« Nous glorifions les entrepreneurs, nous vénérons la femme au foyer, nous chérissons la liberté d’expression, nous aimons nos armes »

Quelle petite bourgeoisie se positionne sur le segment de marché nazi/complotiste ? A suivre. https://twitter.com/contre_capital/status/1346905721934409734
Derrière cette idéologie petite-bourgeoise se cache l'entrepreneur & homme d'affaire Enrique Tarrio, leader des #ProudBoys, ou quand la bourgeoisie joue aux streetfighters.
En 2020, ce bourgeois déclarait des revenus nets de 800 000 à 900 000 $ US.

Démarrer un entreprise suprémaciste comme #ProudBoys demande en effet des capitaux, et du temps, un privilège de classe de ce fils de conservateur cubain de Little Havana en Floride.
Tarrio a été arrêté en route vers Washington en possession de munitions. Mais ce n'est pas vraiment un grand absent puisque ses troupes #ProudBoys étaient elles massivement présentes à Washington, en nombre parmi la demi-dizaine de millier les plus déterminés autour du Capitole.
Certains d'entre eux sont venus d'aussi loin que Hawaï ou la côte Ouest, en pleine semaine et au coût du vol aller-retour, un petit privilège social qu'il faut bien pouvoir s'offrir comme tous les autres nazis, complotistes & libertariens.
C'est d'ailleurs d'Hawaï que nous vient Nick Ochs (ci-dessous au Capitole) lui aussi candidat républicain et activiste des #ProudBoys, se définissant lui-même comme appartenant à la petite-bourgeoisie, « freelance writer & producer » sic.
Parmi les plus motivés de la foule MAGA, suivistes derrière les nazis & complotistes qanon, on trouve les profils bourgeois classique du militant ultra-droite républicain, comme Paul Davis, avocat et directeur des ressources humaines chez Goosehead Assurances.
A suivre.
Alors les clichés sur les protestataires oubliés de la crise sociale sont délirants. Un électorat conservateur petit-blanc des Appalaches ou des régions industrielles se fout bien du milliardaire au pouvoir. Là où certains vont voir 1 peuple, c'est 1 petite-bourgeoisie.
Les profils professionnels tombent un à un, pour démonter un peu plus encore le mythe d'un révolte populaire.
Aucun ouvrier d'industrie, aucun prolétaire de restauration rapide, aucun employé de centre d'appel, etc.
Deux grands absents de ce micro-évènements : la grande bourgeoisie bien entendu qui sait avoir d'autres moyens pour réaliser ses intérêts ; et la classe ouvrière, multiforme dans son abstention, son hostilité ou son peu d'engagement à suivre la petite bourgeoisie dans sa crise.
L'idéologie petite-bourgeoise n'a rien de nouveau, depuis le boulangisme, le franquisme, les fascismes italien ou allemand, ... Elle se cristallise lorsque deux tendances de la bourgeoisie s'affrontent à travers la brèche de l'irrationalisme d'un pouvoir de classe.
Lorsqu'une partie de la bourgeoisie voit remis en cause ses intérêts par ceux d'une autre partie de la bourgeoisie, les contradictions internes de la classe dominante se transforme alors en idéologie comme réaction.
Fétichisant l'entreprenariat, la nation, le cléricalisme, la supériorité raciale, ... la petite-bourgeoisie trouve alors dans les tribuns exprimant les intérêts des industries en crise dans les secteurs toxiques & concurrentiels l'expression même de son propre monde.
Un monde qui ne devrait pas changer, un monde qui est à l'image de son statut précaire au sein des rapports sociaux de production : la menace intuitive d'une disparition en tant que classe est alors relié à la menace fantasmée d'une disparition d'une tradition aliénante.
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