Je lis qu'il faut CROIRE les femmes victimes de violences conjugales. CROIRE. Je suis procureur, je ne crois pas. Je prouve, ou je ne prouve pas. Je poursuis, ou je classe. Mon avis, ma reprobation, mon jugement de valeur, le tribunal s'en fiche. & il a raison
Je rappelle que des hommes sont victimes. Des enfants. Parlons de violences intra familiales, de VIF pour aller plus vite. C'est plus neutre, moins marqué idéologiquement. Car je ne fais pas d'idéologie, je fais du droit.
Il se peut que vous soyez victime. Depuis des mois des années peut être. Jusqu'à présent vous n'avez pas pu pas osé pas voulu en parler. Pour des raisons qui vous appartiennent. Que personne n'a le droit de juger. Et la vous avez franchi le pas.
Vous avez poussé la porte d'une gendarmerie ou d'1 commissariat. Vous avez tout raconté. Peut être pleuré. On vous a envoyé voir un médecin. Ça a été très dur de déballer tout ca, et la vous avez peur. Pour vous quelque chose a basculé. Pour moi c'est le début du travail.
Mon travail est de vous protéger. Pour ça je dois PROUVER ce que vous affirmez. Par tous moyens, témoignages, certificats medicaux, enquête d'environnement, constatations, tout ce que les enquêteurs vont pouvoir trouver. Et ils vont chercher!
Même quand on ne se sent pas prêt(e) a franchir le pas, c'est bien de se confier, a ses amis, a son médecin. De prendre des photos si on est marqué, si la maison porte les traces du dernier petage de plombs... Tous ces petits éléments de preuve, que nous viendrons récolter.
Pour vous protéger le Procureur doit faire bien plus que vous croire. Aucune parole n'est sacrée et ne peut se suffire a elle-même... Si elle se heurte a des dénégations, sans élément de preuve, elle restera lettre morte.
La lutte contre les VIF est une noble lutte, que je porte depuis longtemps. Elle ne justifie pas tout. Ne demandez pas aux enquêteurs ou a la justice de croire les victimes, une condamnation basée sur ma seule croyance, celle de l'enquêteur ou celle du juge serait terrifiante.