Oser dire qu'il n'y a "pas mort d'homme ou de femme" c'est aussi ne pas comprendre combien cet "humour" contribue à banaliser l'homophobie et perpétue en filigrane des discriminations qui peuvent aller jusqu'à la violence, et la mort. https://twitter.com/LesbienRaison/status/1337396636708958208
Les femmes lesbiennes sont frappées parce qu'elles "refusent de s'embrasser" pour plaire à des hommes https://www.ladepeche.fr/2019/06/07/parce-quelles-ont-refuse-de-sembrasser-un-couple-de-femmes-agresse-dans-un-bus-londonien,8244537.php, les femmes lesbiennes qui ne performent pas la "féminité" normée sont encore plus à risque d'être insultées et violentées https://theconversation.com/marcher-dans-la-rue-double-peine-pour-les-lesbiennes-123021
Le Bois de Boulogne qui vous fait tant rire (cf https://grossestetes.ajlgbt.info/letude/sexisme/ ), c'est là où Vanessa Campo, une femme trans, a été assassinée il y a deux ans https://www.franceinter.fr/emissions/affaires-sensibles/affaires-sensibles-10-novembre-2020
Tout est mieux dit par @valerieCG ici https://grossestetes.ajlgbt.info/interviews/interview-de-valerie-rey-robert/
Et ce n'est pas comme s'il n'y avait pas de débats ni de ressources sur ces sujets depuis des années. Si ces gens sont vraiment là, à la radio, pour faire rire, alors ces notions devraient les intéresser, non ? De qui rit-on, pourquoi ça fait rire, quel message j'envoie.
Mon intuition, c'est simplement qu'ils et elles ont la flemme. Non seulement de réfléchir et d'écouter, mais aussi de nourrir de l'empathie pour autrui. C'est "plus facile" d'appuyer sur des boutons qui feront rire celles et ceux qui sont habitué·es à rire des mêmes minorités.
Alors qu'il est possible, en travaillant un peu plus ses réparties, en réfléchissant 2 secondes avant de parler, d'être hilarant·es sans faire du mal. Mais ça demanderait plus de travail, d'attention et de bienveillance. De se détacher de l'obsession du rire omniprésent, aussi.