Ce conflit est inquiétant tant pour ces répercussions humanitaires, bien sûr, mais également parce qu’il est révélateur des fragilités du régime éthiopien et des contradictions institutionnelles dans lequel se trouve le pays.
Ce conflit est inquiétant tant pour ces répercussions humanitaires, bien sûr, mais également parce qu’il est révélateur des fragilités du régime éthiopien et des contradictions institutionnelles dans lequel se trouve le pays.
Ce conflit trouve ses racines dans une compétition entre élites et pour le partage des ressources, sur fond de clivages ethno-religieux exacerbés par l’ouverture non négociée du champ politique à l’arrivée au pouvoir d’Abiy.
La crise est passée à un nouveau stade qd Addis a annoncé le report des élections nationales pour cause de crise sanitaire.Les dirigeants du Tigray ont décidé de maintenir les élections dans leur région et ont refusé de reconnaitre la légitimité du pouvoir en place à Addis Abeba
Le gouvernement fédéral refuse de reconnaître le gouvernement du Tigray et dit intervenir afin de « sauver le pays » et « rétablir l’ordre constitutionnel ».
Et, vice et versa, nous voyons un gouvernement au Tigray qui affirme avoir respecté la procédure constitutionnelle, contrairement au gouvernement central dont le mandat a dépassé son terme.
La vraie question est : Sont-ce les demandes de sécessions qui ont conduit à la crise actuelle et au conflit contre le pouvoir central ou bien la sécession est-elle le résultat de l’ensemble du processus ?
L’intervention militaire est donc à la fois un moyen pour le pouvoir central de consolider son pouvoir mais aussi de dissuader toutes les autres régions de réclamer leur droit à l’autodétermination.
Le projet sécessionniste ne fait pas l’unanimité au Tigray et restait jusqu’à récemment promu seulement par une ligne dure. Néanmoins, la guerre de novembre 2020 pourrait rallier les plus sceptiques et devenir un catalyseur des revendications sécessionnistes.
L’analyse montre qu’au moins trois éléments – qu’on retrouve au Tigray – sont nécessaires pour faire sécession : une communauté distincte, un territoire, et une cause de mécontentement.
Si, d’un point de vue strictement sécuritaire, l’intervention lancée par le pouvoir central éthiopien se justifie, les potentielles répercussions politiques pourraient être contreproductives pour les institutions éthiopiennes.
Il faut ainsi se demander si c’est la crise de l’État qui a mené à cette situation ou si ce sont les différentes demandes d’autodétermination des régions qui ont conduit à la crise de l’État éthiopien.
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