L'illusion de progrès économique significatif, de recul de la pauvreté dans la Région Subsaharienne, est corrélée à l'évolution de celle-ci dans ce monde globalisé, et aussi à la perception du Développement par une large part des populations, qu'elles soient instruites ou non ⬇️.
La stratification sociale sans cesse marquée dans les sociétés continentales, tend à cloisonner davantage les espaces de vie des populations, à la fois par les inégalités ⬇️ perceptibles notamment au travers de la gentrification, mais aussi par la grande divergence des priorités.
Cette stratification, va donc insidieusement influer sur la perception des réalités et enjeux collectifs, dans des pays de plus en plus dépendants de relations économiques extra-continentales.
Cela orientera ainsi plusieurs choix majeurs et postures économiques fondamentales.
Les multiples réussites individuelles satisfaisantes, en réalité largement marginales, accentuent l’illusion d’une dynamique positive et d’une représentativité de conditions sociales, découlant d’opportunités en réalité intimement liées à des logiques économiques peu inclusives.
Le retard accusé par énormément de sociétés locales dans des domaines fondamentaux, au sein d'une économie mondiale progressivement devenue globalisée et exacerbant logiquement la compétitivité entre pays, handicape factuellement la plupart des territoires subsahariens...
L'apparente progression économique, souvent perçue au travers d'une lecture économique s'exerçant dans un paradigme insidieux mais vulgarisé, n'est souvent qu'une conséquence logique de l'ouverture de marchés locaux aux exigences néolibérales, malgré l'absence de fondamentaux.
Une évolution à la hausse d'indicateurs économiques synthétiques, qui dans leurs composantes sont tout aussi influençables par la croissance démographique locale ou par des flux de capitaux extra-nationaux liés à des investissements ponctuels, est particulièrement peu évocatrice.
Cela est tout aussi véridique, pour des créations de Valeur Ajoutée (~ PIB) liées à des productions d'Industries Manufacturières ou de Services, à des investisseurs qui légitimement rapatrient des bénéfices vers les terres d'origine et investissent dans la limite du ROI voulu...
Les limites d'un Développement économique basé sur une ouverture de marchés en l'absence de fondamentaux, d'une participation significative locale aux dynamiques d'investissement, et de politiques clairement redistributrices sur le long terme, sont extrêmement importantes...
Les Investissements Privés et Institutionnels provenant de l'extérieur, en environnement néolibéral compétitif, soit par des IDE ou autres canaux, n'ont pas vocation à développer des territoires.
Ils vont y contribuer modérément, selon la pertinence des politiques mises en place.
Il revient aux gouvernances locales d'influer en amont, sur les destinations de capitaux et créer les conditions dans lesquelles ces flux financiers serviront à impulser une dynamique économique productive pour les populations majoritaires vulnérables, notamment par la fiscalité.
La Région Subsaharienne est structurellement dans l'incapacité d'absorber les ~ 10 millions annuels de nouveaux demandeurs d'emplois ⬇️ (Hors Impact Covid-19 qui devrait rajouter des millions de chômeurs).
À un tel niveau de déficit, l'Investissement Privé atteint ses limites...
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