



Suite au débat de hier concernant le foot en Turquie, nous avons décidé de nous pencher sur le sujet.
Comment dynamiser/structurer le Football Turc ?
Le thread sera rempli progressivement étant donné la taille du sujet.






Sommaire :
- Etat des lieux
- Les différents acteurs et leur fonctionnement
- Les solutions
- Sources et remerciement





Avant de vouloir structurer le football, il faut savoir ce que donne notre système actuel.
Dans cette partie nous allons lister ce que la Turquie montre à l'international et nos chiffres en interne.


La TFF compte 400 000 joueurs à travers le pays et 477 clubs (de la Süper Lig jusqu'en Bölgesel Amatör Ligi)
En comparaison
La FFF compte environ 1,2 millions de joueurs et environ 2608 clubs (de la L1 jusqu'en Régional 3 ou 4)
Des chiffres totalement différents entre les 2 pays alors que la Turquie compte plus d'habitants (
: 82M ;
: 67M)
Du coup le budget suit également de manière proportionnel (Le budget
est à convertir en euro) :
: 256,7M et
: 97,2M de budget total.








Titres :
GS


Parcours :




GS 1/4 Final (2013)
FB 1/4 Final (2008)

FB 1/2 (2013)
BJK 1/4 (2017)



2020 - 2021 : 3
2019 - 2020 : 6
2018 - 2019 : 5
2017 - 2018 : 5



Kaan Ayhan
Mert Müldür
Ömer Bayram
Berkay Özcan
Hakan Çalhanoğlu
Deniz Turuç
Cenk Tosun
Kerem Karaman
Nazim Sanagaré

En terme de football la Turquie est une nation de seconde zone qui par moments a eu des exploits. Le manque de développement se ressent sur la Süper Lig où les équipes promus recrutent directement 10 joueurs étrangers.
Le problème n'est pas le fait de recruter des joueurs étrangers, mais plutôt que l'on forme pas suffisamment, que ça soit qualitativement ou quantitativement.
Donc la source du problème vient du bas de la pyramide.
(2/2)
Donc la source du problème vient du bas de la pyramide.
(2/2)

Avant de trouver des solutions, identifions les fonctionnements et les acteurs puis regardons quelles sont les parties problématique au développement.





Un acteur plutôt important du développement car il détient toutes les clés du pays que ce soit en terme d'investissement ou d'ambition.
Le gouvernement investi-t-il suffisamment ?
Regardons alors les chiffres

Depuis 1992, le gouvernement a permis à la construction de 12 000 terrains synthétiques à travers tout le pays. Depuis une dizaine d'années beaucoup d'écoles (surtout des lycées) en sont également équipés.

Depuis une dizaine d'année, des aides sont également pour la rénovation ou la construction de nouveau stade à travers tout le pays. 11 inaugurations étaient prévu en 2020. 3 sont prévu plus les années futurs, sans compter les 22 stades remplacés depuis plus de 10 ans.

Depuis un peu plus de 10 ans également, le pays envoie une candidature dans chaque compétition et finale possible.
4 finales en coupes européennes et 3 compétitions internationale de jeune nous ont été attribué depuis 2000

Oui. Nous avons vu que depuis 10-20 ans le gouvernement cherche a insuffler une dynamique sportive au sein du pays. La forme y est, le fond ? Un peu moins, il y a des détails sur lesquels il peut nous aider.

Après avoir regardé tout en haut de la pyramide, penchons nous à présent sur la catégorie juste en dessous, non pas la fédération mais les clubs de Süper Lig qui ont une influence beaucoup plus grande sur le football en Turquie.

Pourquoi ont-ils une plus grande influence que la TFF ?
Car le football s'articule autour d'eux depuis des nombreuses années. C'est seulement depuis quelques années que la fédération essaie d'imposer des règles afin de réguler le train de vie des clubs.

Dettes et salaires impayés
Super star sur le déclin surpayés, des dizaines de transferts par saison. Voici le train de vie que les clubs ont décidés de suivre depuis les années 2000. Suffisant sur le court terme, asphyxiant sur le long terme

La fédération tente tant bien que mal d'imposer des limites de dépenses aux clubs depuis quelques années. Un système qui avance très doucement, les économistes préfèreraient des mesures très strictes.
Les dettes des 4 plus grands clubs de Turquie (en TL)

Mais qui dit dettes dit également dit également difficultés à payer. En 2019 la FIFPro annonce que les clubs Turcs sont apparus dans 15% des litiges de paiements. Max Kruse, Thomas Heurtaux et bien d'autres sont des exemples partis au tribunal devant la FIFA.

