ＴＨＲＥＡＤ

𝕃𝕖 𝕡𝕖𝕣𝕤𝕠𝕟𝕟𝕒𝕘𝕖 𝕕𝕖 𝕄𝕒𝕕𝕒𝕣𝕒 𝕌𝕔𝕙𝕚𝕙𝕒

Même si le repost est en fait une réécriture du thread car mon autre compte s'est envolé aux Cieux, obligée de le refaire pour faire cesser cette zumba de « Madara = antagoniste moyen ».
Je crois même qu'il va être plus long que l'ancien mdr.

Hésitez pas à RT (parce que c'est la seconde fois que je l'écris)
(Donc quand vous débattrez sur Madara, vous aurez mon thread à disposition)
Voici le plan :

PARTIE I : Madara ou l'antagoniste
• Idéal de l'antagoniste
• Anti-héros par extension
• Parallèle à Naruto

PARTIE II : Madara ou le personnage
• Son enfance
• La cassure de la perte : le deuil
• Martyr de la guerre
• Les torts des Senju et Uchiha
• La logique psychologique dans ses actes

PARTIE III : Sa philosophie, ses forces et ses failles
• Celle de l'enfant
• Son évolution
• Celle de la guerre

PARTIE IV : Pourquoi ne ressentons-nous aucune empathie à son égard ?
• Mise à distance dans les analepses
• Résumé trop bref de son passé
• Personnage axé seulement sur la période de 4GG (= 4ème grande guerre)

Je vais encore essayer d'être plus convaincante mdr.

ＰＡＲＴＩＥ Ｉ

𝕄𝕒𝕕𝕒𝕣𝕒 𝕠𝕦 𝕝'𝕒𝕟𝕥𝕒𝕘𝕠𝕟𝕚𝕤𝕥𝕖

𝙄𝘿𝙀𝘼𝙇 𝘿𝙀 𝙇'𝘼𝙉𝙏𝘼𝙂𝙊𝙉𝙄𝙎𝙏𝙀

Dans chaque œuvre, l'antagoniste est aussi important que le protagoniste, voire plus. Plusieurs points se retrouvent pour former un antagoniste de légende, en particulier pour les finaux qui sont très importants pour conclure une œuvre.

• La puissance : il faut savoir qu'on attend à ce qu'un antagoniste > protagoniste à ce niveau un moment donné. Cela forcera le protagoniste à se dépasser et devenir plus fort. Incontestablement, Madara est l'incarnation parfaite de la puissance. Exemple :

Gaara compare le pouvoir de Madara à Dieu, soit dire indirectement Madara = Dieu (en force). En même temps, pas tout le monde fait tomber deux météorites d'affilée avec autant de flegme. De plus, Madara a humilié l'alliance shinobi dans le premier face-à-face.

N'oublions pas non plus ses stades d'évolution, incluant EMS, rinnegan, Rikudo, etc. De plus, même avant sa mort, Madara était considéré comme un shinobi à la puissance exceptionnelle, le seul pouvant rivaliser avec Hashirama.

• Le charisme : vous avez remarqué ? Je commence par les deux points que ceux qui n'ont pas compris le personnage retiennent. Ici aussi, il est impossible de dire que Madara n'a aucun charisme. Déjà, la prestance de son entrée, la peur qu'il attise, sa facilité à se battre...

... son insolence couplée à sa puissance légendaire, sa détermination sans failles. Tout cela lui procure un charisme indéfinissable.

• Un objectif : un antagoniste sans objectif est un antagoniste rapidement fade. Madara en a un mais mis en action d'une manière différente : la paix. Sa philosophie autour de cela demeure superbe, intéressante et très juste sur certains points.

Son objectif ne vient pas de nulle part, par rapport à son histoire, il en devient même logique, même si les méthodes peuvent être vivement critiquées.

• Une histoire : sûrement le point le plus important d'un antagoniste. Pour former un personnage, il faut avoir des fondations, soit le passé et l'évolution. Tout ne part pas de rien, il y a une logique dans le personnage se raccordant à son passé.

C'est le cas de Madara, mais nous entrerons plus en détails dans la deuxième partie pour mieux expliquer tout cela.

• Un charadesign : certains oublient souvent que la manière dont on dessine un personnage est très importante et est démonstratrice d'un état, d'une personnalité, etc. Madara a un charadesign dont on se souvient assez facilement, et ses expressions + ses actions sont...

