1/n (peut piquer); PARIS, 16 Déc. 2020 (AFP) - Le Covid-19 est-il en train d'attiser une guerre entre générations ? "Ignorés", "isolés", et "sans cesse pointés du doigt", des étudiants et jeunes actifs n'hésitent plus à parler tout haut du ressentiment qu'ils éprouvent à l'égard
2/n des seniors, accusés d'hypothéquer leur avenir.
"Depuis un an, je n'ai plus de vie. Aujourd'hui, je me prépare à ne plus avoir d'avenir", déclare Théo, 21 ans, en licence à Marseille. Le premier confinement, cet étudiant dit l'avoir accepté "sans problème". Mais les
"Depuis un an, je n'ai plus de vie. Aujourd'hui, je me prépare à ne plus avoir d'avenir", déclare Théo, 21 ans, en licence à Marseille. Le premier confinement, cet étudiant dit l'avoir accepté "sans problème". Mais les
3/n nouvelles restrictions dues à la reprise épidémique ne passent pas. "Pourquoi nous force-t-on à nous confiner alors que le virus n'est pas létal pour nous ?", interroge-t-il. "Confiner les vieux, c'est du bon sens pour moi", complète Sarah Mezlini, jeune diplômée d'une grande
4/n école de commerce et actuellement sans emploi.
La jeune femme de 26 ans a dû quitter la capitale pour retourner chez ses parents, en région parisienne. Une situation qui l'a rendue amère. "J'ai l'impression que nos voix ne comptent pas. On subit des décisions sans jamais
La jeune femme de 26 ans a dû quitter la capitale pour retourner chez ses parents, en région parisienne. Une situation qui l'a rendue amère. "J'ai l'impression que nos voix ne comptent pas. On subit des décisions sans jamais
5/n être consultés. On est ignorés et isolés en permanence", affirme-t-elle. Même détresse chez Théo: "J'ai perdu mon job étudiant, je n'ai plus de vie sociale, j'ai des semblants de cours en ligne, mes stages sont annulés les uns après les autres et je me retrouve à aller aux
6/n Restos du coeur". Evoquée un temps, puis balayée fin octobre par le chef de l'Etat car jugée "pas suffisante", la question du confinement des seniors est la mesure que plusieurs étudiants et jeunes actifs, interrogés par l'AFP, aimeraient voir appliquée.
Et pas seulement
Et pas seulement
7/n des jeunes. "Nous n'avons pas, que je sache, arrêté le pays pour sauver nos parents" lors de la grippe de Hong Kong, entre 1968 et 1970, "tout aussi géronticide" que le Covid-19, rappelait en mai dernier le journaliste François de Closets (86 ans), dans une tribune au Monde,
8/n très critique envers les seniors.
"A un moment donné, vu la situation économique qui nous attend, peut être faudrait-il dire à nos aînés de prendre leurs responsabilités, eux qui sont si prompts à nous traiter d'irresponsables, et se confiner d'eux-mêmes", estime Emeline
"A un moment donné, vu la situation économique qui nous attend, peut être faudrait-il dire à nos aînés de prendre leurs responsabilités, eux qui sont si prompts à nous traiter d'irresponsables, et se confiner d'eux-mêmes", estime Emeline
9/n Roché, 28 ans, commerciale, en CDI, effrayée par "la dévastation économique qui se profile" et son sentiment "d'injustice" à l'égard d'une génération qu'elle considère "dorée". "Qui a connu le plein emploi ? Qui a pu accéder à la propriété à des prix accessibles?", égrène-t-
10/n elle avec exaspération. "Que nous reste-t-il, nous? Merci Boomer!", ajoute Emeline, utilisant un terme prisé des vingtenaires pour désigner la génération des baby boomers (née entre 1945 et 1960).
11/n je précise que la dépêche cite des sociologues et anthropologues qui dénoncent ces propos, sans trop d'arguments autres que "ça serait injuste que les jeunes aillent en terrasse qd les vieux restent chez eux".
12/n Outre que c'est un peu la vie, que la jeunesse sorte et les vieux ont tendance à rester chez eux, c'est un dévoiement de la solidarité en punition collective. Qd qq est malade ds 1 famille on n'oblige pas tt le monde à garder la chambre