Les Français ont été appelés à la fin de la semaine dernière à réduire leur consommation d’électricité face à une vague de froid très modérée. Découvrez pourquoi dans ce #thread https://lnkd.in/ei-up2a 

1/8 Des décalages d’opérations de maintenance sur des centrales nucléaires liés au confinement et surtout des choix politiques à courte vue et les errements d’EDF ont conduit à cette situation.

2/8 On peut citer pêle-mêle, la fermeture de Fessenheim, les retards répétés de Flamanville, une incapacité depuis des années à construire une stratégie énergétique cohérente, des développements peu maîtrisés dans l’éolien et le solaire…

3/8 Résultat : ce 8 janvier, la France a été contrainte d’importer jusqu’à 3.000 MW et de faire fonctionner à plein les 4 centrales au charbon qu’il lui reste et celles à gaz, alors que le solaire et l’éolien assuraient à peine ensemble 2% de la production…

4/8 Ce qui se passe n’est une surprise pour personne et tient peu à la pandémie. RTE avertissait déjà en novembre 2019 des problèmes à venir pour plusieurs années. A force de retarder décisions et investissements et de faire des choix purement politiques…

5/8 Tout cela montre l’incohérence des politiques énergétiques menées depuis plusieurs années qui reviennent, en dépit des discours sur la transition énergétique, à faire tourner aujourd’hui à plein régime des centrales utilisant des énergies fossiles du type gaz et charbon

6/8 Et on demande aux Français et aux entreprises de limiter leur consommation et leur activité. Dans un pays qui a connu l’an dernier sa pire récession depuis plus de 75 ans… Pour rappel, le gaz émet 490 g de CO2 par KWh produit, le charbon 820 g et le nucléaire 12 g.

7/8 Une situation aberrante quand ont sait que la transition énergétique et écologique ne peut se faire que par une utilisation accrue et élargie de l’électricité… notamment dans les transports, la chaleur et l’industrie. Cela s’appelle l’électrification des usages.

8/8 Réduire de fait les capacités de production d’électricité en les rendant intermittentes et aléatoires, comme le fait le gouvernement depuis des années, est en contradiction avec la logique même de la transition.