... facilement mémorables. Visuellement, il faut au minimum un charadesign original ou bien dessiné ou facile à retenir.

• Une mort : le seul point noir de l'antagoniste qu'est Madara, c'est sa mort. Même sa discussion finale avec Hashirama est plus emblématique. Une très bonne mort est très important pour un personnage bien construit. Malheureusement, Madara n'y a pas eu droit (il le méritait...

... pourtant, surtout avec un personnage aussi bien construit).
Globalement, Madara remplit presque tous les points de l'antagoniste idéal.

𝘼𝙉𝙏𝙄-𝙃𝙀𝙍𝙊𝙎 𝙋𝘼𝙍 𝙀𝙓𝙏𝙀𝙉𝙎𝙄𝙊𝙉

« Par extension » signifie dans sa définition la plus large. Qu'est-ce qu'un anti-héros ? Pour le protagoniste, c'est celui qui est médiocre, détestable, voire immonde. Pour un antagoniste, c'est celui qui attise empathie ou...

... admiration. Pour Madara, malgré le manque d'empathie à son égard à cause d'un manque d'analyse chez lui de certains lecteurs, il amène à l'admiration par son rôle d'antagoniste puissant, insolent et intéressant. De plus, n'oublions pas son objectif noble...

... d'amener la paix — d'une manière arbitraire — et du personnage initialement bon (et qui l'est toujours). Mais nous développerons ce dernier point dans la deuxième et troisième partie. En soi, mis à part le manque d'empathie à son égard expliqué dans la quatrième partie...

... Madara rejoint une bonne partie des points sur l'anti-héros par extension.

𝙋𝘼𝙍𝘼𝙇𝙇𝙀𝙇𝙀 𝘼 𝙉𝘼𝙍𝙐𝙏𝙊

Nous pouvons déjà noter plusieurs antagonistes en parallèle avec Naruto :

Madara est celui qui est le moins pertinent entre les deux autres, mais son parallèle reste tout de même clair et intéressant. D'ailleurs, petite précision : aucun de ces trois personnages ne se ressemblent mis à part sur l'objectif final.

Ils ont tous une psychologie différente, une personnalité différente, une manière de concevoir la paix différente, des méthodes différentes et une évolution différente.

Passons sur ce point, continuons sur Madara et les points qui le mettent en parallèle à Naruto :
• Réincarnation : celle d'Indra, certes, mais il fait aussi partie du cycle de la haine.
• Même objectif : la paix, bien que les manières de procéder soient devenues différentes.

• Des enfants semblables : enfants, les deux personnages ont une vision du monde assez similaire, pareil pour leurs souhaits. De plus, l'amitié enfant entre Hashirama/Madara et Sasuke/Naruto se ressemble sur certains points.

• La perte : les deux personnages ont subi la perte d'une personne qui leur était très chère et ont vécu le deuil, de manière différent et c'est d'ailleurs ce qui fait que Madara a mal tourné contrairement à Naruto (je développe après dans la 2ème partie).

• La crainte inspirée : Madara comme Naruto inspiraient la crainte — pour des raisons différentes — et ont fini par se faire rejeter d'une manière ou d'une autre. La seule différence étant que Naruto a réussi à combattre cela, encore une fois.

• Leur détermination : ils ont toujours cru en leurs idéaux et sont prêts à tout pour y parvenir, mais de manière différente (après, ce parallèle peut se faire aussi avec les autres), mais ce qui les différencie, c'est que Madara suit jusqu'à la fin son idéal...

... et Naruto aussi. Naruto n'a pas pu utiliser son « Bla Bla no Jutsu » et Madara n'a jamais craqué ses idéaux. Même dans la dernière discussion avec Hashirama, on ne peut pas vraiment établir s'il pense que ses idéaux étaient mauvais, même s'il dit...

... que Hashirama avait peut-être raison (le « peut-être » est important).
L'explication de l'antagoniste fini, passons à la partie la plus longue et importante pour comprendre la psychologique du personnage de Madara Uchiha.

