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Bon, objectivement, je reste totalement sur ma faim concernant ce reportage. Le sujet est bâclé, mêlant des éléments sans aucun lien entre
Petit résumé (Thread), et pardon par avance de ne pas hurler avec les loups...
#LMEF #Eau #Nitrates #AlguesVertes
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Petit résumé (Thread), et pardon par avance de ne pas hurler avec les loups...
#LMEF #Eau #Nitrates #AlguesVertes
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Tout d'abord, on nous parle du problème des algues vertes. Seule "vraie" partie du portage qui traite de l'agriculture (le reste étant plutôt de l'ordre du fait divers, mais on y reviendra).
2/25
2/25
Bon, il n'est évidemment pas question de contester la présence des algues vertes, ni leur lien avec les activités agricoles. Néanmoins, le reportage passe très vite (trop vite) sur l'évolution des pratiques agricoles, ou l'évolution des taux de nitrates.
3/25
3/25
Le fait que les éleveurs porcins aient monté leur station d'épuration est présenté comme un détail anecdotique, presque une exception. Pourtant, l'OEB indique clairement que la tendance long terme est à la baisse
4/25
https://bretagne-environnement.fr/nitrates-cours-eau-bretons-datavisualisation
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https://bretagne-environnement.fr/nitrates-cours-eau-bretons-datavisualisation
A l'échelle du SAGE (schéma d'aménagement et de gestion de l'eau), on constate que le taux de nitrate baisse de manière continue et régulière depuis plus de 20 ans. 20 ans ! Cela montre que le monde agricole a pris conscience du problème, et qu'il agit.
5/25
5/25
D'ailleurs, on peut voir l'évolution de la tendance sur les points de mesure. 44% en baisse contre 1% en hausse. C'est quand même un résultat plutôt encourageant, à des années lumières du ton alarmiste du reportage. Etonnant.
6/25
6/25
Alors, bien sûr, tout ne va pas parfaitement bien en bretagne. On peut le voir sur cette carte, beaucoup de jaune (moyen) et d'orange (médiocre). Rappelons que seul le rouge dépasse le seuil de potabilité. Cependant, les choses s'améliorent.
7/25
7/25
Dans ce reportage, est également présent un lanceur d'alerte. Bon, objectivement, j'ai un peu de mal avec certaines de ses méthodes. La mesure de nitrate à même une petite fontaine de surface pour parler de potabilité me dérange.
8/25
8/25
Il se trouve que la pyrite, présente naturellement en bretagne, est de nature à dégrader les nitrates. En mesurant des eaux de surfaces (où les nitrates n'ont pas pu être dégradés), on fait apparaître mécaniquement des taux élevés en nitrate.
9/25
9/25
Pour autant, est-ce pertinent ? Pas forcément. 25% de l'eau du robinet bretonne provient de captages profonds. Pour ceux-là, la qualité sera structurellement meilleure que celle des points de captage de surface.
10/25
10/25
Pour les 75% restants, il s'agit d'eau de surface captée. Donc avec des nitrates. Mais les mesures de l'OEB sont significativement inférieures à ce que le lanceur d'alerte nous explique avoir relevé par le passé. Pourquoi ?
11/25
11/25
Parce qu'on ne sait pas ce qu'il relève. Si ça se trouve, il s'agit d'une "fontaine" alimentée par un drain agricole
J'exagère à peine le truc, mais si cette fontaine se trouve sur un secteur d'épandage, pas étonnant d'avoir un résultat élevé
12/25
J'exagère à peine le truc, mais si cette fontaine se trouve sur un secteur d'épandage, pas étonnant d'avoir un résultat élevé
12/25
Ce qui importe, c'est la mesure de nitrate au point de captage, donc celle de l'OEB. Pas celle de M. Machin, qui décide d'aller faire ses mesures dans les flaques d'eau. En tout cas, si on parle de potabilité (ce qu'il fait).
