Nuit du 16 au 17 Mai 1943, 21H10, le premier groupe d’avions s’élance pour prendre part à un des raids les plus audacieux de l’histoire. Suivons dans ce thread les bombardiers du N°617 Squadron durant l’opération Chastise.
#Thread ⤵️

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Le départ et le trajet : Tweet 5 à 17
Témoignage de Gibson : Tweet 18 à 47
Raid sur l’Eder : Tweet 48 à 59
Raid sur la Sorpe : Tweet 60 à 65
Conclusions : Tweet 66 à 78
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Ce thread sera parsemé de beaucoup d’abréviations pour les grades des équipages, comme je ne peux pas faire autrement, à cause de la limite de caractère de tweeter, voici un petit rappel des différentes abréviations :
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P/O : Pilot Officer; F/S : Flight Sergeant; F/Lt : Flight Lieutenant.
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Le départ et le trajet :
21H10, une fusée éclaire le ciel, c’est le signal. Les 5 avions de la première vague allument leurs moteurs ; la vague nord ayant une route plus longue jusqu’à l’objectif, part avec quinze minutes d’avance sur la vague sud.

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Tout ne se passe pas comme prévu pour Le Flight Lieutenant McCarthy ; son avion a un problème, une fuite hydraulique ; il doit précipiter son équipage dans l’avion de réserve, mais il manque la carte de déclinaison magnétique pour le compas !

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Il doit d’urgence récupérer la carte à la section des instruments. Il saute dans un camion et roule à toute allure jusque-là, une fois à destination il saute du camion pour récupérer la carte des mains de l’adjudant de l’unité, le Flight Sergeant Powell.
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Durant son saut, son parachute est tombé au sol. Alors qu’il va pour le ramasser il l’attrape par la poignée d’ouverture… Peu importe, il compte tout de même rejoindre l’avion, avec ou sans parachute… ! Heureusement Powell en ramène un autre.

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Il va pouvoir partir, mais entretemps, les lancasters du F/Lt Munro, Barlow, du P/O Rice et du Sergeant Byers ont décollé. Bientôt l’intégralité de la première vague est en vol.

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Elle sera rejointe à 21h25 par celle de la vague sud. La vague de réserve, elle, devra décoller vers minuit.

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A cause du retard de McCarthy, c’est finalement Barlow qui va prendre la tête de la vague Nord. Le vol jusqu’à la verticale des côtes néerlandaises se passe sans encombre ; mais arrivé au-dessus du Zuiderzee, un navire ouvre le feu sur la formation.
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L’avion du Flight Lieutenant Munro est touché ; sa radio et son interphone sont mis hors service ; dans ces conditions, impossible de poursuivre la mission. Le Lancaster fait donc demi-tour. Celui de Byers s’est égaré au-dessus de l’île de Texel.

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Problème : elle grouille de DCA, et l’avion se fait sévèrement canarder ; il est même touché à plusieurs reprises. Finalement il s’enflamme et s’écrase. Rice décide de son côté de plonger pour éviter le barrage de FLAK.

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Il allume ses projecteurs pour voler à 60 pieds au-dessus de l’eau. Malheureusement la lumière s’enfonce dans l’eau noire, et bientôt le Lancaster de Rice touche l’eau ; le fuselage est traversé par une vague, le mitrailleur de queue manque même de se noyer.
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Heureusement le pilote arrive à redresser l’avion, il reprend de l’altitude, mais il a perdu sa bombe dans l’incident. La mission est finie pour l’équipage de Rice…

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Le Lancaster de Barlow volait également en rase motte quand il percute une ligne haute tension. L’avion s’écrase et sa bombe explose : aucun survivant.
De la vague dont l’objectif était le barrage de la Sorpe, il ne reste plus que l’avion de McCarthy.

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Pour la vague sud dont la mission est le barrage de la Möhne, le survol des côtes néerlandaises n’est pas de tout repos non plus ; tout comme l’avion de Barlow, le Lancaster de Astell heurte des lignes haute tension, l’équipage meurt dans l’accident.

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Les 8 autres avions de la vague sud arrivent cependant en vue du lac de la Möhne.
Témoignage de Gibson :

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« Nous avons vu le barrage, il apparaissait trapu, lourd, invincible, il était gris et massif dans le clair de lune, indéfectiblement intégré dans le paysage. Des pièces de FLAK étaient installées sur toute sa longueur et lui donnait des airs de cuirassé.

