Je vois tous les jours ce genre de propos.

Très bien, on va développer le raisonnement et voir où ça nous mène:
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L'idée est donc de sacrifier des vies humaines au profit du développement économique.

Il ne faut pas s'arrêter pour "les vieux ".

On va imaginer ensemble ici cet avenir.
Nous sommes en novembre 2020, une pandémie circule sur le territoire et sur une grande partie du monde.

Le virus contamine sans distinction, mais tue, il est vrai, en majorité les personnes fragiles.
Soyons pragmatiques: les personnes fragiles, c'est en majorité les personnes âgées et les malades.
Ici un diabétique, ici un poly-handicapé, ici un obèse.

Quelques personnes saines font des formes graves, mais assez peu finalement.
Admettons qu'une personne de 65 ans soit contaminée. Elle developpe une forme grave. Comme notre société tourne à plein régime, les hôpitaux sont saturés. Elle ne sera donc pas soignée.
Calcul simple: cette personne allait toucher 1500 € de retraite par mois. À ne rien faire.
Soit 18000€/an. Si cette personne vit jusqu'à 82 ans (l'espérance de vie en France) elle a encore 17 ans de vie entretenue aux frais d'honnêtes travailleurs. Soit 306 000€ .
Ajoutez bien sûr l'économie substantielle en traitements, visites médicales, passages infirmiers etc...
Encore plus parlant, le coût que représente une personne handicapée et/ou malade chronique. Parce que là, c'est bien plus d'années à être porté par une société sans être productif, où alors nettement moins.
Les obèses, pareil. Certes, ils peuvent travailler, mais les risques de santé auxquels ils sont exposés risque de représenter tôt ou tard un coût pour la société.
On voit donc aisément que le bénéfice est double: non seulement l'activité économique perdure pendant la crise, mais en plus nous économisons sur le long terme.
Nous sommes maintenant en novembre 2025.
L'épidémie est vaincue. Une grande campagne de vaccination aura eut raison du virus.

La vie continue. Julien, au collège, raconte qu'il ne fêtera pas la fête des grands mères. Ses deux mamies sont mortes pendant L'épidémie.
Il est toujours un peu triste en y pensant, mais il y a le jour de mémoire la semaine prochaine. Tous les ans depuis 3 ans, on prends 1/2 journée pour se souvenir des morts de l'épidémie.

Il pensera aussi à Paul, son ancien copain de classe.
Paul avait seulement 11 ans en 2021. Il était diabétique. Quand il n'est plus venu en cours, les copains pensaient bien le revoir. Mais quand il est tombé vraiment malade, il n'y avait plus beaucoup de place à l'hôpital. Et son diabète de type 1 n'a pas plaidé pour lui.
Aujourd'hui c'est mathématique. Julien n'aime pas ça. En plus, il tique toujours un peu sur les intitulés.
Il lui semble bien que ce n'est plus pareil qu'avant. Il y a quelques années lui disent souvent ses parents, on aurait jamais vu ça.
Il est souvent question de calculer la valeur pécuniaire d'une vie, en fonction de ce qu'elle coûte et rapporte.

Il n'y a pas que l'école qui a changée.
L'épidémie aura libérée un certain mode de pensée. On aura pas hésité à sacrifier les fragiles, sans que cela ne choque grand monde.

On a donc décidé de poursuivre cette logique. Après tout, la perte économique engendrée par L'épidémie, devait être récupérée.
Aujourd'hui il ne choque plus grand monde que la sécurité sociale ne rembourse les soins qu'à la condition que l'on puisse justifier de son intérêt pour la société. Il faut avoir un travail. Vieux, handicapés, chômeurs de longue durée et toute sorte de nuisibles doivent payer.
Bien évidemment la plupart du temps ils ne peuvent pas. Dans une logique productiviste, certains partis politiques proposent même d'utiliser cette force potentielle de travail. Pourquoi pas après tout. Faire bosser les fragiles tant qu'ils peuvent, et laisser de côté ceux qui
Ne peuvent vraiment rien faire.

Enfin... il faudra un jour prendre des mesures fortes pour ceux qui ne font vraiment rien disent déjà certains.
Novembre 2035: notre société avance bien. L'économie se porte à merveille. L'espérance de vie a chutée, certes, mais la qualité de vie du travailleur est indiscutablement meilleure. Les salaires ont augmentés.
Bien sur, afin de se rapprocher d'une société idyllique,
Les plus fragiles sont désormais éliminés. Pas de place pour eux. On a pas la chance d'avoir une pandémie pour faire le ménage si souvent que ça.

Il a été établi qu'il en était de même pour les criminels. Après tout pourquoi diable devrions nous les loger, les nourrir
Et les blanchir en prison?
D'autant qu'il a bien fallut quelques cellules vides pour y jeter les quelques uns qui soignaient clandestinement ici un vieux, ici un handicapé, ici délinquant ayant perdu sa citoyenneté.
Ce sont ceux-là, qui crient de leurs cellules que c'est en 2020, il y a 15 ans, que nous avons perdu le sens commun. Que c'est cette année là que nous sommes tombés dans le fascisme.
Fascisme... ces gens là devraient revoir la définition.
Le fascisme, c'est pas ça ! ...
Non?
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