blindés, et artillerie, tandis que l’Égypte envoi 1 000 soldats des avions et des hélicoptères. le Maroc ne reçoit aucun appui étranger.


Les premiers jours cinq officiers égyptiens sont capturés, trois colonels égyptiens sont présentés à la presse. Le Maroc rompt ses relations diplomatiques avec Cuba le et rappelle ses ambassadeurs en Égypte et en Syrie. 350 professeurs égyptiens sont expulsés. https://twitter.com/moorishmovement/status/1317826078354923520
La bataille la plus importante se déroule le 25 octobre, environ 200 Algériens sont capturés près de Hassi Beïda. Les Marocains parviennent jusqu'à 12 kilomètres de Tindouf, le 28. Ils sont dissuadés d'investir la ville par une intervention de Charles de Gaulle.
Plusieurs tentatives de négociations, infructueuses et non coordonnées, ont lieu avant que l'OUA ne parvienne à un accord à la fin d'octobre. Mais le Maroc ne retire pas ses troupes de Hassi Beïda et Tindjoub.
Une offre de médiation, lancée par la Ligue arabe, est également rejetée par le Maroc, qui considère que celle-ci est trop favorable à l'Algérie, notamment en raison du rôle dominant de l'Égypte dans la ligue.
L'OUA forme une commission de médiation, avec des représentants de l'Éthiopie et du Mali. Celle-ci met en place une zone démilitarisée sur toute la frontière entre Figuig et Tindouf, soit environ 1 000 kilomètres, surveillée par des observateurs éthiopiens et maliens.
Le Maroc, qui craignait une solution inéquitable de la part d'une organisation favorable à la cause algérienne, est rassuré par ces nouvelles conclusions.
En avril 1964, 379 prisonniers algériens sont échangés contre 57 marocains, ce qui conforte la thèse d'une supériorité générale des forces marocaines lors du conflit.
34 morts coté marocain, les pertes algériennes s’élèvent à 300 morts. La victoire militaire est sans appel.
34 morts coté marocain, les pertes algériennes s’élèvent à 300 morts. La victoire militaire est sans appel.
