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[A dérouler] Lui, c'est Von. Il est de Wilmington, Delaware et pas question pour lui de ne pas vivre "ce moment historique", dans SA ville, insiste-t'il.
![[A dérouler] Lui, c'est Von. Il est de Wilmington, Delaware et pas question pour lui de ne pas vivre "ce moment historique", dans SA ville, insiste-t'il.](https://pbs.twimg.com/media/EmKXw3BXUAAKicW.jpg "[A dérouler] Lui, c'est Von. Il est de Wilmington, Delaware et pas question pour lui de ne pas vivre \"ce moment historique\", dans SA ville, insiste-t'il.")
Il a eu Jill, la femme de Joe Biden, comme prof, et comme tous les habitants du coin, il a des anecdotes à raconter sur celui que tout le monde ici appelle "Joe". "A normal guy", me disait l'autre jour Mike, un autre habitant de Wilmington.
"C’est un homme politique, mais il fait plutôt penser au travailleur moyen… Vous savez il est né à Scranton (c'est en Pennsylvanie, à 2 heures de route d'ici), puis ouais, il a fait son chemin… Joe Biden, reprend Mike, "c’est un peu… le rêve américain ! "
Ici "Joe fait ses courses aux mêmes endroits que tout le monde, on le croise tout le temps". "Il prend le temps de discuter, c'est quelqu'un d'attentif aux autres, toujours un mot gentil", explique une autre wilmingtonienne (wilmingtonian, c'est comme ça qu'on dit!)
Une gentillesse et une empathie que tous disent "sincère", tout en expliquant, comme Ron que Joe Biden "a su en faire une marque de fabrique". Un vieux routier de la politique américaine, Joe Biden...
Ca fait 50 ans pile ce mois-ci qu'il est entré en politique (un signe?) . Et 50 ans de politique, ça prouve une certaine habileté, une vraie détermination (c'est la 3e fois qu'il vise la Maison Blanche, en 1988, en 2008 (et c'est Barack Obama qui a été investi...) et puis 2020.
Von, lui, je l'ai rencontré ici le soir de la nuit électorale du 3 novembre (l'impression que ça fait un siècle qu'elle dure, cette nuit... Oui, trois jours en fait...)
"Je me sens super bien, aujourd'hui, vous savez, ça fait trois jours qu'on est dedans, et je suis à bloc. "
"Je me sens super bien, aujourd'hui, vous savez, ça fait trois jours qu'on est dedans, et je suis à bloc. "
"Ces trois jours, j'ai passé mon temps à regarder bouger les cartes electorales, Tout le monde a fait ça, on était sur Instagram, facebook, on se disait " Wow , c'est en train de virer au bleu, ah ! Biden renverse la table, il chope la Georgie! (...)
(... )Et puis non! Ça bouge en Pennsylvanie, et, puis, Vegas, dans le Nevada, Philadelphie... Joe Biden va prendre ces états, et ça c'est énorme, car c'étaient des états rouges, républicains, et ils virent au bleu... " raconte Von.
Ce qui l'a impressionné ces derniers jours, m'a t'il dit, c'est de prendre conscience de la "geographie électorale" de son pays. "Sur une élection aussi disputée que celle ci, on s'aperçoit du poids que peuvent prendre de tout petits comtés (...)
(...) , le poids des grandes métropoles, comme Philadelphie..." Le fait aussi qu'on vive souvent "au milieu des gens qui votent comme nous", qu'on ne "soit pas si mélangés que ça".
( ça me fait penser qu'il faudra que je vous raconte ce que m'expliquait le chercheur @DrKentDKey , de l'université du Michigan, sur les politiques urbaines qui maintenaient de façon systématique, selon lui, les populations afro-américaines dans des couches de pauvreté (...)
(...) dont elles ne pouvaient pas sortir... - mais ça fera l'objet d'un autre thread)
Von a évidemment regardé la prise de parole de Donald Trump hier soir. Comme tous ceux que j'ai rencontré aujourd'hui (pas forcément des démocrates forcenés), il n' s'en est pas remis.
Il y a chez beaucoup, a minima, une sensation de malaise après cette prestation décousue, à la limite incohérente, pleine d'allégations, de Donald Trump (je vais me faire traiter d'anti-Trumpiste, mais c'était des allégations très graves, et sans preuves.)
Pour Von : "c'était un tissu de mensonges", ce Donald Trump "qui trépigne, en disant" faites ceci"! Arrêtez de compter les votes! Arrêtez les vérifications! Ne prenez pas en compte les bulletins à venir! Ca n'a aucun sens. C'était infantile (...)
Von est clair " Il faut qu'il parte, maintenant, il faut qu'il parte. " Chez les démocrates, on sent que le moral est bon, il y a une forme de confiance. Ils parlent beaucoup de leur confiance dans le système électoral, la force des institutions.
Comme Josh, un avocat (qui se définit comme centriste) qui n'a, dit-il " aucune inquiétude, j’ai confiance dans le système."
Et d'expliquer : "c’est la première fois de ma vie (il a 48 ans) qu’il y a un scrutin avec autant de participation, autant de votes par correspondance (…)
Et d'expliquer : "c’est la première fois de ma vie (il a 48 ans) qu’il y a un scrutin avec autant de participation, autant de votes par correspondance (…)
"Ces nouvelles technologies qui n'existaient pas, et qui pertubent tout ça. Bref, il y a beaucoup de facteurs nouveaux dans cette élection. Et des trucs pas habituels, comme ces gros paquets de bulletins de vote qui arrivaient au milieu de la nuit (...)
(...) "C'est pas si anormal", reprend-il "que quelqu’un dans la position de Donald Trump se dise « wow, c’est bizarre, je voudrais qu’on y jette un œil. "
Pour autant, Joe Biden, dit-il "fera un très bon président si il gagne. Mais si on veut être juste c’est normal qu’on laisse ceux d’en face questionner la justesse des choses. Ca prendra quelques temps, mais pas grave. Le processus ira au bout ».
Un peu comme un écho à Joe Biden qui déclarait ici hier soir "la démocratie, parfois, exige un peu de patience". https://www.msn.com/en-us/news/photos/biden-says-democracy-sometimes-messy-as-count-drags-on/vi-BB1aJNu0
