#Thread « Être le premier à avoir le vaccin rapporte plus que d’avoir le meilleur vaccin » https://twitter.com/botengam/status/1345387426886410241
Dans son livre La guerre des médicaments http://www.aden.be/index.php?aden=la-guerre-des-medicaments Dirk Van Duppen expliquait déjà comment la bataille pour des médicaments « stars » qui se vendent bien est menée au détriment de la santé publique.
Au lieu d’investir dans des vaccins contre le SRAS, Pfizer a continué cette politique. Au début de ce siècle, un quart des ventes de Pfizer consistait en un seul produit : l’inhibiteur de cholestérol Lipitor.
C’est seulement parce que le gouvernement a éliminé le risque commercial que les vaccins ont été développés si rapidement. Car une société pharmaceutique préférera ne pas commencer la production avant d’être certaine que le vaccin est efficace, sûr et commercialisable.
Le risque lié à l’investissement est trop élevé. Étant donné que c’est la rentabilité financière qui prime et non le besoin social, les entreprises ne passent à l’étape suivante que si elles ont une certitude totale sur la précédente.
Le géant Pfizer se plaît à affirmer qu’il n’a pas reçu de financement public pour le développement de son vaccin. Cela n’est vrai que parce qu’il possédait un vaccin développé par BioNTech, une société allemande, avec le soutien de l’argent public allemand.
Comme BioNTech elle-même ne disposait pas de l’infrastructure nécessaire pour tester et produire le vaccin, elle est tombée comme un fruit mûr entre les mains du mastodonte pharmaceutique.
Le vaccin Moderna a lui été développé à 99,9 % sur des fonds publics.
Le vaccin Moderna a lui été développé à 99,9 % sur des fonds publics.
Sous le capitalisme la libre concurrence garantirait les prix les plus bas. Ces vaccins montrent l’inverse. Bien que le secteur privé n’ait pas investi et que le risque soit supporté par la collectivité, les brevets et la propriété intellectuelle restent aux mains des entreprises
C’est un peu comme si, après avoir payé pour les plans d’une chaise, sa production, et le risque encouru à l’utiliser, ainsi que son prix d’achat, vous deviez encore payer chaque année pour pouvoir vous asseoir dessus. Et c’est l’actionnaire qui empoche à chaque fois la somme.
Le gouvernement et les multinationales pharmaceutiques gardent secrète la façon dont le prix d’achat est déterminé. Tout est négocié en coulisses. Le contribuable n’a même pas le droit de savoir exactement combien il paie pour l’achat des vaccins.
Ce que nous savons, c’est que les accords sont conclus « aux frais de la princesse ». C’est à dire aux nôtres. La « volonté de payer » est un importante. Combien un pays est-il disposé à payer pour un médicament ? Un autre point crucial est évidemment la marge bénéficiaire.
Le PDG de Pfizer a jugé « fanatique et radicale » de prétendre que les entreprises ne devraient pas faire de profit sur ce vaccin. Mais le fait que les bénéfices des actionnaires soient subventionnés par l’argent des contribuables ne lui pose pas de problème.
Étant donné que, pour presque tous les vaccins contre le Covid-19, la recherche, le développement, l’expansion de la capacité de production et le risque financier (y compris pour les vices cachés) sont largement couverts par de l’argent public,
cela signifie que le contribuable paie en réalité son vaccin pour la troisième ou quatrième fois au moment de l’achat.
Soyons clairs : investir les bénéfices dans des médicaments essentiels n’est pas du tout la priorité des firmes pharmaceutiques. En 2019, les Pharma Papers ont révélé comment des sociétés pharmaceutiques sont devenues des mastodontes financiers, pour qui la santé est secondaire.
Entre 1999 et 2017, onze firmes pharmaceutiques ont réalisé des bénéfices de plus de 1000 milliards €. 90% de ce montant a été distribué aux actionnaires. Selon Peter Cohan de Forbes, Moderna pourra compter sur 34 milliards $ (28 milliards €) de revenus supplémentaires en 2021.
Pfizer-BioNTech sur 20 milliards $ (soit plus de 16 milliards €) selon CNN. D’après The Guardian, le pur profit tiré du vaccin contre le Covid dépasse de loin celui du produit le plus vendu de Pfizer, un vaccin contre le pneumocoque. https://twitter.com/docteurgonzo4/status/1344689330225373184
La Commission européenne a nommé sa stratégie de vaccination contre le coronavirus « réduction des risques » : le risque d’investissement de l’entreprise est transféré au gouvernement. La Commission a acheté des vaccins qui devaient encore être développés.
L’argent investi dans les vaccins qui n’aboutissent pas est perdu. Les entreprises privées ne couraient donc pratiquement aucun risque et avaient champ libre pour expérimenter n’importe quel produit pourvu qu’il soit le plus rentable. https://twitter.com/docteurgonzo4/status/1345182206596145152