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1- Recap de l’épisode 29. Il sera question de guerre éclair, de schisme et de... coup d’état. Mais avant ça un point sur le score. Nouvelle défaite au Nevada. La 40è pour Trump et ses alliés. Vu ce qui reste, le score devrait atteindre les 50. Une déculottée historique. Trump
2- le sait. Mais Trump n’en a plus rien à faire. La justice n’a jamais été son fort. Son but ? D’abord, sauver les apparences. Et donc quitter la Maison Blanche en victime. Et surtout pas dans la peau d’un perdant. Avec une cagnotte qui devrait dépasser les 200 M de $. Mais il y
2-a plus grave que son ego blessé, son futur politique et l’argent arnaqué à ses fans. Trump est en pleine entreprise de démolition. Des fondements de la démocratie US. Et depuis lundi, son offensive ressemble à une blitzkrieg. Une guerre éclair sur tous les fronts afin de tester
3- la résistance des institutions. L’episode 29, c’est exactement ça. D’abord sur le plan juridique avec une multiplication des dépôts de plainte. Dans les 6 États clés. Des plaintes qui ne tiendront pas la route. Des plaintes truffées de fautes d’orthographe, qui se copient les
4- unes aux autres. Qui se trompent dans les lieux, dans les noms. Qui parfois ont des pages blanches. Qui sont déposées devant la mauvaise cour, qui reprennent des pages entières de plaintes déjà rejetées. L’idée ici n’est pas de gagner. L’avalanche est seulement une part de
5- la stratégie de confusion. Trump est en train de saper les bases et, de pouvant tenir l’épreuve des faits, il noie tout le monde sous un ouragan dont on se dégagera qu’un seul sentiment : l’élection 2020 était truquée. C’est pour cela aussi que Giuliani se démultiplie. Passant
6- d’une ville à l’autre. Racontant en les amplifiant à chaque fois les mêmes balivernes. Dans l’épisode 29, il était au Michigan. Depuis toujours Détroit est une de ces cibles. Pour l’avocat de Trump, c’est un des coeur de la plus formidable opération de fraude jamais mené. Et
7- du coup, Rudy galèje. Joue avec les chiffes. Hier, il a affirmé que la fraude à Détroit a créé de 500 000 à 700 000 bulletins en faveur de Biden. Énorme ! Sauf qu’en réalité le total des bulletins de Détroit c’est 256 514. Mais Giuliani n’en a rien à faire. Il n’est pas devant
8 - un juge. Il peut dire n’importe quoi. Et donner la parole à n’importe qui. Comme à Melissa Cardone. D’après l’avocat de Trump, c’est une témoin essentielle et irréprochable confirmant la fraude. En réalité, la seule fois où son témoignage a été attaché à une plainte, il a été
9- après vérification de ses propos, rejeté par le juge. Qui dans son arrêt a mentionné qu’elle n’était pas une témoin crédible. Giuliani le sait. Mais quand on détruit, on ne compte pas. On défonce tout, on ne fait pas de quartier. Et parfois on dérape. Comme mercredi en Géorgie
10- Lin Wood, l’avocat qui appelle à la mise en place de la loi martiale et Sidney Powell et son kraken tenaient une conférence de presse. Qui ressemblait plus à un meeting politique. Où nos deux héros ont été accueillis comme des rock stars. Le public, masse les uns sur les
11- autres, porte la casquette rouge MAGA. Mais pas de masque. Cela hurle USA ! USA ! Cela agite des drapeaux. Il y en a un qui est venu avec une fourche. Pour chasser les ennemis du deep state. Sur scène, Wood joue tous ses classiques. On parle de liberté, d’amour pour Trump,
12- de 1776. Et puis ça part en vrille. Wood s’en prend aux élus de Georgie. Le Gouverneur est un menteur car il refuse de jurer sur la bible de Wood que la Chine ne se cache pas derrière l’élection. Ou la Serbie. Ou Hong Kong. Où le Venezuela. Où George Soros. Où la CIA... Wood
13- est chaud brûlant et, sans prévenir, c’est la sortie de route. Il demande à la base de Trump de boycotter le scrutin du 5 janvier. Là où va se jouer la majorité du Sénat. Le dernier et seul espoir des REP de peser sur le plan national. Wood est logique avec lui-même : les
14- machines à voter sont truquées. Mais du côté de Washington c’est la panique. Il faut tuer le soldat Wood. Et c’est sur Twitter que le schisme va se jouer. L’allié d’hier est présenté comme un traître dangereux. Vraisemblablement un agent infiltré par les démocrates ! Je vous
15- l’ai dit : ne cherchez pas ailleurs, c’est la meilleure série du moment ! Et l’épisode 29, un bijou machiavélique. Car après les tribunaux, après Giuliani, après Wood, il y a eu Mo Brooks. Hier, dans la récap, je vous parlais du prochain baroud de Trump : le 6 janvier, devant https://twitter.com/williamreymond/status/1334046027502952448
16 - le Congrès. Où, ses élus les plus fidèles remettront en cause la sélection des Grands Électeurs. Détruisant encore un peu plus la démocratie US et poussant le pays au bord de la crise constitutionnelle. Et bien, mercredi, Mo Brooks, un élu REP, a confirmé qu’il porterait
17 - l’assaut pour le camp du président sortant. Garantissant un spectacle déplorable au Congrès. Trump le sait mais vous l’avez compris, il n’en a rien à faire. Pire cela fait parti de son plan. Ceux qui l’on saisi aussi, ce sont les avocats de la ville de Detroit. Leur réponse
18- à une plainte de Powell le dit sans ambiguïté : nous assistons à une forme de tentative de coup d’état. L’épisode 29 aurait pu s’achever là. Mais, comme souvent, le dernier acte appartient à la star du show. Trump donc. Qui insistant sur les accents de république bananière de
20- qu’est devenue la fin de son mandant, nous a livré une vraie-fausse intervention présidentielle. Une vidéo lunaire de 46 minutes, où délaissant les habits du candidat pour ceux du président, installé derrière un pupitre officiel, il a multiplié les mensonges. Au delà du
21- fond, c’est la forme qui me trouble le plus. 46 minutes d’attaques et de theories de la conspiration, tout en faisant semblant d’être le président. Pas de journalistes présents, pas de contradiction. Et puis surtout pas de diffusion sur les chaînes nationales. Non, Trump sait
22- que son discours est bidon. Alors, cela sera sur Facebook. Là où l’algorithme garantira qu’il terminera sur la page de ses fans. Où il sera partagé sans aucun contrôle (240K fois en quelques heures !). Facebook donc. Le nouveau cimetière des éléphants. La dernière option
23- quand l’on a perdu dans les urnes, perdu les recomptages, perdu devant les tribunaux. Facebook parce que lorsqu’on mène une guerre éclair contre la démocratie, il n’y a pas mieux pour faire circuler son venin. C’était mercredi, c’était l’épisode 29. Et ce n’est pas terminé
