Avec Hercule (EDF), la France est une nouvelle fois sûre d’être cocue. Pourquoi ? Parce que tout le monde pense que créer une structure publique « spécialisée » nucléaire va, enfin résoudre le problème du nucléaire... et de son succès « honteux » aux yeux de Bruxelles !

Commençons par les avantages éventuels : cette structure pourra, éventuellement avoir des conditions de financement favorable, puisque publique : comme le coût du K représente 80% du coût final, cela peut être un avantage...

Seulement et seulement si Bruxelles (la commission) ne juge pas que c’est une aide d’état injustifiée. Premier levier de fait pour Bruxelles pour « baiser » EDF et la France... ! Si les règles du jeu ne sont pas fixées ex-ante sur le sujet, c’est un marché de dupe.

Maintenant, venons en à l’essentiel : le prix de vente du nucléaire de cette « structure publique » sera entièrement sous contrôle de Bruxelles après avis des concurrents, des electro-intensifs... etc. Là est l’erreur fatale.

Pourquoi ? Parce qu’aucune règle n’est fixé ex-ante sur l’évolution du prix du nucléaire, notamment en fonction des impératifs de renouvellement du parc et de financement des nouveaux réacteurs.

Il sera facile à la commission, profondément anti-nucléaire, de trouver une bonne raison pour ne pas valider les augmentations du prix du nucléaire permettant de financer de nouveaux réacteurs.

Et comme, il n’y aura aucune pression concurrentielle sur cette structure publique molle, les couts partiront à la dérive vers le haut !

Donc, non, non, trois fois non Hercule n’est pas un moyen pour la France de sanctuariser son nucléaire ! C’est un marché de dupe ou diabolique pour mieux le tuer après en avoir extirpé la substantifique moelle du nucléaire... historique !

Je ne comprends pas que des politiques et EDF (sans grande pensée stratégique depuis quelque temps) puissent être dupes !
J’ai un certitude : la France sera une nouvelle fois cocue.

Je remercie particulièrement, les socialistes, Lionel Jospin d’avoir accepté en son temps de faire le jeu de la concurrence dans le domaine de l’électricité.