L'État Français est pour la liberté d'expression ab-so-lue. Sauf, bien sûr, quand elle est utilisée pour le mettre en cause. Du coup, face aux critiques internationales, la France contre-attaque.

Propagande, censure & pression sur les médias : la French Touch en 3 exemples 👇🏼
Déjà, depuis plusieurs jours, des médias US comme le Washington Post ou le New York Times sont pointés du doigt et leur travail dénigré. Ils ne comprendraient « rien » à ce qui se joue ici et pire, seraient dans la « compromission ».

Des islamo-americano-gauchistes quoi.
Ce n'est pas la première fois que le New York Times est attaqué par des médias ou politiques français sur ce genre de questions. Ça arrive même régulièrement. En 2016, par exemple, après l'épisode islamophobe autour du « burkini » c'est Manuel Valls qui était monté au créneau.
Et puis, il y a cette charge présidentielle contre un article publié dans le Financial Times. Macron en personne qui publie une tribune pour répondre à un papier d'opinion qui critiquait le traitement d'exception des musulmans par l'État français. Sauf que...devinez quoi ?
Le 2/11, le Financial Times, quotidien UK, publie une tribune qui accuse la France et Macron de stigmatiser les musulmans.
...puis, sous la pression, l'article est retiré. On nous explique que c'est à cause d'« inexactitudes factuelles ».

Le 5/11, Macron publie sa réponse.
Dans le Financial Times, après avoir censuré le billet d'opinion-trop-critique d'une journaliste, on laisse donc le Président français dérouler sa propagande tranquillement, sans contradiction. Est-ce qu'on s'intéresse aux « inexactitudes factuelles » du texte de Macron ? Non.
Pourtant, il y aurait tellement de choses à interroger et à redire sur la tribune signée par Macron. Par ex., non, la France n'est pas attaquée pour ses « valeurs ». C'est un discours dangereux qui ne vit que sur et par les fantasmes racistes & guerriers d'un Islam vs. Occident.
Au lieu de nous ressortir à chaque fois de grandes envolées sur ses « valeurs » qui lui vaudraient ces attaques, la France devrait commencer à écouter ses chercheurs, à arrêter de les censurer, à s'intéresser aux causes structurelles intérieures & extérieures qui produisent cela.
Macron dans le Financial Times.
Le fameux « il y a des quartiers où...»
La phrase dont raffolent les éditorialistes & les politiques. Tu peux tout dire & tout justifier après.
« Il y a des quartiers où les salafistes obligent les enfants à dire Père Léon à la place de Père Noël »
Ce qui est pratique avec la phrase « il y a des quartiers où xxxxx », c'est que tu n'as pas besoin de prouver, chiffrer, préciser, illustrer, ou quoi que ce soit, vu que ça s'appuie sur un imaginaire populaire raciste largement partagé et préparé ET sur des peurs collectives.
Ce qui est pratique avec la phrase « il y a des quartiers où xxxxx », c'est qu'une fois que t'as dit ça, et que ça a été largement repris, tu peux justifier toutes tes politiques ultra-sécuritaires, liberticides et discriminatoires. Justement pour « encadrer » ces quartiers.
Et puis, pour en revenir aux pressions françaises sur les médias étrangers, il faut aussi parler de la censure d'un article chez Politico. Même histoire que pour le Financial Times : article critique qu'on publie puis supprime...au profit d'une parole (propagande) étatique. 🧐
Le 31 octobre, un article fustigeant une laïcité « dangereuse », devenue « fondamentaliste » était publié sur le site de POLITICO.
...puis, sous la pression, il a été censuré.

Le 2 novembre, la réponse du secrétaire d'État, Gabriel Attal a été publiée
...et toujours en ligne.
You can follow @s_assbague.
Tip: mention @twtextapp on a Twitter thread with the keyword “unroll” to get a link to it.

Latest Threads Unrolled:

By continuing to use the site, you are consenting to the use of cookies as explained in our Cookie Policy to improve your experience.