Des lois fortes contre quoi ? Un site de qualité, des livraisons dans les temps, des prix honnêtes ? Quand vous vous baladez dans Paris avec ces resto qui placardent des « LIVRAISON DELIVEROO UNIQUEMENT », vous ne vous rendez pas compte que le problème n'est pas Amazon ? https://twitter.com/M_Orphelin/status/1328584849024749568
Cette pandémie révèle les trous béants du numérique français, mais aussi de la logistique et de la chaîne de valeur qui se trouve derrière ces services à succès. Le confinement sert les entreprises qui ont le numérique au cœur de leur métier. C'était déjà l'avenir en 2000.
De bons gouvernants comprendraient ce qui a cloché et donneraient les armes financières pour construire des alternatives viables dans tous ces secteurs où la tech US cartonne. Pas des chèques numérisation de 500 €.
Le plus tragique étant qu'au premier confinement, Amazon a fermé ses entrepôts français, mais a continué de livrer depuis l'Europe. Même en augmentant le délai de livraison, la "product value" du géant américain était supérieure. C'est dire le chantier global qu'il faut mener.
Sans boule de cristal, je suis sûr que les « petits commerçants » qui ont compris que leur marché n'est plus, depuis longtemps, le cadre fermé de leur boutique physique et ont déjà misé sur le web pour des expériences d'achat de qualité sont déjà rentables.
J'ai des exemples où Amazon ne rivalise pas sur des propositions commerciales parfaitement exécutées : https://www.blou-paris.fr/ , https://www.lesenfantsdudesign.com/p-qui-sommes-nous.html, https://www.mb2.fr/ , http://pixum.com  pour un écart en Allemagne, https://nuudcare.fr/  en Hollande.
C'est pas simple, mais c'est possible. Coller un numéro de téléphone sur sa boutique qui est un répondeur qui demande d'envoyer un mail avec sa commande, dispo en retrait sur place dans 3 semaines, ce n'est pas numériser son activité
Et même en disant tout ça, j'essaie de n'utiliser Amazon qu'en « dernier recours », comme beaucoup de mes proches et collègues. Ce qui me déçoit régulièrement : même avec ce militantisme "actif" du porte-monnaie, ce dernier recours arrive trop souvent, trop vite.
Même en "conscientisant" l'acte de ne pas aller sur Amazon, en prenant du temps (qu'on pourrait occuper à mieux) à chercher des boutiques et des offres, à réduire ses attentes sur le délai de livraison, on finit trop souvent sur Amazon.
Ça me rappelle cette histoire du confinement 1 où Zoomalia avait été bousculé par l'afflux de commandes (c'était une cata de trouver de quoi nourrir ses animaux). Le PDG avait fait un mail à ses clients pour s'excuser et montrer comment il préparait l'avenir. Il a tout compris.
SAV efficace, logistique irréprochable, site web okay, modernisation de l'entrepôt et des process pour répondre aux exigences futures. C'est aussi un exemple qu'on peut être un commerçant Français et ne rien devoir à Amazon pour prospérer.
Si vous avez suivi les mouvements ces derniers jours : il a été demandé indirectement à Amazon de repousser ses promos du Black Friday pour être "fair" avec les commerces physiques. Amazon a accepté.

Devinez qui n'a rien changé à part le nom de l'événement ?
Et d'arriver à la même conclusion que lors du thread initial : sacraliser un commerce ou jeter l'opprobre sur un autre en s'appuyant sur des généralités démago n'a absolument aucun sens.
(Pro 11)
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