Oui, très clairement. Tout s'articule autour d'eux, l'argent la formation, les supporters. Tant qu'un club influent ne met pas un coup dans la fourmilière ce train de vie continuera et tuera le foot à petit feu.

Fini de parler d'argent, passons au sportif pur et simple, comment est organisé le football. Pour la partie professionnelle nous vous redirigeons vers un de nos thread : https://twitter.com/TurcFootball/status/1343319939692834817?s=20

Ce qui nous intéresse c'est l'aspect amateur et chez les jeunes.
En France il y a des ligues et district qui s'occupe indépendamment de chaque région et département. Tout est délégués et il y a plusieurs cadres techniques qui s'occupe des développements sportifs.

En Turquie la délégation s'arrête aux régions qui sont aux nombre de 14, pour une superficie plus grande. Aucune information concernant l'organisation de ces régions mais tout semble indiquer qu'ils ne transmettent seulement les informations de TFF, sans influer.

Les compétitions commencent à partir des U11, en dessous de cet âge la TFF et les clubs organisent à leur guise des tournois de découverte, de plaisirs et des entrainements. Un retard de 4 ans par rapport aux autres pays.

Un retard considérable puisque lors de ces 4 ans, les enfants assimilent les principes de la motricité et apprennent les bases du foot.

Non. La TFF s'est juste contenté de mettre en place un système suffisant sans pour autant chercher à développer. Alors que le gouvernement s'est occupé de la forme, la fédération à totalement délaissé le fond du football.

Et pour terminer cette partie sur les différents acteurs, étudions le bas de la pyramide du pays : Le peuple
Comment se passe la vie en bas de la pyramide ?

Cette partie de la pyramide est assez compliqué à analyse. De ce fait, nous parlerons ici que de chiffre et non de mentalité.

Comparons le nombre de bénévole, qui est l'essence du foot, entre la France (400 000) et la Turquie (Moins de 1000).
Des chiffres totalement opposé quand on connait le nombre d'habitants des deux pays.

Les clubs amateurs sont vides, il n'y a pas beaucoup de bénévole. L'essence même du football, n'est pas présent dans le pays.


Il y a des faiblesses et des gros manques à chaque échelle, mais surtout on peut remarquer que les ambitions ne sont pas les mêmes pour tout le monde.
Veux-t-on vraiment que le pays progresse et devienne un pays majeur de football ?

Analyser c'est bien, proposer des solutions c'est mieux !
Maintenant comment pourrait-on faire pour développer le football ?
Dans cette partie nous proposerons des solutions théoriques envisageables qui concerne : soit un seul acteurs, soit plusieurs.


Impliquer le gouvernement pour initier le football au peuple serait une solution. Comment ?
Faire une opération qui permettrai de rendre des ballons et terrains accessibles gratuitement :
Distribution de ballons, "1 Ballon par famille" etc...

La fédération quand à lui doit revoir son système totalement. Comment ?
Créer encore plus de ligues régionaux et déléguer toutes les tâches au maximum. Ce qui permettrait de développer le football même dans une zone qui regroupe que quelques villages.

Descendre l'âge minimum de pratique en compétition à 6 ans et forcer également les clubs à mettre en place ces catégories jeunes en créant des conditions d'accès aux championnat supérieur.
Mettre en place une philosophie de jeu qui accompagnerait tout le système du pays

Les clubs doivent insuffler une nouvelle mentalité :
Prévoir une politique sur le long terme qui met la formation au centre du projet du club et produire encore plus de très bon joueurs.
Mais également savoir vivre avec son budget et ne pas dépenser à l'aveugle.

N'hésitez pas à proposer des solutions également, les solutions ne sont pas détaillé mais il est clair que tout ne tiendrait pas avec quelques tweets.


Le football turc est un gros chantier. Comprendre, analyser et proposer des solutions permettrait de faire avancer de quelques pas.


Certains pays possèdent un bon système de formation, d'autre un très bon vivier de joueurs, d'autre une bonne organisation du football. La Turquie n'a aucun des trois et se contente d'exploits en guise de paillette pour la forme sans se préoccuper du fond.


Merci d'avoir suivi ce thread !
On espère qu'il vous a plu, donnez votre avis et vos conseils


Partagez au maximum

Toutes les sources se retrouvent ici :
https://docs.google.com/document/d/1jFKAvQ73FqzMyVpxsZbeLrjKxBpCbrkn9bbIHxxAjzg/edit?usp=sharing
On remercie également @muss_alp, avec qui le sujet avait commencé
