#Firefox est le dernier rempart de l'hégémonie de #Google sur le marché des navigateurs, et plus globalement sur le web. Pourtant, la fondation @mozilla, qui œuvre pour un Internet libre depuis près de 20 ans, est aujourd'hui menacée ⬇️ https://twitter.com/firefox_FR/status/1352662812208857090
En se refusant à vendre les données de ses utilisateur·rice·s ou à afficher des publicités, contrairement à la concurrence, la fondation #Mozilla a toujours peiné à trouver un modèle économique viable pour #Firefox.
Ironiquement, 90 % des revenus de Mozilla proviennent aujourd'hui de... #Google, qui paye la fondation 400 millions de dollars chaque année pour être le moteur de recherche par défaut du navigateur.
Un montant ridicule si on le compare aux 12 MILLIARDS de dollars versés chaque année à #Apple pour inclure Google dans son navigateur Safari. Il faut dire que Firefox n'est plus que l'ombre de lui-même, avec à peine 4 % de part de marché en 2020... contre 64 % pour #GoogleChrome.
Pour Mountain View, maintenir ainsi #Firefox sous perfusion lui permet en outre de maintenir une pseudo-concurrence, alors que les autorités américaines s'attaquent de plus en plus au statut de monopole de #Google.
Bref, face à ces difficultés financières, la fondation Mozilla a dû se séparer d'un quart de ses salarié·e·s en 2020, soit 250 personnes. C'est l'avenir même de #Firefox, fleuron de Mozilla mais également son seul produit qui ne peut être monétisé, qui est en jeu.
Mozilla concentre désormais ses efforts sur des produits payants, comme un VPN maison. Car malgré ses difficultés, la fondation possède un bien très précieux : la confiance de ses utilisateur·rice·s, prêt·e·s à lui confier leurs données.
Mais pourquoi la disparition de #Firefox serait-elle grave ? Après tout on s'en fout, #GoogleChrome ça marche bien non ? C'est plus compliqué...
Parlons un peu technique. Il faut savoir que le web est bâti sur des standards ouverts. C'est à chaque navigateur d'implémenter ses propres moteurs de rendu et d'exécution pour se conformer aux spécifications qui régissent les langages du web (HTML/CSS/JavaScript).
Mais depuis plusieurs années, #Google abuse de sa position hégémonique pour tenter d'influencer l'évolution des standards — à son avantage bien entendu. Mozilla, qui doit courir derrière pour implémenter ces nouvelles spécifications, ne fait plus le poids.
Sans compter que #Google étant également un fournisseur de services, il a été prouvé que certains sites (Hangouts ou YouTube, notamment) avaient été rendus volontairement plus lents ou juste inutilisables sur #Firefox ou #Safari, forçant à switcher vers #GoogleChrome.
Depuis janvier 2020, Edge (le navigateur de Microsoft), utilise les moteurs de rendu de #Google (Blink/V8). @nodejs, la plateforme JavaScript orientée serveur, utilise également V8. Tout comme les applications de bureau Electron (Microsoft Teams, Slack, Skype, Discord, etc.)
Désormais, seuls #Firefox (Gecko/SpiderMonkey) et #Safari (WebKit/JavaScriptCore) possèdent encore leurs propres moteurs de rendu et d'exécution... mais pour encore combien de temps ?
Le jour où #Google aura un monopole complet, non seulement comme moteur de recherche et fournisseur de services, mais également sur les standards-mêmes du web... Internet sera-t-il alors aussi ouvert qu'aujourd'hui ?
Dès ses origines, le Net baigne dans la culture du libre. Ce ne sont pas des entreprises privées comme #Google qui ont bâti le web, mais des acteurs comme Mozilla ou le W3C... et surtout des millions de développeurs bénévoles.
Chromium, sur lequel est bâti Google Chrome et Edge, était à l'origine (et est toujours) un projet open source. #Google n'hésite surtout pas à s'appuyer sur ces technologies libres pour asseoir sa domination sur le web (et sur le monde).
En plus les pandas roux c'est adorable 🥰
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