ＰＡＲＴＩＥ ＩＩ

𝕄𝕒𝕕𝕒𝕣𝕒 𝕠𝕦 𝕝𝕖 𝕡𝕖𝕣𝕤𝕠𝕟𝕟𝕒𝕘𝕖

𝙎𝙊𝙉 𝙀𝙉𝙁𝘼𝙉𝘾𝙀

Madara enfant est un personnage bien différent du Madara de la guerre. Il faut revenir aux sources pour analyser l'évolution complexe de ce personnage dans un environnement particulier.

Remettons dans le contexte : l'enfance de Madara se passe dans un monde où les guerres sont récurrentes et normalisées. Il est entraîné pour se battre et pour tuer, les Uchiha et Senju sont des clans ennemis. Il vit dans le sang et dans la peur de perdre.

Déjà, ce genre d'environnement n'encourage pas à un développement sain de la personne. La guerre vécue depuis l'enfance engendre des répercussions psychologiques énormes et peut parfois changer un homme du tout au tout.

Mais enfant, Madara est un personnage au fond bon avec une idéologie similaire à Hashirama. Je rajoute que quand une personne a, à l'origine, très bon fond, il est presque impossible que cela change. Je vais donc aussi montrer que...

... fondamentalement, Madara est gentil. Revenons sur son enfance et sa relation avec Hashirama. Madara éprouve le besoin de paix, mais semble plus réaliste que son comparse sur ce point. Il désire la paix, mais dit que cela semble impossible à obtenir.

Nous remarquons que cette idéologie n'a pas changé, de désirer une paix mais de penser que cela est impossible à cause de ce qu'est l'humain, nous y reviendrons plus tard. Mais, grâce à Hashirama, il semblait reprendre espoir en ce rêve.

D'ailleurs, l'espoir est un thème majeur pour le développement de Madara. On sait aussi que Madara et Hashirama se doutaient de leur clan respectif ; ils ne se sont pas donnés leur nom, sous-entendant qu'ils se savaient ennemis.

Pourtant, les deux voulaient être amis : même idéal et volonté de l'appliquer. Ils s'entrainaient donc tous les jours ensemble. Jusqu'ici, Madara ressemble à Naruto. Hashirama a même réussi à le convaincre de le suivre dans une « folie » que de construire un village.

Nous noterons que la différence entre ces deux-là, c'est que la réticence est à Madara ce que l'optimisme est à Hashirama. Aparté sur cela, Madara le déclare même avant de mourir une troisième fois.
La séparation entre eux deux par leur clan fera revenir les choses au...

... point de départ à quelques détails près : Madara et Hashirama savent qu'ils partagent la même idéologie et ne l'ont pas abandonné pour autant : chacun gardait cet espoir dans leur cœur. Hashirama avait un pouvoir sur Madara immense rien qu'avec ses paroles.

Sur cette planche, Hashirama lui rappelle leur rêve d'enfant, et juste avec un discours, Madara hésite et est prêt à le rejoindre. Dans l'anime, c'est même plus flagrant avec son mouvement de jambe sous-entendant son envie de créer cette paix.

Ce qui a retenu Madara, c'est l'amour pour son frère et son dévouement. D'ailleurs, poussons un peu plus loin l'analyse sur les conséquences psychologiques de la guerre sur Madara : beaucoup le critiquent comme « manipulable », or c'est juste une âme perdue.

Madara est influençable et manipulable non pas parce qu'il est idiot — loin de là — mais que la guerre lui a fait tellement de mal qu'il n'arrivait plus à savoir ce qui était bon ou mauvais, et à partir de cela, le personnage de Madara se forme et devient nuancé sur...

... la question du Bien et du Mal. « Que croire ? Que faire ? », contrairement à Hashirama, Madara se posait beaucoup plus de questions et était plus pessimiste et surtout, il avait peur. Peur de perdre son petit-frère. Souvenez-vous : Hashirama déclara que l'amour que...

... Madara portait à son petit-frère détrônait celui que Itachi portait à Sasuke et inversement. D'ailleurs, l'amour dans le clan Uchiha les a détruits un par un à force de trop aimer. Il était donc logique qu'il ait peur et ne veuille pas perdre son précieux petit-frère.

De ce fait, il est logique qu'il se plie aux ordres de son frère plutôt qu'à ceux de Hashirama, même si, objectivement parlant, il aurait été meilleur d'accepter cette main tendue à ce moment précis — Hashirama aurait pu soigner Izuna, par exemple.

