« Montagne d'or » est le plus grand projet d'extraction d'or jamais proposé en France. Un projet controversé, porté par le consortium russo-canadien Nordgold-Columbus Gold, et contre lequel luttent des associations, des locaux et les amérindiens qui vivent sur ces terres.
Outre le désastre écologique, il n’y aura quasiment aucune retombée économique pour la Guyane. L’Etat et la justice française permettent donc aux multinationales de voler l’or de nos territoires et de détruire l’environnement au passage.
Après avoir été pour, en 2019 l’Etat exprimait ses réticences. De Rugy évoquait l’« incompatibilité du projet avec les exigences de protection environnementale » et déclarait « le projet ne se fera pas ».

Le 15 juin 2019 les opposants au projet l’ont même enterré symboliquement.
Sibeth Ndiaye, intimée de confirmer la décision ajoutait sur France Inter :

« C’est incroyable que la question nous soit systématiquement posée, ce qui montre bien d’ailleurs que l’on met en doute trop souvent notre sincérité »

Et pourtant...
Le tribunal administratif de Guyane vient d’ordonner à l'Etat de prolonger les concessions minières de la Compagnie Montagne d'or.
L’association Guyane nature environnement précise que l'Etat ne s'est quasiment pas défendu et d’ailleurs n’avait même pas d’avocat... juste un représentant de la préfecture qui n’a rien dit.

« L'Etat a produit une très faible défense et n'était même pas présent à l'audience. »
L’association était intervenante volontaire au procès. Elle a apporté le maximum d'éléments juridiques pour justifier le refus de ce renouvellement. Le projet est notamment incompatible avec le code de l’environnement. Mais l'Etat n’a pas daigné s'emparer de ces éléments.
Le Gvt joue l'ambiguïté : tout en se montrant plutôt défavorable au projet dans les médias, derrière, il fait preuve de mauvaise volonté et de collusion avec l’ennemi pour le business, la corruption et l’exploitation irresponsable des ressources naturelles pour le profit.
Les amérindiens et l’association Guyane Nature Environnement sont face à une bureaucratie qui défend les entreprises crasses

« On a beau dire que le dossier ne répond pas à la réglementation minière ni au code de l’environnement, la commission a voté en faveur d’Esperance »
Pourtant Espérance est un cauchemar : l'extraction de 20millions de m3 de roches pour creuser une mine géante de 300m de profondeur et d'1.5 km de longueur, et là construction d’une usine de cyanuration en pleine forêt amazonienne pour extraire au moins 65 tonnes d'or.
Cette concession s’étendra non loin de la Montagne d’Or, sur 151 km2 sur les communes d’Apatou et Grand Santi (ouest de la Guyane).
Au total, le Grand conseil coutumier, un organisme représentatif des peuples amérindiens de Guyane, reproche à E. Macron d'avoir attribué 360.000 hectares de forêt amazonienne aux multinationales minières (permis d’exploitation et de recherche).
Selon Greenpeace :

L’exploitation minière est une des activités industrielles les plus polluantes au monde, alors qu’extraire de l’or est une aberration : seul 8% de l’or extrait va au secteur industriel, tandis qu’une grande partie est stockée dans des coffres de banque.
En 2015, le recyclage a fourni 3 fois plus d’or que les besoins industriels.

Les projets du type « espérance » necessistent de stocker 300 à 400 milliards de litres de boues contaminées par la cyanuration, avec des risques d’effondrement et de catastrophe industrielle.
Le cyanure et les métaux lourds (mercure, plomb, cadmium, arsenic…) rejetés lors de l’extraction de l’or polluent les cours d’eau et les nappes phréatiques. Les conséquences sur la santé des populations locales sont désastreuses.
L’orpaillage légal, tel ce projet industriel inutile, et l'orpaillage illégal forment le principal fléau social, sanitaire et environnemental menaçant la Guyane : Forêts dévastées, rivières détruites, populations menacées et contaminées. https://www.wwf.fr/espaces-prioritaires/guyane/orpaillage-illegal
Selon le collectif ‘Or de Question’, une rupture accidentelle de digue serait une catastrophe a coté de laquelle les qq millions € promis à l’Etat font pâle figure.

En 2015, une rupture de digue ravage 800km de rives du fleuve Docé. La Presse parlait d’un Fukushima brésilien.
« Avant, c'était une vallée. Maintenant, c’est 10 millions de tonnes de déchets, certains extrêmement toxiques : cyanure, arsenic, cadmium... » Ces déchets toxiques donnent une résurgence orangée aux ruisseaux.

Eau polluée en contrebas de l'ancienne mine de Salsigne (Aude)
Beaucoup d’endroits en France sont touchés par cette pollution due aux anciennes mines. A Saint-Félix-de-Pallières (Gard), les habitants ont découvert tardivement la pollution des anciennes mines de plomb et de zinc qui leur cause des cancers.
Pourtant... LREM prépare un projet de réforme du code minier. Il vise à autoriser la réouverture de mines en métropole, mais aussi à sélectionner les projets sans étude environnementale préalable, ou à rendre la consultation du public facultative... https://m.actu-environnement.com/amp/actualites/code-minier-reforme-projet-loi-ordonnance-concertation-34082.html#click=https://t.co/ustjZmrNBo
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