Pourquoi la fantasy est le genre le plus confortable ? Un thread.
Car on parle toujours d'originalité, de hype, de style... mais pas assez de confort, alors que c'est ce qui nous pousse à toujours revenir vers la fantasy !
Art by @/windrune
Car on parle toujours d'originalité, de hype, de style... mais pas assez de confort, alors que c'est ce qui nous pousse à toujours revenir vers la fantasy !
Art by @/windrune
Je vais simplifier en disant fantasy pour high fantasy de manière globale, car c'est dans l'imaginaire l'un des genres les plus connus : là où la magie est naturellement présente.
Je précise car côté francophonie, les débats sur la fantasy sont légions, et c'est pas le propos.
Je précise car côté francophonie, les débats sur la fantasy sont légions, et c'est pas le propos.
C'est pas une dissertation, pas besoin de continuer la définition des mots du sujet, on rentre dans le vif ; il est facile de faire de la mauvaise fantasy. Mais je pense qu'il n'est pas difficile de faire de la fantasy correcte, ce qui est une particularité étonnante, non ?
Question, comment différencier mauvaise fantasy du reste ? On va citer des exemples que certains connaissent ; pour moi, mauvaise fantasy rime avec ce qui ressemble aux Chevaliers d'Emeraude, ou à du Tara Duncan.
Du racontage inutile, de l'étalage de worldbuilding, du détail à gogo...
Bref, un soucis de forme.
Et pourtant, les deux saga que je viens de citer font parties des plus populaires, marrant, non ?
Bref, un soucis de forme.
Et pourtant, les deux saga que je viens de citer font parties des plus populaires, marrant, non ?
En fait, vous allez voir que ça sert mon propos. De tous les genres, les lecteurs de fantasy sont ceux qui font le moins attention à la forme. Et même moi, dans mes jeunes années, je me fichais des lacunes descriptives de Robillard, j'étais là pour l'HISTOIRE !
L'HISTOIRE AVEC UNE GRANDE HACHE !
... ou presque. Et pourtant c'est amusant, car les histoires de fantasy ce sont toujours les mêmes. Toujours.
La lutte du bien/mal. La guerre. Les démons. Les magiciens cachés, pas cachés, une rebellion, un roi assassiné, une conquête...
... ou presque. Et pourtant c'est amusant, car les histoires de fantasy ce sont toujours les mêmes. Toujours.
La lutte du bien/mal. La guerre. Les démons. Les magiciens cachés, pas cachés, une rebellion, un roi assassiné, une conquête...
La fantasy est un milieu ultra balisé. Peu importe le set-up du récit, on retrouvera les mêmes tropes. Et pourtant... on y revient toujours.
Car on adore voir les choses que l'on connait raconter avec d'autres éléments, et raconter différemment.
Car on adore voir les choses que l'on connait raconter avec d'autres éléments, et raconter différemment.
Je me fais la licence des Dragon Age, et je commence par Dragon Age Origin (JV). Une quête me fait parler à une jeune fille orpheline qui cherche son frère, qui veut "sauver sa mère" sauf que cette dernière est morte.
On sait tous comment ça va se finir ;
- Le garçon est mort
- Le garçon est vivant car il a eu peur et s'est caché
- Le garçon était déjà mort et la soeur est folle
Bravo, c'était la solution 2. Je m'y attendais mais eh, vous savez quoi ? C'est ça qui est doux !
- Le garçon est mort
- Le garçon est vivant car il a eu peur et s'est caché
- Le garçon était déjà mort et la soeur est folle
Bravo, c'était la solution 2. Je m'y attendais mais eh, vous savez quoi ? C'est ça qui est doux !
Je me sens en sécurité car je connais les fils que les auteurs utilisent, mais d'un autre côté j'aime être surprise quand on utilise un fil que je maîtrise en le tortillant de manière attendue.
Lire de la fantasy, ou jouer à un jeu de fantasy, c'est jouer à un jeu de cartes dont tout le monde connaît les règles par coeur ; mais au fond, chaque partie est différente. Ce sont des mondes qui n'existent pas mais qui sont rattachés à nos cultures, et ça les amis...
CA c'est vraiment le point MAGIQUE (littéralement). Car dans un monde imaginaire, on a un devoir de cohérence mais pas de réalisme. On s'en fou que dans un reinaume il y ait un premier ministre ET un chancelier. C'est votre règle, et on s'amuse de sa présence.
On peut prendre le cas des créatures ; quand on invente une créature, on peut, ou pas, s'attarder à comment il mange, se reproduit, s'éduque. Pour ça, on se référence à se qu'on connaît, on compare. On joue avec des règles existantes et on adapte.
Et tout ça rend la fantasy incroyablement confortable et satisfaisante. Et c'est pour ça que j'ai autant apprécié les CE dans le temps. Même si mes attentes en tant que lectrices ont évolués, la part de moi qui a les yeux qui brillent quand on parle de magie est inchangée.
Merci d'avoir lu ce thread, je ne pense pas apporter de grandes révolutions au monde littéraire, j'avais surtout envie de partager un cheminement de pensée qui me harcèle depuis quelques semaines.
Des poutous
Des poutous