Cette confrontation sera d'ailleurs celle où le personnage de Madara va être bouleversé et créé ainsi une différence entre lui et Hashirama.

𝙇𝘼 𝘾𝘼𝙎𝙎𝙐𝙍𝙀 𝘿𝙀 𝙇𝘼 𝙋𝙀𝙍𝙏𝙀 : 𝙇𝙀 𝘿𝙀𝙐𝙄𝙇

Suite au combat entre les clans Senju/Uchiha abordé juste avant, Madara Uchiha va entrer dans une phase de déchéance liée à la perte : la mort d'Izuna Uchiha. Nous n'avons pas eu plus de détails de ce moment...

... mais ceux qui connaissent le deuil savent que c'est très, très compliqué. Avant d'entamer l'analyse de Madara sur cela, rappelons le deuil, ses étapes et ses concepts.
Je vais faire des explications concises mais complètes.

Il existe trois types de deuil :
• Le deuil simple : la personne passe par trois étapes ; le choc de la mort mélangé à un déni, l'entrée dans une phase de dépression, colère et culpabilité pour terminer sur la guérison. En règle générale, la majorité passe par là.

• Le deuil compliqué : ici aussi, nous avons trois phases ; déjà, première phase, la personne peut être plongé dans un tel déni qu'elle peut continuer sa vie normalement, comme si la personne proche n'était jamais morte. Ou sinon, elle refuse sa mort.

Deuxième phase, on entre dans des cas de dépressions aiguës, des phases de colère importantes, une tristesse perpétuelle, des crises suicidaires, des troubles anxieux et psychologiques, etc. La troisième phase se divise en deux temps...

... soit le patient trouve la guérison malgré tout, soit il va tout droit vers le dernier aspect du deuil, le plus problématique.

• Le deuil pathologique : ici, c'est l'accentuation de la dépression, des troubles mentaux qui peuvent conduire à des maladies mentales (bipolarité, TDI...), cas très rares mais réels. Nous assistons aussi à des phases de colère incontrôlables...

... des états anxieux poussés allant parfois jusqu'à la psychose.
On constate rapidement une chose : Madara, de par son comportement, représente très bien l'évolution entre le deuil compliqué et pathologique.
Il faut savoir que le deuil peut tourner ainsi pour plusieurs...

... raisons :
• L'importance de l'être perdu = Izuna Uchiha ici
• Le nombre de fois endeuillé = Madara avait déjà perdu trois de ses frères, la culpabilité est quelque chose de très important dans le deuil et dans sa psychologie, Madara l'a déjà montré ici :

La fragilité de Madara se manifeste déjà à ce moment. La mort d'Izuna a été le coup fatal.
• La grande différence avec Hashirama et Naruto, c'est qu'au moment de la perte d'Izuna, Madara n'avait plus personne et était chef de son clan...

... il n'avait donc pas le droit de faillir. Personne ne l'a soutenu dans son deuil, ce fait est monstrueusement important, car sans soutien extérieur, les chances de s'en remettre sont très faibles. Ajoutez à cela le fait qu'il ne pouvait pas se permettre d'être en deuil.

Les chances de s'en remettre deviennent quasi-nulles. Intérioriser la mort du potentiel dernier membre de sa famille — je suppose que Tajima Uchiha, son père, est mort, de même pour sa mère — a des conséquences psychologiques désastreuses.

Sans oublier celles de la guerre vécue depuis l'enfance. Certains ont tendance à énormément sous-estimer ce point. Juste un petit bond dans le futur pour souligner la culpabilité de Madara toujours plus grande et forte :

Sa fragilité et son manque de confiance en ses capacités pour protéger les autres sont clairement visibles ici, couplés à la culpabilité toujours présente. Ici, Hashirama n'a pas été l'épaule sur laquelle aurait pu se reposer Madara. Il ne le comprenait pas. Et pour cause...

𝙈𝘼𝙍𝙏𝙔𝙍 𝘿𝙀 𝙇𝘼 𝙂𝙐𝙀𝙍𝙍𝙀

Nous allons prendre la définition du « martyr » plus large et non limitée au concept religieux, mais plutôt à la victime en général. Madara est le parfait exemple du martyr de la guerre : obligé de se battre et de tuer...