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Des tirs provenaient de la centrale électrique en contrebas, des tirs verts, jaunes et rouges qui se reflétaient à la surface, donnant l’impression qu’il y’avait deux fois plus de FLAK qu’en réalité. »
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Au début les servants tiraient dans la direction du son des Lancasters approchant du barrage, mais bientôt ceux-ci allument leurs projecteurs, et deviennent ainsi des cibles de choix pour les artilleurs Allemands.
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Les mitrailleurs Britanniques ripostent avec leurs mitrailleuses de bord, celle-ci avaient été chargées avec des munitions spécifiques, plus visibles et plus impressionnantes pour l’ennemi.
Gibson raconte, alors qu’il s’approche du barrage en rasant les flots :
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« Terry [Le navigateur] a allumé les projecteurs, et s’est mis à me guider : « Descendez, descendez, maintenez, maintenez ». Nous maintenions l’altitude de 60 pieds lorsque Pulford [Le Technicien de bord] a réglé notre vitesse…

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« En donnant un peu de volets d’intrados afin de ralentir l’appareil. Pour ensuite actionner les gaz afin de maintenir l’indicateur de vitesse sur la marque rouge [Indiquant la vitesse d’approche des idéale]. »
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« Spam [Le Bombardier] a commencé à aligner son viseur sur les tours du barrage. Les canonniers Allemands nous avaient repérés à cause de nos projecteurs et ils ouvraient à présent le feu sur nous, leurs traçantes arrivaient sur nous en tourbillonnant. »
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« Certaines ricochaient sur la surface, c’était un moment effrayant, nous allions à la vitesse de 6 km et demi par minute, contre notre volonté vers ce barrage que nous allions détruire. Je pense que les gars n’avaient aucune envie d’y aller, moi-même je ne voulais pas… »
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« Je me disais, dans une minute on sera morts, et puis quoi ? J’ai pensé : c’est terrible cette sensation de peur…Était-ce de la peur ? Nous n’étions désormais plus qu’à quelques centaines de mètres du barrage, j’ai dit à Pulford : »
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« Préparez-vous à m’extirper du siège si jamais je suis touché. J’ai regardé à l’avant, Spam été rivé à son viseur, prêt à tout instant à appuyer sur le bouton de largage. Terry continuait à surveiller notre altitude, Joe et Trev étaient à leurs mitrailleuses. »
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« Je me suis dit : « finalement, j’avais déjà vu pire comme tirs antiaériens.
Mais là nous étions très bas… » Nos nerfs étaient mis à rude épreuve, l’opération avait quelque chose de sinistre…»
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« Mon avion semblait minuscule face à ce barrage gigantesque, qui en plus se défendait.»
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« Nous volions très près de la surface du lac, mon mitrailleur tirait sur les défenses Allemandes, et eux tiraient aussi sur nous, leurs munitions passaient près de nous en sifflant. Mais comme par miracle nous n’avons pas été touché une seule fois. »

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« Spam continuait à me guider, il disait : « A gauche, un peu plus, maintenez, maintenez, on y est presque ». Les secondes suivantes sont dans ma mémoire tel une série de clichés kaléidoscopiques :Le crépitement des mitrailleuses de Joe, Pulford recroquevillé juste à côté.»
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« L’odeur de cordite, la sueur sous mon masque à oxygène ; les traçantes ennemies fusant à proximité du fuselage, l’imprécision des tirs qui venaient de la centrale électrique.
Et soudain Spam criant triomphalement : « Bombe larguée » ! »

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« Quelqu’un a transmis à la radio : « Bien joué leader, Joli travail ! » et puis bientôt tout était fini, nous étions hors de portée des canons, nous avons tous ressenti je pense, un immense soulagement. »
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L’avion de Gibson s’éloigne du barrage, et alors que le mitrailleur de queue, le Flight Lieutenant Trevor-Roper arrose copieusement les artilleurs allemands au sommet du barrage, une immense gerbe d’eau s’élève de derrière le barrage.
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La bombe a explosé mais n’a pas détruit l’édifice. C’est donc au tour de Hopgood de commencer son approche, mais les choses ne se passent pas comme prévu, alors qu’il se fait tirer dessus une colonne de fumée et des flammes commencent à jaillir de l’appareil.

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La bombe larguée au mauvais moment rebondit au-dessus du barrage et s’écrase sur la centrale électrique en contrebas, l’avion est dans une mauvaise posture, il a du mal à reprendre de l’altitude, et une fois à 500 pieds, il explose…
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Revenons rapidement sur le sort des membres d’équipage :25 secondes après avoir survolé le barrage, Hopgood ordonne à l’équipage de sauter, l’avion se trouve très proche du sol, Fraser, alors dans le nez de l’appareil ouvre le panneau de secours dans le plancher de l’avion.
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L’avion est tellement bas que s’il saute sans déclencher d’abord son parachute celui-ci n’aura pas le temps de s’ouvrir, il prend donc la décision de tirer sur la poignée et de jeter la voilure du parachute par la trappe.
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Le vent s’engouffre très rapidement dans la voilure, celle-ci gonfle et extirpe Fraser de l’avion, qui touche quelques secondes plus tard le sol, indemne.
Le seul autre membre d’équipage à survivre au crash est le Pilot Officer Burcher, mitrailleur de queue.

