Anniversaire du jour : 27 décembre 537
Consécration de la Basilique Sainte-Sophie de Constantinople

Construite en un temps record (10ans) à la demande de l'empereur romain d'Orient Justinien Ier, qui pour réussir ce tour de force, avait confié la conception à des mathématiciens et avait mis en compétition 2 équipes de construction (nord et sud) sur le chantier!

Elle a été batie sur les ruines de la précédente grande église de Byzance, elle aussi consacrée à la Sagesse divine (Hagia Sophia, et pas vraiment à une sainte nommée Sophie) et détruite lors de la "Sédition des Victorieux" (sorte de révolution bourgeoise antique) en 532

Justinien, après avoir maté la sédition (pas si victorieuse) décide de reconstruire l'église, plus belle que jamais.
Les matériaux qui ont contribué à sa construction sont les plus nobles de tout l'empire, et bien de superbes temples païens ont été "recyclés" pour la bâtir.

Les mosaïques sont le fruit des meilleurs artisans de l'époque et n'ont cessé d'évoluer.
Le grand dôme semble suspendu au ciel.
Le résultat final est sensationnel!

Au Xe siècle, le Prince Vladimir de Kiev cherchait à épouser une religion.
Son ambassade revint avec ce témoignage de Ste-Sophie :
« Nous ne savions pas trop si nous n’étions pas dans le ciel; car, à la vérité, sur la terre on ne peut trouver tant de beauté et de magnificence »

On peut, pour ainsi dire que c'est la seule splendeur de Hagia Sophia (et la sagesse associée) qui fit choisir l'Orthodoxie à Vladimir de Kiev, et par la suite à toute la Russie!
Ce n'est pas pour rien qu'à l'inauguration, Justinien se serait écrié : "Salomon, je t'ai surpassé"

Elle traverse inébranlable les affres des siècles.
L'iconoclasme, les séismes, le pillage par les croisés...
La conquête de Constantinople est exigée dans le Coran.
En 1453, les turcs détruisent l'empire et la convertissent en mosquée.
Les mosaïques recouverte à la chaux

Ses prêtres tués en ce jour funeste du 29 mai 1453, en pleine messe de salut, les habitants survivants réduits en esclavage ou Dhimmis.
Une légende raconte toutefois que la ville sera un jour reprise, et que les prêtres y reprendront la messe là où ils l'avaient interrompue...