... perd tous ses proches, subi défaite sur défaite — face aux Senju —, intériorise tous les troubles psychologiques que provoquent guerres et morts car il est chef de clan, la charge de son clan depuis un âge assez jeune — quand il a éveillé son MS —, ne sait pas...

... quelle décision prendre certaines fois et démontre juste une âme perdue et fragile. Certains me diront « Hashirama est comme lui », or c'est faux et c'est même dit dans le manga et la différence est cruciale entre les deux : Madara n'a plus personne, Hashirama si.

Et cette personne n'est autre que Tobirama Senju, son petit-frère et celui qui a tué Izuna. La différence est tellement énorme que certains ne s'en rendent pas compte. Hashirama n'a pas eu à subir un deuil aussi éprouvant mentalement que Madara.

D'ailleurs, je pense qu'il a vraiment compris Madara après qu'il l'ait tué : 100% il a dû en souffrir, et même si ses paroles alors qu'il le tuait témoignaient qu'il n'avait pas pu analyser correctement ses sentiments et les faits, son deuil a dû lui faire comprendre...

... a minima sa souffrance — même s'il ne la comprendra jamais vraiment imo.

𝙇𝙀𝙎 𝙏𝙊𝙍𝙏𝙎 𝘿𝙀𝙎 𝙎𝙀𝙉𝙅𝙐 𝙀𝙏 𝙐𝘾𝙃𝙄𝙃𝘼

Rah ouais, j'écris beaucoup trop

Donc, il ne faut pas oublier que rien n'est blanc et rien n'est noir. Je vais prendre trois personnages (Hashirama, Tobirama, Madara), lister leurs torts et rapporter tout cela à Madara et leurs conséquences.

• Hashirama : en réalité, hormis le fait qu'il n'a pas su comprendre Madara et a même fait preuve parfois d'un fort manque d'empathie, on ne peut pas lui reprocher grand-chose : il pensait bien faire et voulait sincèrement une paix et vivre aux côtés de ses proches.

• Tobirama : il a plusieurs torts à son actif, assez conséquents pour la suite. Reprenons deux planches consécutives du manga.

Premièrement, notons la branlette intellectuelle dont fait preuve Tobirama, alors qu'il est loin d'être con : sharingan se développe > les Uchiha deviennent plus haineux donc la haine > développement du sharingan. À quel moment il a validé cette théorie...

... et ne l'a jamais remise en cause, jusqu'à créé un mythe sur la malédiction de la haine ? C'est d'une telle facilité intellectuelle que ça m'étonne de Tobirama. Encore plus sur le fait qu'il n'ait pas étudié davantage le concept du sharingan.

Donc cela a conduit au tort suivant : le manque de communication. À aucun moment, les trois personnages se sont réunis et ont exposé leurs ressentis, quitte à faire éclater une dispute. L'abcès n'a jamais été percé. Ce tort fait partie de Tobirama...

... car il a préféré rester sur ses positions concernant Madara et n'a pas engagé une mise au point avec lui. Pourtant, ce concept-même de communication était la base de Konoha.

• Madara : lui aussi a mal géré la communication, et la seconde planche le prouve ; à la place d'entrer dans la discussion et d'entamer un échange par rapport à cela, Madara a préféré partir et garder le silence.

(Oui parce que c'était lui pour ceux qui n'avaient pas compris, la feuille le prouve)
Son second tort vient du fait de confondre volonté de protéger son clan avec égoïsme : Madara n'a pas pensé une seule seconde qu'il fallait prendre sur lui et tenter de se faire accepter...

... par des actes. Si on inclut le problème de communication et la nature bornée des Uchiha + l'état psychologique instable, il en est devenu purement antipathique à la fin. Mais, pour son clan, il aurait dû faire le nécessaire pour les protéger et non pas les abandonner.

Imo, chacun de leurs torts se justifient mentalement parlant.

Je voudrais ajouter un petit bonus sur ce que dit Tobirama :

Il dit que même les Uchiha ne considèrent pas Madara comme l'un des fondateurs de Konoha. Le coup est dur, Madara a entendu cette parole, mais surtout, c'est injuste : en alignant la personnalité de Madara (avant la mort d'Izuna), son caractère, celui des Uchiha...

