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L'évasion du Scharnhorst Partie 1 Son "ON" :
Mars 1941. Le Royaume-Uni est seul face aux forces de l’Axe depuis de nombreux mois, se battant sur tous les océans, de l'Islande à Singapour, ne devant son salut qu'au ravitaillement par la mer.
L'évasion du Scharnhorst Partie 1 Son "ON" :

Mars 1941. Le Royaume-Uni est seul face aux forces de l’Axe depuis de nombreux mois, se battant sur tous les océans, de l'Islande à Singapour, ne devant son salut qu'au ravitaillement par la mer.


Ne pouvant envahir l’Ile, Hitler choisit d’asphyxier les Britanniques en coulant les navires marchands dont la survie du Royaume dépend. En plus des fameux U-Boot, la KriegsMarine possède une flotte de surface qui fait un carnage en Atlantique.
Après avoir coulé 22 navires marchands alliés, le Scharnhorst et le Gneisenau rentrent tranquillement à Brest pour ravitailler. Déplaçant 38000 tonnes, portant 9 canons de 280mm, ce sont deux croiseurs de bataille ultra modernes plus rapide que n’importe quel navire britannique.

En allant à Brest, à portée des bombardiers de la RAF, les deux bâtiments n’avaient pas choisi un abri idéal. Tôt ou tard, il faudrait en sortir. Et trouverait la route barrée par la Royal Navy.
Dans les semaines qui suivirent, de nombreux bombardements endommagèrent légèrement les deux navires. La situation était difficilement tenable. Hitler, obsédé par la Mer du Nord, voulut rapatrier les navires à Hambourg, malgré l’opposition du Grand Amiral Raeder.
les Britanniques furent informés par la résistance que les croiseurs allaient tenter une sortie.
En raison de leur état, les Britanniques jugèrent improbable une opération dans l’Atlantique et qu’ils tenteraient très vraisemblablement la traversée risquée de la Manche.
En raison de leur état, les Britanniques jugèrent improbable une opération dans l’Atlantique et qu’ils tenteraient très vraisemblablement la traversée risquée de la Manche.

Le plan prévoyait des reconnaissances de jour comme de nuit sur Brest et en Manche puis des attaques coordonnés de l’aviation (théoriquement 250 bombardiers tactiques et torpilleurs) et de forces navales légères (12 torpilleurs rapides et 6 destroyers)
L’Amirauté estimait que les Allemands tenteraient la sortie par une nuit sans lune et par marée haute pour diminuer le risque des mines. Une tentative de jour était considérée comme très improbable.
C’est donc ce plan que les allemands feront.
C’est donc ce plan que les allemands feront.
Le 25 janvier 1942, les Britanniques photographièrent les deux croiseurs en rade de Brest avec une importante escorte de surface. L’activité croissante sur les aérodromes et en mer étaient autant de signaux qui prouvaient que la sortie était imminente!
Côté Britannique, chaque jour depuis mai 1941, une patrouille surveillait l’entrée de la rade de Brest de l’aube au crépuscule (car il faut sortir de jour pour être de nuit dans le Pas de Calais). Des patrouilles de nuit étaient assurées plus au nord dans la Manche
Les estimations de l’Amirauté tablaient sur une sortie entre le 10 et le 15 février. Les bombardiers étaient d’alerte à 2h depuis le 8 février. Un telle situation est intenable dans le temps et l’alerte fut portée à 4h le 10 pour 100 avions et supprimée pour le reste.
Les Allemands pensaient qu’en quittant Brest de nuit, le départ passerait inaperçu et le passage de jour dans le Pas-de-Calais serait découvert trop tardivement. Ils avaient commencé des opérations de brouillage radar pour augmenter la confusion.
280 chasseurs de la Luftwaffe devaient assurer la couverture aérienne. L’itinéraire prévu avait été dragué contre les mines.
Le départ était prévue pour la nuit du 11 au 12 février à la faveur d’un plafond bas et une faible visibilité. Tout était prêt pour l’opération « Cerbère »
Le départ était prévue pour la nuit du 11 au 12 février à la faveur d’un plafond bas et une faible visibilité. Tout était prêt pour l’opération « Cerbère »
Le 11 février, un ultime bombardement raté retarda le départ d’une heure à 22H45, heure à laquelle le sous marin SeaLion cessa sa surveillance du goulet. Sans le bombardement, le départ à l’heure prévue aurait été détecté. Premier épisode d’une longue série de malchances !
Un avion de surveillance de nuit aurait pu également tomber sur l’escadre sans ce retard. Sa relève, en pleine nuit, balayait le nord de la Manche avec son radar, mais rien n’apparut alors que le Scharnhorst et son escorte étaient à portée. Dysfonctionnement technique.
En entrant en Manche, le 3e avion qui aurait pu détecter le départ eut une panne de radar et regagna sa base. Il ne fut pas remplacé car on supposa que les navires auraient été déjà détectés avant en cas de départ. Le 4e rentra à cause de la menace de brouillard....
L’amiral Ramsay commandant l’opération ne reçut aucune information sur la discontinuité des patrouilles et alla se coucher vers minuit pendant que les navires Allemands avançaient rapidement. Elle était à l’aube au large de Barfleur avec déjà, une escorte de la Luftwaffe
Vers 08H30, certains rapports aériens signalaient des « interférences atmosphériques » ainsi qu’une « certaine activité de bâtiments de surface », mais ce ne fut qu’à 10H20 qu’une reconnaissance spécifique fut ordonnée.
Pourquoi tout ces manques de communication?
Car le commandement britannique était divisé en plusieurs bureaux (Fighter command, bomber command, coastal command) qui ne communiquaient pas ou peu et cultivaient le secret absolu….
L'Amiral Ramsey leva l'alerte.
Car le commandement britannique était divisé en plusieurs bureaux (Fighter command, bomber command, coastal command) qui ne communiquaient pas ou peu et cultivaient le secret absolu….
L'Amiral Ramsey leva l'alerte.
Pendant 13h, les navires allemands ont pu naviguer au nez et à la barbe des anglais sans être repérés
L’alerte était maximale sur les navires allemands. Tous les veilleurs étaient à leur poste, les navires en formation serrées.
L’alerte était maximale sur les navires allemands. Tous les veilleurs étaient à leur poste, les navires en formation serrées.
La mission de reconnaissance rentra et signala la présence d’une importante force de surface. 2 autres pilotes survolèrent la force Cerberemais attendirent de rentrer à base pour rendre compte. Il était alors 11H09, les navires allemands filaient 30 noeuds dans le Pas-de-Calais!
La seule force disponible à ce moment était une petite escadrille de six biplans torpilleurs « Swordfish ». Lents mais maniables, faible rayon d'action, ils n'emportaient qu'une seule torpille.
11h20, au passage le plus étroit, l’escadre réduit sa vitesse à 10 noeuds pour passer un champ de mines. L’endroit eut été parfait pour une attaque massive et coordonnée. Vingt minutes plus tard, vitesse maximum entre des navires balises qui éclairent le chemin.
12h18, les batteries côtières de Douvres ouvrent le feu, mais le tir est trop court. Les premières vedettes lance torpilles se dirigent vers le convoi. Les Swordfish décollent enfin à 12H28 escortés de quelques Spitfire.