🇺🇸 1- Ceci est la récap de l’épisode 36 et il est temps d’appeler un chat, un chat. Mais avant, comme d’habitude, un point sur le score. Trump et alliés continuent d’accumuler les défaites. Cinquante-cinq exactement. Les deux dernières méritent que l’on s’y arrête. Car elles
2- visent Powell et son fameux kraken. Vous savez le fameux dossier vendu pendant des semaines comme celui qui devait prouver l’étendue de la fraude et la complexité internationale de la conspiration. Après 2 rejets lundi, le kraken n’avait plus que 2 tentacules. L’Arizona
3- et le Wisconsin. Ce qui n’est plus le cas. Les deux cours ont tranché. Net et sans bavure. En Arizona, la magistrate insiste sur l’absence totale de preuve et assimile la plainte à un assemblage de fausses accusations, de rumeurs et de ragots. Au Wisconsin, les juges se
4-se demandent pourquoi Powell a déposé cette plainte tellement le dossier est vide et sa demande -l’annulation du scrutin - folle. Bien entendu, cela n’empêchera pas Powell de déposer ses plaintes à SCOTUS (et de continuer de demander que ses supporters lui envoient des dons).
5- Mais, n’oublions pas que SCOTUS n’est pas une cour d’appel automatique. Et que vu la fermeté des arrêts des 4 autres cours, la probabilité que la Cour Suprême se penche sur ce dossier est quasi nulle. Le kraken ne respire plus et c’est d’ailleurs bien pour cela que
6-Trump n’en parle quasiment plus depuis quelques jours. Ce n’est pas surprenant. C’est ce qu’il pratique depuis sa défaite. Il s’empare d’un sujet (la Géorgie ! La Pennsylvanie!) crée la confusion et puis quand la cartouche est tirée, il passe à autre chose. Depuis l’épisode
7-35, son attention se porte sur la plainte de Paxton (AG du Texas) à SCOTUS. Je vais y revenir. Mais comme il sait que les chances qu’elle aboutissent sont nulles, il prépare déjà sa prochaine attaque. Elle se déroulera le 6 janvier prochain tandis que le Congrès doit valider
8- les Grands Électeurs. Je vous en parle depuis plusieurs épisodes déjà et mercredi soir le Washington Post l’a confirmé. Trump -avec Pence- sonde les élus REP pour connaître ceux qui seraient prêts à un dernier baroud d’honneur. Mais avant de se concentrer sur le 6, il faut
9- d’abord revenir sur SCOTUS et la plainte de Paxton. L’épisode 36 a vu 17 États gagnés par Trump et le président lui-même apporter leur soutien à la démarche, demandant à SCOTUS de l’entendre. Un attelage auquel est venu s’ajouter d’autres soutiens à Trump et dès demain des
10- élus REP. Le camp Trump est clairement dans une stratégie de bras de fer avec les juges de la Cour Suprême. Et une fois encore, c’est Trump qui porte le combat. Sur son compte Twitter ou encore à la Maison Blanche, appelant SCOTUS a prendre une « decision courageuse ».
11 - Cela fait quelques jours que je partage avec vous mon malaise grandissant face aux efforts de Trump. Non pas que je pense qu’ils réussiront mais parce que son assaut contre la démocratie US est de plus en plus violent. L’épisode 36 est celui où il faut dire clairement les
12- choses : Trump tente un coup d’État constitutionnel. L’armée n’est pas dans les rues, la violence ne secoue pas le pays. Mais en demandant que des juges -qu’il a nommé- annulent par fidélité politique la volonté démocratique des électeurs Américain est exactement cela.
13- Et c’est d’ailleurs pour cela que la plainte de Paxton est un effort coordonné, vraisemblablement depuis la Maison Blanche. D’abord, vous devez savoir que depuis 2 ans, l’AG du Texas est l’exécuteur des basses œuvres juridiques de Trump. Lorsque le président a besoin de
14 - quelqu’un pour attaquer Obamacare ou DACA devant SCOTUS, c’est Paxton qui s’y colle. Tout comme lorsque Trump souhaite s’assurer une victoire électorale le 3 novembre au Texas. C’est Paxton qui multiplie les décisions limitant le droit de vote. Et plus particulièrement
15- celui par correspondance en plein milieu de la pandémie covid. Pourquoi cette fidélité de l’AG du Texas à Trump ? Par idéologie sans aucun doute. Mais aussi, peut-être, par intérêt personnel. Ainsi, après les révélations de 8 de ses collaborateurs, Paxton est désormais
16- sous le coup d’une enquête...fédérale. La nuance est de taille. Une grâce de Trump marquerait la fin de ses ennuis judiciaires. Quoiqu’il en soit, son dépôt d’une plainte au contenu complètement ridicule interpelle. Jusque dans les rangs du GOP. Ainsi Cornyn, un sénateur REP
17 - du Texas s’est publiquement interrogé sur le poids et la logique légale de la plainte. Romney lui est allé plus loin. Qualifiant de « pure folie » l’idée de remplacer l’expression des urnes par un vote partisan de juges. S’attaquant à Trump, Romney a précisé que les efforts
18 - du président pour « subvertir le vote populaire était dangereux et risquait de détruire la cause démocratique » Des propos sans ambiguïté mais qui restent l’exception parmi les élus REP. Et qui datent d’avant le soutien à la plainte de Paxton par 17 États et Trump lui-même.
19- Il faut insister sur le caractère unique de la chose. Même s’ils ne rejoignent pas la plainte du Texas se soutien est dérangeant. Il réaffirme ce concept défendu par Trump lors de sa gestion de la pandémie. D’un côté les États qui lui sont favorables, de l’autre ceux des
20- démocrates. Une forme moderne de sécession. Où le Nord et le Sud seraient remplacé par le rouge et le bleu. Car cette plainte est rien d’autre que cela : la coalition des États remportés par Trump. Une coalition qui demande que des résultats qui ne lui conviennent pas soient
21- purement et simplement annulés. D’où parfois un étrange grand écart. Au cœur de la plainte de Paxton, le fait que les États visés ont changé les règles du scrutin afin de faire face à la pandémie. Ce qui est effectivement le cas. Il y a plusieurs mois plusieurs États ont
22- décidés par exemple de simplifier la procédure de vote par correspondance. Ce qui selon Paxton, Trump et leurs alliés justifient aujourd’hui d’annuler le scrutin. Le truc amusant c’est que le... Texas a également modifié ses règles pour l’élection du 3 novembre. Et pourtant,
23- Paxton ne demande pas l’annulation du scrutin. Ni là, ni dans les autres États qui se sont adaptés à la pandémie mais qui ont été remportés par Trump. L’appel à l’annulation du vote touche UNIQUEMENT les États remportés par Biden. C’est à cause de la fraude, me direz vous !
24- Oui mais non. La fraude est un mot tabou. Les 17 États soutiennent la démarche de Paxton par... soucis de « la force de l’appareil électoral US ». Et Trump ? Sa demande précise qu’il ne s’agit pas... d’un cas de fraude ! Comme je l’écrivais plus haut, nous sommes face à un
25 - effort concerté pour nuire à la démocratie US. D’ailleurs ce jeudi, tous les conspirateurs se réuniront à la MB sur invitation de Trump. Faute de place cette recap s’arrête là. Mais ne ratez pas son bonus dans quelques minutes 🇺🇸
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