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Il y a 37 ans, une chance historique pour la France d’être inclusive & fière de son multiculturalisme a été piétinée à droite et à gauche. Pour la 1ère fois, des jeunes Français dont les parents avaient émigré, demandaient à être traités comme des égaux. L’hostilité fut générale. https://twitter.com/vintagearabe/status/1334483295606886401
Les revendications de la Marche pour l’égalité & contre le racisme: fin des violences policières (déjà), une justice «juste» pour tous, accès au logement pour tous, bref fin du racisme systémique. Mitterrand leur octroie une carte de résident de 10 ans: la plupart sont Français!
Puis Mitterrand et le PS vont lancer SOS-Racisme, le label « beur » et les concerts de potes. Le combat contre le racisme systémique de la Marche de 1983 est dépolitisé et trivialisé. Le mouvement antiraciste est stoppé net. La droite durcit ensuite le code de la nationalité.
L’antiracisme mode PS et mode gauche française est un récit moral: il faut éduquer les gros beaufs racistes qui votent FN. La question du racisme institutionnel et des discriminations dans la société française est balayée sous le tapis.
On le voit l’invisibilisation du racisme systémique en France est ancienne et profonde. Dans les années 80, on ne nous saoule pas encore avec les «valeurs républicaines» et la «laïcité» Cela viendra dans les années 90 avec Chevenement, rejoint ensuite par la droite, puis le FN.
Ce rappel historique permet de comprendre l’énergie dépensée aujourd’hui par le camp “universaliste” pour étouffer de nouveau le mouvt antiraciste en plein essor (BlackLivesMatter, JusticePourAdama, etc.). La jeunesse (racisée) ne croit plus au récit sur l’égalité républicaine.
Aujourd’hui, les “valeurs républicaines” et la “laïcité” forment un récit de maintien de l’ordre et d’intimidation à l’égard des minorités (musulmanes). Il n’y a absolument aucune volonté de tendre vers l’égalité en se penchant sur les discriminations à l’égard des minorités.