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Pour lui la sortie de l’appareil s’est révélée encore plus compliquée, lorsqu’il entend l’ordre de sauter il est coincé dans sa tourelle dont le système hydraulique est défaillant…
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Il arrive finalement à la faire tourner manuellement, et voir à ce moment le Sergeant Minchin essayer de sauter en utilisant la même technique que Fraser, mais malheureusement son parachute ne s’ouvre pas...
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Brucher a plus de chance, même si son parachute ne s’ouvre pas complètement, il fait une chute de 70 mètres, à laquelle il survit, non sans quelques bleus et égratignures. Fraser et Burcher seront fait prisonniers.
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Au-dessus du barrage les Lancasters tournent toujours. Depuis le crash, les avions de Martin et Young ont chacun mis un coup au but, mais le barrage tient, et au quartier général du 5 Group la tension est à son comble.
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Les précédentes Upkeep ont bien amoché les socles des pièces anti aériennes du barrage, et à cela s’ajoute le manque de munitions, à tel point que lorsque Maltby commence son approche une seule pièce est désormais en état de faire feu.
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Maltby aligne bien l’avion, largue sa Upkeep et retient sa respiration… La colonne d’eau soulevée par l’explosion empêche de visualiser les dégâts, l’avion de Shannon se prépare à attaquer à son tour lorsque Martin annonce à la radio :
« Le barrage cède, ça y est ! »

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Une brèche d’au moins 60 mètres de large parcours le barrage de la Mhöne, un code est envoyé au quartier général à Grantham, Wallis souffle un peu.

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Raid sur l’Eder
Alors que la vallée derrière le barrage de la Möhne commence à être envahie par une immense vague emportant tout sur son passage, les Lancasters se réorganisent, Martin et Maltby retournent en Angleterre.

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Gibson, Shannon, Maudslay et Knight mettent eux le cap sur l’Eder. Suivi par Young qui même s’il a déjà largué sa Upkeep est là afin d’être prêt à prendre le commandement de la mission si l’avion de Gibson est détruit.

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Le barrage sur l’Eder est vraiment bien plus difficile à atteindre, il est situé au fond d’une vallée très profonde et entouré de collines grimpant à pic, pour s’approcher du barrage les Lancasters doivent plonger à pic d’une altitude de 300 à 18 mètres très rapidement

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Et une fois passé le barrage ils doivent remonter très rapidement tout en virant à droite pour éviter une montagne située à peine à 1.6 Kilomètre de celui-ci ; l’approche demande donc bien plus d’adresse que celle sur la Möhne.
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L’avantage de cette situation est que le barrage n’est pas défendu par des canons anti-aériens.
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Le Lancaster de Shannon file en premier vers le barrage, mais il descend trop lentement et rate son passage, ainsi que ses 5 autres essais, il demande alors à Gibson de laisser un autre pilote tenter des approche le temps qu’il se familiarise avec la topographie de la zone.
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C’est donc Maudslay qui commence sa manœuvre d’approche, après deux tentatives il arrive enfin à se placer à 60 pieds de la surface de l’eau.
Cependant il va trop vite et la upkeep qu’il vient de larguer explose en touchant le sommet du barrage alors que le Lancaster est...
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Juste au dessus
Gibson n’arrive pas à contacter à la radio Maudslay et son équipage, en fait l’avion ne s’est pas crashé tout de suite, il a volé encore pendant 45 minutes et a parcouru 200 kilomètres avant d’être atteint par des tirs de DCA au-dessus de Emmerich am Rhein.
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Tous les membres d’équipages meurent dans le crash…
Au-dessus du barrage Shannon retente un passage et arrive à mettre un coup au but, mais le barrage tient bon il ne reste plus que la upkeep de Knight qui arrive à toucher le barrage à son deuxième essai, le faisant céder.
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La nouvelle arrive jusqu’à Grantham, où beaucoup d’applaudissements retentissent. Gibson dit :
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« La vallée de l’Eder avait un dénivelé plus raide que celle de la Ruhr, nous avons suivi le mur d’eau sur une partie de sa route, il faisait 9 mètres de haut, et renversait tout sur son passage ».