13/XX
13/XX
Si le téléspectateur pense que l'eau du robinet bretonne est médiocre, il se trompe. Conscients du problème, les bretons ont massivement investi dans des stations de traitement (coûteux). Leur eau du robinet est d'excellente qualité
14/25
https://www.bretagne.ars.sante.fr/system/files/2018-12/Brochure_EAU_ARS_24P_A4_2018_WEB.pdf
14/25
https://www.bretagne.ars.sante.fr/system/files/2018-12/Brochure_EAU_ARS_24P_A4_2018_WEB.pdf
Si on parle "environnement" (et pas eau du robinet), alors effectivement, les taux sont élevés. Néanmoins, parviendra-t-on à retrouver les taux de 1950 (10 mg/l) ? Peu probable. En 50 ans, la population bretonne a cru de 50%. (passage de 2 à 3 millions)
15/25
15/25
Est-il raisonnable de se dire qu'on va retrouver les niveaux d'après guerre avec une population plus importante sur un territoire non extensible ? Ca me semble utopique.
Voici donc pour la partie "algues vertes / nitrates / potabilité) Je ferai une synthèse à la fin
16/25
Voici donc pour la partie "algues vertes / nitrates / potabilité) Je ferai une synthèse à la fin
16/25
La suite du reportage est plus facile à analyser. 2 choses que l'on peut qualifier de fait divers, et qui ne relève pas d'un problème à grande échelle.
Tout d'abord, un agriculteur dont les vaches avortent et meurent.
17/25
Tout d'abord, un agriculteur dont les vaches avortent et meurent.
17/25
Le coupable désigné : un aliment pour bovin non conforme, qui contient des antibio pour lapins interdits en filière lait (ce qui est explique). Je veux bien l'entendre, mais si la non conformité de l'aliment semble avérée, le lien avec l'état sanitaire des vaches...
18/25
18/25
n'est pas expliqué. Pour ma part, je ne m'explique pas le lien entre un antibio et des vaches qui meurent. J'aurais aimé une explication. Il peut y avoir une certaine toxicité de certains antibio, mais le reportage ne dit rien. Pourquoi ? C'est pourtant essentiel !
19/25
19/25
Mais surtout, je ne vois pas le lien avec le titre du reportage "Bretagne : une terre sacrifiée". On parle ici d'un litige ponctuel avec un aliment livré non conforme…
20/25
20/25
Il y a ensuite une partie avec des employés de coopérative qui ont manipulé des produits phyto sans EPI, livrés dans de mauvaise conditions (contenant fuyards). Tel que c'est présenté dans le reportage, c'est mal, personne ne dira le contraire. Mais là aussi, quel rapport ?
21/25
21/25
Le non respect de l'obligation de résultat d'un employeur quant à la sécurité de ses salariés n'a pas vraiment de lien avec "Bretagne : une terre sacrifiée". Ce genre de chose n'est pas limité à l'agriculture, et encore moins à la région Bretagne (malheureusement)
22/25
22/25
Enfin, on termine le reportage avec une "journaliste-militante" qui semble se battre contre les élevages de poulets en bâtiment. Ok, pourquoi pas. Elle explique cependant qu'on est à saturation et qu'on augmente encore alors qu'on devrait réduire.
Je ressors ma courbe.
23/25
Je ressors ma courbe.
23/25
Si la production augmente en bretagne quand les nitrates baissent, c'est parce ce que les agriculteurs agissent. Il faut savoir quelle est le sujet du reportage. L'environnement ou sur l'élevage dit "intensif"?
Parce que côté environnement, ça s'améliore et il faut le dire
24/25
Parce que côté environnement, ça s'améliore et il faut le dire
24/25
On résume ?
- Des agriculteurs qui agissent depuis +20 ans sur les effluents
- Un litige "client-fournisseur"
- Un problème de sécurité au travail dans une coopérative
- Un combat sur les élevages de poulets en bâtiment
Je reste sur ma faim
25/25
- Des agriculteurs qui agissent depuis +20 ans sur les effluents
- Un litige "client-fournisseur"
- Un problème de sécurité au travail dans une coopérative
- Un combat sur les élevages de poulets en bâtiment
Je reste sur ma faim
25/25
Bonus à ce thread : la militante anti-élevage intensif de poulets parle de 37 animaux / m². J'aurais aimé une précision ou une vérification du journaliste. Je ne retrouve trace nulle part d'une telle densité de poulets autorisée dans la réglementation.
26/27
26/27
La densité maximale en UE est de 42kg/m² (régime dérogatoire sous condition), ce qui correspond à environ 20/22 poulets/m², et non 37.
L'information communiquée me semble donc erronée.
27/27
L'information communiquée me semble donc erronée.
27/27
Suis également tombé sur cet excellent thread qu'il convient de relayer. https://twitter.com/kereonnec/status/1274289705518055424?s=19