... sa volonté de protéger son clan et le fait d'avoir lui-même accepté la trêve avec les Senju, je ne peux pas concevoir qu'il ait été un mauvais chef de clan. Ils auraient dû au moins soutenir leur tête de clan. Et certains s'étonnent qu'il ait pété un câble.

𝙇𝘼 𝙇𝙊𝙂𝙄𝙌𝙐𝙀 𝙋𝙎𝙔𝘾𝙃𝙊𝙇𝙊𝙂𝙄𝙌𝙐𝙀 𝘿𝘼𝙉𝙎 𝙎𝙀𝙎 𝘼𝘾𝙏𝙀𝙎

Quand tout le monde vous abandonne, que la représentation de votre dernier espoir est une illusion — Hashirama — et que vous portez le fardeau du deuil depuis des années + celui de la solitude...

... il ne faut pas être un génie pour savoir que la moindre petite chose vous fera vriller. Et cette petite chose, c'est la stèle. Je ne pense pas que Madara, à son top santé mentale, aurait cru à cela, ou il s'en serait méfié. Ici, il a juste utilisé cela pour...

... déchaîner tout ce qu'il avait intériorisé, et elle vient enterrer ses derniers espoirs quant à la paix façon Hashirama et en le village. Et même là, son clan l'a encore abandonné. La solitude a eu raison de lui, mais ce n'est pas encore fini.

Prenons cette planche :

« Je vais protéger notre... non. Mon village », Hashirama n'avait toujours pas compris que personne ne considérait Madara comme l'un des fondateurs, et il vient juste s'ajouter à tous ceux qui pensaient ainsi. Cela veut dire que la dernière flamme d'espoir vient de s'éteindre.

Qu'il devienne ce qu'il est devenu à la 4GG paraît désormais logique, l'accumulation de tous ces points fait que Madara n'aurait jamais vraiment pu s'en sortir, et ce malgré un quelconque cycle de la haine. Ce qui a manqué à Hashirama pour sauver Madara, c'est...

... la volonté de le sauver. Contrairement à Naruto, Hashirama voulait ramener Madara au village mais pas forcément le sortir de là. En soi, c'est un peu comme Naruto avant que Jiraiya meure. Hashirama n'a pas subi un deuil aussi fort avant la mort de Madara.

ＰＡＲＴＩＥ ＩＩＩ

𝕊𝕒 𝕡𝕙𝕚𝕝𝕠𝕤𝕠𝕡𝕙𝕚𝕖, 𝕤𝕖𝕤 𝕗𝕠𝕣𝕔𝕖𝕤 𝕖𝕥 𝕤𝕖𝕤 𝕗𝕒𝕚𝕝𝕝𝕖𝕤

𝘾𝙀𝙇𝙇𝙀 𝘿𝙀 𝙇'𝙀𝙉𝙁𝘼𝙉𝙏

• Volonté d'unifier les clans et de créer la paix, mais semble assez terre-à-terre en pensant que c'est impossible.
Sa philosophie d'enfant est assez intéressante dans son paradoxe : veut un idéal qu'il sait déjà impossible.

Hashirama a été là pour le conduire sur ce chemin, mais Madara semblait surtout vouloir une paix éternelle, ou l'espoir d'un lendemain tranquille. Le plus idéaliste entre Madara et Hashirama était Madara, nous le comprenons surtout par la suite.

Madara désire une paix, mais cette paix engendre des sacrifices et n'est pas éternelle. Il ne semblait pas avoir pris en compte ces deux options : déjà parce qu'il n'a pas réussi à surmonter son deuil (compréhensible) mais aussi car...

... il semblait penser que le village allait tout arrêter d'un coup, et le retour à la réalité lui a fait un choc énorme. Toute cette philosophie a suivi de son enfance jusqu'à sa désertion.

𝙎𝙊𝙉 𝙀𝙑𝙊𝙇𝙐𝙏𝙄𝙊𝙉

Forcément, avec tous les points abordés plus haut, sa philosophie a changé : enfant, il connaît le deuil de trois de ses frères et désire la paix. Adolescent, il connaît le deuil d'Izuna, il désire la paix intérieure. Adulte, il connaît l'abandon...

... de tous, il désire réparation de sa souffrance. Mort, il comprend que la paix ne peut se faire de cette façon, il désire faire les choses d'une manière différente.

