🇺🇸 1- La récap de l’épisode 41 est la dernière. La saison #Election2020 s’est terminée lundi 14 décembre. Certes, il y aura encore les sénatoriales en Géorgie, le Congrès le 6 janvier puis l’investiture le 20 mais en réalité la messe est dite. Récap en forme d’au-revoir...
2- L’épisode 41 a tout connu. Une journée folle. La confirmation de la victoire de Biden par les Grands Électeurs, le départ de l’AG Bill Barr, l’arrivée du vaccin et le cap des 300 000 morts. Dès ses premières minutes, impossible d’en douter : la “season finale” allait être
3- grandiose. La preuve ? Pour la première fois depuis le 4 novembre, Newsmax, désignait Biden sous le terme de President-élu. Newsmax, la nouvelle chaîne référence de Trump, remplaçant FoxNews comme propagateur de la bonne parole et principal robinet à théories complotistes.
4- La journée allait être bonne. Le Nevada confirmait ses GE pour Biden. Le Michigan, sous haute sécurité, lui embrayait le pas. Puis la Pennsylvanie. Le moment le plus fort ? En Géorgie peut-être. Là où les organisateurs du scrutin ont dû résister face à la colère de Trump
5- et les menaces de ses supporters. En Géorgie, où, en 2018, Stacey Abrams avait senti que l’État, solidement républicain, pouvait basculer. Son travail sur le terrain est à l’origine de la victoire de Biden. Et c’est donc elle qui a annoncé le choix des Grands Électeurs. Vision
6- À la mi-journée, la TOTALITÉ des États contestés par Trump et ses alliés avaient voté. Aucun n’avait cédé à la pression. Pas de changement de la state legislature, pas de GE rompant les rangs. La volonté des urnes était respectée. Et puis, un peu 15h, la Californie a voté.
7- 55 Grands Électeurs de plus et Biden franchissait la barre des 270. Hawaï fermait la marche. 306-232. Le score était officiel. Comme le titre le NY Times, ce vote affirme officiellement la victoire de Biden. La fin de la saison. Bien entendu, je vais y revenir, Trump ne
8- partage pas cette analyse. Mais il est de plus en plus éloigné. Écoutez l’intervention de Geraldo Rivera sur FoxNews. Geraldo est un ami de Trump, qui, il y a encore quelques jours, défendait la thèse de la fraude. Le vote du Collège Électoral a tout changé. Y compris son
9- attitude vers Trump. Même chose au Sénat où, parfois du bout des lèvres comme Lindsay Graham, de nombreux élus REP, ont enfin reconnu la victoire du démocrate, appuyant sur le côté « définitif » du vote des GE. Biden justement. Qui est intervenu en prime time pour un moment
10- étrange : une deuxième discours de victoire. Mais cette fois-ci un peu plus combattif. Tout au long de cette saison, la stratégie des démocrates était simple : faire confiance aux institutions. Électorales et judiciaires. Et laisser Trump d’auto-détruire. Ce silence réfléchi
11- était chez beaucoup sources d’interrogations parmi vous. Ce soir, Biden a dénoncé les menaces contre le personnel en charge des votes, et plus généralement la charge de Trump contre la démocratie. Et puis, il y a eu ce moment, presque revanchard. Où Biden a réutilisé les
12- mots de Trump. En 2016, remportant lui aussi 306 GE, il avait qualifié sa victoire de « raz-de-marée » Biden a demandé la même chose aujourd’hui. Fin de saison donc mais plein de promesses. D’abord parce que Trump n’abdique toujours pas. Il faut dire que sa stratégie est
13- payant avec sa base. La moitié de celle-ci souhaite qu’il ne concède pas après le vote des GE. Pire, avec le 6 janvier en ligne de mire, 75% des électeurs REP veulent que leurs élus au Congrès essaient de maintenir Trump au pouvoir. Et c’est pour eux que le GOP a sombré dans
14-une dimension parallèle. Tandis que dans les assemblées de tous les États, les Grands Électeurs votaient officiellement, le GOP mettait en scène un vote bis. Un scrutin sans aucun cadre légal ni conséquence. Un petit peu comme si vous organisiez chez vous un scrutin en
15- prétendant ensuite qu’il devait compter et décider de la présidence du pays. Une complète mascarade. Mais bon, la...chose fait partie du Plan. Ce curieux schéma tactique où toutes les défaites de Trump sont un pas en avant vers sa victoire. Une situation ubuesque où une
16- mauvaise nouvelle devient une source d’espoir. Le scénario, écrit dans les officines de QAnon, est que nous assistons à une ruse de Trump. Il oblige tous ses ennemis à se dévoiler, avant de son coup de maître : les preuves, la loi martiale puis les arrestations des traîtres.
17- Et l’épisode 41, vu de la Trumposphère c’est exactement ça. Et d’autant plus que Barr sera remplacé par Rosen le 23 décembre. Et que son second, Donoghue, a une expérience... militaire. Et donc, forcément, les tribunaux militaires arrivent. La victoire est à portée de main.
18- Évidement Trump berce ces délires. En fin d’épisode 41, il a RT un message QAnon relevant que le prochain AG, avait écrit un essai sur l’ingérence étrangère. Où il évoquait le EO 13848 dont je vous ai parlé dans la récap de l’épisode 40. Rosen, Donoghue... La saison s’achève
19- avec de nouveaux personnages. Des promesses de twists et de rebondissements. La saison 2 promet d’être encore plus malsaine. Le dernier mois de Trump bunkerisé à la Maison Blanche et entouré de ses derniers fidèles, risque de ne pas vous faire rire. Depuis le 3 novembre, j’ai
20- tenté de vous guider dans ce dédale. Et je suis extrêmement reconnaissant de la confiance que vous m’avez porté en vous abonnant à mon compte et en suivant avec passion mes recaps. La saison 1 s’est achevée ce soir. Mon travail aussi. Bien entendu, je reste pas loin.
21- Je sais déjà que d’ici le 20 janvier, il me faudra revenir répondre à vos questions et tenter de décrypter de nouveaux épisodes. Celui du 6 par exemple. En attendant, prenez soin de vous... « Good night, and good luck! »
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