Bonsoir ! Aujourd'hui, on va parler d'une pratique essentielle dans la vie d' #illustrateur·rice #naturaliste : le #croquis, indispensable pour comprendre son sujet & préparer sa réalisation et moment-clé dans le quotidien professionnel. C'est parti !

Le #croquis, c'est avant tout un entraînement qui permet d'améliorer ses aptitudes au #dessin : c'est en dessinant tout et n'importe quoi pendant heures, des jours, des années, qu'on exerce son œil et sa main.

Professionnellement, je travaille parfois avec des références qui me sont fournies par mes client·e·s et/ou en collaboration avec un conseil scientifique. Mais la plupart du temps, je travaille seule ; je dois me débrouiller...

...Et dois trouver ma propre documentation. Mes #encyclopédies, #documentaires & #guides de terrain me sont alors précieux. En complément du web, bien entendu.

Mais la balade #naturaliste reste incontournable, notamment pour les #espèces locales. Arpenter le terrain, dénicher de nouvelles espèces, c'est un peu comme une chasse au trésor pour moi !

Un de mes principaux outils, dont je n'ai pas parlé hier parce qu'il est un peu particulier, c'est mon #reflex, un #Nikon D90 que j'ai depuis plus de 10 ans et qui me permet de dénicher beaucoup de mes modèles.

Sur le terrain (forêt, montagne, rivière, terrain vague, etc.), j'alimente ma banque d'images personnelle, qui compte aujourd'hui plusieurs dizaines de milliers de clichés. Eh oui, la photo est essentielle dans mon métier !

Puis je classe ces derniers dans mes dossiers informatiques en fonction des règles de #taxonomie. J'adore ça. J'aime ranger et, si vous vous souvenez de mon 1er thread, la volonté de "mettre un nom sur tout" n'est jamais très loin.

Il suffit de parcourir quelques mètres pour découvrir des centaines d' #espèces différentes. Parfois, il m'a même suffit d'entrer dans mon garage pour y découvrir de nouveaux habitants (ici, Vespa crabro). Quand on connaît, on a beaucoup moins peur !

Dans mon métier, les #muséums d'histoire naturelle sont aussi des lieux rêvés pour se documenter. J'ai arpenté celui de #Londres plusieurs fois, à l'époque où le squelette de "Dippy" le #diplodocus ornait encore le hall d'entrée.

Inconvénients : les reflets gênants des vitrines, mais surtout : ces lieux sont partiellement plongés dans l'obscurité ; ce qui compromet parfois la possibilité de réaliser croquis & photos dans de bonnes conditions.

Tous ces modèles sont précieux pour disposer d'un maximum de références. Cette autonomie (cette #solitude, aussi) fait partie du métier, j'en reparlerai au cours de la semaine.

Certains de mes #carnets de terrain sont des mélanges de prises de notes, de photos et de #croquis, comme mon carnet dédié spécifiquement aux #arthropodes, et dont vous avez vu un aperçu hier :

D'autres contiennent des végétaux séchés à la manière d'un #herbier, ou d'autres éléments glanés ici et là, et me permettent de noter des informations basiques qui me servent de "mémo" anatomiques.

Outre ce travail de #recherche & de #documentation, les croquis sont une composante essentielle de la relation avec mes client·e·s : on les valide ensemble avant de passer à la couleur, pour éviter tout malentendu ensuite !

C'est la fin de cette immersion dans les coulisses de mon travail. Demain, on parlera des compétences requises pour exercer ce métier, des difficultés et contraintes, de certains clichés tenaces... Je vous laisse avec cette photo de Corizus hyoscyami ; bonne soirée !