[THREAD #TrumpBanned] Le pouvoir qu’ont les réseaux sociaux : nous le leur avons donné. Je l’ai vécu de l’intérieur il y a 10 ans quand j’étais #CommunityManager et que mon boulot a pris en quelques mois plus d’importance que les RP dans les stratégies des annonceurs. ⬇️
Nous avons eu la naïveté de croire que les réseaux sociaux, Facebook et Twitter en tête, concrétisaient enfin la promesse des débuts du net : créer le « village mondial » et offrir un espace de communication libre et neutre.
Pour les annonceurs, les RS permettaient de créer une relation directe avec les clients et prospects, le fameux « dialogue de communication » dont nous parlions à longueur d’after-works entre geeks de moins de 25 ans.
Je vais être clair : j’ai eu mon Master @IngemediaAlumni au moment de la crise de 2008 et l’état du marché de l’emploi dans la com était désastreux. C’est grâce à @FacebookFR que j’ai trouvé du boulot car il a fait naître le community management (et je me suis engouffré dedans).
Rapidement, les annonceurs ont compris que communiquer sur les réseaux sociaux permettaient de freiner sur les RP (notamment en régions) et pour cause : plus besoin de passer par le filtre journalistique et l’achat d’espace.
Venant de la PQR, j’ai vu mon ancien milieu pro être profondément marqué par la tendance imposée par celui où j’évoluais à présent. Le journal @Var_Matin a même pris comme slogan : « Réseau social depuis 1945 ». Zuckerberg avait gagné.
Je pense que #TrumpBanned amorce la fin d’un cycle. Censurer un #POTUS n’est pas anodin, quelles que soient ses idées. Les réseaux sociaux ont tenu cette décennie sur un malentendu qui touche à sa fin.
Les réseaux sociaux ne sont pas des espaces de liberté et de neutralité : ils sont des outils créés dans un but de rentabilité par des entreprises privées. Point. Et ce coup d’éclat contre #Trump ne mettra pas en évidence leur sens des responsabilités, bien au contraire.
La fermeture du compte @realDonaldTrump ne va faire que mettre en lumière les milliers de comptes qui propagent des idées nauséabondes à longueur de journée sans être inquiétés. Et surtout, elle va profondément modifier les stratégies des annonceurs.
Si le compte de l’homme politique le plus puissant de la planète avec 80 millions d’abonnés peut disparaître ainsi, que va penser une entreprise qui a beaucoup (trop) misé sur les réseaux sociaux et prend conscience de la vitesse à laquelle un shitstorm peut arriver ?
Au-delà du bannissement de #Trump, on a vu de plus petits comptes sauter après des campagnes de signalements massifs, souvent pour des raisons politiques. Il existe aujourd’hui une réelle insécurité numérique sur les RS qui justifie un désengagement partiel des annonceurs.
Il ne s’agit pas de fermer nos comptes Facebook, Twitter et Cie bien évidemment mais de les utiliser pour ce qu’ils sont (depuis l’origine) et de réinvestir des supports propres et revaloriser les RP.
Dans le même temps, il est nécessaire que la presse et les journalistes reviennent à leur cœur de métier pour donner une réelle valeur ajoutée à leurs médias et à leur façon de traiter l’actualité.
Car, en conclusion, ce que le #TrumpBanned a mis en évidence, c’est le fait que si les réseaux sociaux ont des règlements, il leur manque une déontologie. Et c’est cette carte que la presse doit jouer aujourd’hui !
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