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« Il était constitué de 6 vagues qui emportaient tout sur leur passage, elles éteignaient les lumières comme si une immense ombre venait d’envelopper la terre ».
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Raid sur la Sorpe :
Du côté du barrage de la Sorpe il ne reste plus que l’avion de McCarthy, il arrive à placer sa Upkeep après 4 passages, celle-ci explose, mais le barrage n’est pas détruit.

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Il semble cependant être parcouru par des fissures, mais l’eau ne s’échappe pas de celles-ci. De la vague de réserve Brown et Anderson sont envoyés, le Lancaster de Burpee a été détruit peu avant vers Gilze-Rijen.

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Une fois sur zone Brown et Anderson remarquent qu’un brouillard épais rend l’approche compliquée, après 10 passages Brown arrive à atteindre le barrage, mais celui-ci n’est toujours pas détruit.
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Cependant, bientôt le brouillard est bien trop épais et Anderson ne peut plus commencer d’approche, l’objectif est abandonné au profit du barrage de Lister et du barrage sur le lac de l’Ennepe qui sera atteint mais pas détruit.
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Celui de Lister en revanche ne sera pas touché, l’avion qui devait y aller a été entretemps détruit par la flak.

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Le trajet du retour ne sera pas de tout repos pour certains Lancasters, à l’image de celui de Young, probablement détruit par un chasseur au large d’Ymudes, ainsi ce ne sont pas moins de huit Lancasters qui ne rentrent pas à la base.

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Conclusion :
Sur les 133 hommes qui sont partis en mission seulement 77 rentrent à la base…
Mais alors, ces pertes valaient-elles le coup ? Quels sont les dégâts provoqués par la destruction de ces barrages ? Voyons cela rapidement :

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Du barrage de la Möhne ce ne sont pas moins de 135 millions de mètres cubes qui se sont déversés dans la vallée en contrebas, emportant sur son passage les routes, voies ferrées, lignes téléphoniques.

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Au total ce sont 30 kilomètres de voies qui disparaissent avec les flots. A cela s’ajoute la destruction de 25 ponts, 11 usines, des dommages sur 21 autres ponts et 114 usines, 15 centrales électriques et 25 stations de pompages.

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Les pertes humaines sont lourdes, 1579 morts dans la vallée de la Ruhr, plus des centaines de disparus, 6000 têtes de bétails ont été emportées par les eaux, 32 fermes sont isolées et 4000 hectares de terres agricoles inondées.

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Du côté du barrage sur l’Eder le bilan est moins catastrophique, 68 morts sont à déplorer, 50 hectares de terres agricoles disparaissent, l’aérodrome aux environs de Fritzlar est inondé, la gare de de Giflitz est sans dessus dessous.

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Mais au niveau stratégique, que penser de ce raid ? Il aura été une réussite incontestable, portant un gros coup sur l’industrie Allemande, les réserves d’eau nécessaires pour le fonctionnement de l’industrie lourde Allemande doivent être rapidement reconstituées.

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Pour ce faire ce ne sont pas moins de 7000 travailleurs dont beaucoup d’ouvriers spécialisés qui sont transférés des chantiers du mur de l’Atlantique à la reconstruction des barrages.

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Le barrage de la Möhne sera réparé dès le 24 septembre, pour le barrage de l’Eder il faudra attendre l’été 1944 et les réparations sur celui de la Sorpe se terminent en octobre 1943.

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Mais les effets sur l’industrie ne se feront sentir que jusqu’au 27 Juin, là se trouve le paradoxe de l’opération Chastise, les succès de l’opération ne seront pas entretenus par des raids empêchant la remise en route des infrastructures.

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Albert Speer dira de ce manque de suivi : « Ils ont manqué une occasion unique », un avis partagé par Wallis qui ressentira une énorme frustration en voyant les Allemands réparer les barrages sans subir d’autres raids…
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Speer s’étonnera aussi de la moindre priorité donnée à la destruction du barrage de la Sorpe, dont la destruction aurait selon lui été encore plus catastrophique.
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Ainsi les effets de l’opération Chastise se situent peut-être plus dans le merveilleux coup de fouet au moral qu’ont procurées aux alliés les images des vallées inondées, et dans le poids diplomatique qu’à cet assaut pour l’Union soviétique.
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Elle sera ainsi la démonstration que les Anglais peuvent eux aussi frapper fort.
C’est donc la fin de ce thread, voici les sources nécessaires à son écriture :
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Les sources du premier thread : https://twitter.com/Bodefivanov78/status/1347552126604636162
+ Des photos des Archives nationales Anglaise
Et l'utilisation des livres :
Opsrey sur l'opération Chastise
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