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Retour sur le morceau « À qui la faute » de Kery James feat Orelsan.
@KeryJames @Orel_san
En 2019 est sorti sur Netflix, le film « Banlieusards» co réalisé par Kery James et @_LeilaSy_ et inspiré du morceau également nommé « banlieusards» du rappeur d’Orly.

L’histoire de 3 frères aux aspirations et aux modes de vies différents avec une question de fond: « L’État est-il seul responsable de la situation actuelle des banlieues en France? ».
A l’occasion de la sortie de ce film, Kery James et Orelsan ont sorti un titre en commun intitulé « A qui la faute? ».
Le thème est le même que celui du film.

Si la collaboration entre les 2 rappeurs présents dans le Game depuis de longues années n’a rien de surprenante, le sujet sur lesquels on les retrouve en duo l’est plus si on considère qu’il n’ont pas le même vécu et ne viennent pas du même milieu.
On pourrait en effet jugé qu’il existe un fossé entre le fils de profs ayant grandi en Normandie et le fils d’immigré Haïtiens ayant grandi dans les cités du 94.
Et c’est justement sur ce paradoxe qu’ont joué les 2 rappeurs pour écrire ce texte où chacun a leur tour ils défendent un point de vue:
L’un que les habitants des banlieues ne font pas toujours ce qu’il faut pour s’en sortir et reprochent beaucoup de choses à l’état.
L’autre que la France laisse volontairement les banlieues dans la misère!
Mais, c’est là qu’est la surprise: c’est Orelsan qui prend le parti des banlieues quand Kery essaie de « décharger » un peu l’état français.
Le dialogue est d’ailleurs inspiré d’une des scènes principales du film dans lequel 2 étudiants en droits issus de milieux différents doivent defendre un avis tranché sur le sujet!

Kery James commence par dire qu’il s’est fait seul a force de courage et de détermination et que les habitants des banlieues devraient faire de même et ne pas attendre d’aide de l’état pour agir.
Orelsan lui répondant que si les banlieusards d’origine étrangère sont bloqués socialement, l’état est le principal responsable en particulier après les avoir « parqués dans les cités ».
Une affirmation à laquelle Kery répond que les conditions en France sont toujours meilleures que dans bien des pays dont sont originaires les banlieusards et que dans les campagnes aussi la misère existe.
Le normand fait ensuite référence au fait que les français d’origine étrangère sont souvent stigmatisés dans ces campagnes à cause des reportages de désinformation qui passent à la télé!
Si Kery prône ensuite l’entreprenariat dans les banlieues, Orelsan lui rétorque que le but de l’état sera toujours de faire de l’argent sur leurs dos et de laisser une grande majorité d’entre eux dans la misère sociale.
Arrive le chapitre des violences en banlieue (règlement de compte, etc..) dont Kery ne juge pas l’état responsable alors qu’Orel parle lui des violences et bavures policières qui se produisent trop souvent ds les quartiers sensibles et du désintérêt de la classe politique.
Un morceau qui se termine par un constat de Kery sur le fait que la solidarité disparaît quand l’argent rentre et que peu de ceux qui ont réussi viennent défendre les banlieues ou essaient d’y investir!
Un morceau à écouter et un film à voir.
Si ils n’apportent pas de vrais réponses à la question, ils ont au moins le mérite de dire que les problèmes devrait être réglés ensemble et de mettre chacun face à ses responsabilités!
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