𝘾𝙀𝙇𝙇𝙀 𝘿𝙀 𝙇𝘼 𝙂𝙐𝙀𝙍𝙍𝙀

Madara a une notion très intéressante du Bien et du Mal et de l'humain en général.
Quand j'avais publié la première fois ce thread, j'avais pris cet autre thread pour sa philosophie, je n'aurais pas mieux expliqué : https://twitter.com/AnthoSrv/status/1338532910127865856?s=20

(Abonnez-vous à son compte dans la foulée, même si j'ai plus beaucoup d'abos qui peuvent voir ça mdr rendez-moi mes 250 abos)

ＰＡＲＴＩＥ ＩＶ

ℙ𝕠𝕦𝕣𝕢𝕦𝕠𝕚 𝕟𝕖 𝕣𝕖𝕤𝕤𝕖𝕟𝕥𝕠𝕟𝕤-𝕟𝕠𝕦𝕤 𝕒𝕦𝕔𝕦𝕟𝕖 𝕖𝕞𝕡𝕒𝕥𝕙𝕚𝕖 𝕒 𝕝'𝕖𝕘𝕒𝕣𝕕 𝕕𝕖 𝕄𝕒𝕕𝕒𝕣𝕒 ?

𝙈𝙄𝙎𝙀 𝘼 𝘿𝙄𝙎𝙏𝘼𝙉𝘾𝙀 𝘿𝘼𝙉𝙎 𝙇𝙀𝙎 𝘼𝙉𝘼𝙇𝙀𝙋𝙎𝙀𝙎

Étant donné que l'histoire entre Hashirama et Madara est racontée par le premier, nous n'avons pas le point de vue du second ni comment se sont déroulés toutes ses évolutions psychologiques...

... au contraire de Hashirama. Nous n'avons pas vu sa réaction complète face à la mort d'Izuna, ni ses pensées, ni ses idées, ni ses tourments. Madara n'a eu aucune focalisation sur lui et n'a été décrit que par le biais d'autres personnages.

Au contraire de tous les autres antagonistes d'ailleurs. Il nous est donc difficile de nous mettre à sa place.

𝙐𝙉 𝙍𝙀𝙎𝙐𝙈𝙀 𝙏𝙍𝙊𝙋 𝘽𝙍𝙀𝙁 𝘿𝙀 𝙎𝙊𝙉 𝙋𝘼𝙎𝙎𝙀

Il aurait fallu un roman entier pour parler de l'histoire sur Madara et Hashirama en plus de Tobirama. Leurs réactions, leurs évolutions, etc. Malheureusement, tout cela s'est fait sur quelques chapitres, trop peu...

... pour réellement développer toute l'histoire autour de ces trois-là, il nous est difficile de bien cerner leur passé, de bien les comprendre dans leurs agissements et surtout de s'attacher à eux. En particulier à Madara.

𝙋𝙀𝙍𝙎𝙊𝙉𝙉𝘼𝙂𝙀 𝘼𝙓𝙀 𝙎𝙀𝙐𝙇𝙀𝙈𝙀𝙉𝙏 𝙎𝙐𝙍 𝙇𝘼 𝙋𝙀𝙍𝙄𝙊𝘿𝙀 4𝙂𝙂

Les lecteurs ont tendance à vite oublier son passé — à cause des points ci-dessus — et se contenter d'analyser (bien grand mot) seulement celui de la guerre.

Cela ne sert à rien de tenter d'analyser un personnage en ne s'appuyant que sur un seul aspect et surtout quand cet aspect demeure la finalité d'une évolution antérieure complexe. Il faut pousser la réflexion plus loin.

En conclusion, Kishimoto n'a pas créé Madara au feeling, il est teasé depuis une bonne partie du manga (planche à l'appui). C'est un antagoniste construit sur la longueur, profond dans sa psychologie et vraiment intéressant dans sa philosophie.

Ce n'est pas juste l'antagoniste fort et qui pue le flow. Nous allons bien au-delà de ça avec ce personnage. Il est top tier en termes d'antagoniste, son écriture et son développement sont très intéressants, mais il faudrait un roman entier pour l'élargir.

Bref, je veux mourir, c'était vraiment long, hésitez pas à RT (et follow si vous voulez, je fais des threads comme ça) et balancez ça à la gueule à ceux qui crachent sur Madara.

ＦＩＮ ＤＵ ＴＨＲＥＡＤ