Au fond, je reprends THE WEST WING pour essayer de déterminer a posteriori quand je suis tombé amoureux de la série.
Est-ce que c'est arrivé avec le plan séquence de 3mn en début de s1e4 ou l'entrée de Bartlett à la fin du pilote?
Non, ça a dû se jouer là, au fil de l'épisode 6.
Est-ce que c'est arrivé avec le plan séquence de 3mn en début de s1e4 ou l'entrée de Bartlett à la fin du pilote?
Non, ça a dû se jouer là, au fil de l'épisode 6.
À travers la relation éphémère établie entre Toby et le veuf/suppléant d'une députée, censé voter contre une loi démocrate, qui se fait convaincre par celui qui est déjà un chef d'oeuvre de personnage, à la fois dur et d'une sensibilité désarmante.
Les bases du show sont posées, et émeuvent comme Capra savait le faire autrefois : la célébration du compromis, de l'intelligence stratégique et de l'humanité nécessaire pour arriver à cet équilibre tjrs précaire.
Une leçon de savoir vivre en 2 séquences.
Un projet politique.
Une leçon de savoir vivre en 2 séquences.
Un projet politique.
Et deux épisodes plus loin, Sorkin insiste bien sur cette précarité de l'équilibre des pouvoirs, des convictions, des rapports de forces, dans cette atmosphère de discussions tardives, de visiteurs du soir qui gravitent autour de tous les hommes d'État.
Rrrrr c'est claaaaasse !
Rrrrr c'est claaaaasse !
Sorkin fait de cette Maison Blanche rêvée une citadelle assiégée, un royaume fantasmé peuplé de paladins de la démocratie, liés entre eux par l'honneur et l'amitié.
La musicalité de la VO de certains dialogues...
"You're not gonna be taking down by this small fraction of a man"
La musicalité de la VO de certains dialogues...
"You're not gonna be taking down by this small fraction of a man"
Preuve que souvent, la beauté des dialogues de Sorkin ne peut-être rendue que partiellement par les traductions françaises, même les meilleures, comme le fameux "I'm poorly made" du STEVE JOBS de Danny Boyle. https://twitter.com/GodinMarc2/status/1321953289462812673
Première fin d'épisode en montage alterné et musical, qui en annonce tant d'autres, en particulier celle du s5e13 et le monologue de Josh sur l'envoi d'une sonde sur Mars.
Émotion maximale, avec une nouvelle pierre posée au background de Toby qui fend le coeur.
Émotion maximale, avec une nouvelle pierre posée au background de Toby qui fend le coeur.
Ce coquin de Sorkin qui nous fait du foreshadowing 1 à 3 saisons à l'avance...
On te voit venir Aaron...
This guy had a plan... ("A what ?!" Damon Lindelof)
On te voit venir Aaron...
This guy had a plan... ("A what ?!" Damon Lindelof)
Le début du long arc narratif autour de l'alcoolisme de Leo, à l'origine de certains des + beaux épisodes à venir ("Bartlet for America"), est aussi un modèle d'écriture, sublimé par l'interprétation de John Spencer, véritable pilier émotionnel de la série.
Spencer est bouleversant dans ces épisodes, où sa dégaine de soutier hollywoodien buriné, révélé sur le tard, se marie parfaitement avec sa voix éraillée mais si douce. Et Sorkin, qui a utilisé le vrai passé de l'acteur pour forger le personnage, lui offre des répliques en or.
Nouveau petit chef d’œuvre d’épisode avec « Navigation céleste », catalogue de virtuosité sorkinienne, avec sa construction ultra-précise, un long flash-back qui se conclut dans le présent de l’épisode (dans une config' que Sorkin adore, la conférence-récit face à un public)...
… à la fois l’un de ses épisodes les plus franchement comiques (cette réplique me fume à chaque fois, conclue par un des plus beaux "Okay..." de Danny, qui ravira @ally_topo)…
… et dans lequel on trouve pourtant sans crier gare une des scènes les + vibrantes d’indignation de la série, filmée dans un décor irréel de cellule de western, comme si le siège de RIO BRAVO n'avait jamais cessé, transposé à l'arène politique.
Aussi, à la revoyure, l'influence de John Ford semble au - aussi importante sur Sorkin que celle de Capra, avec cette fascination pour la figure de l'avocat/juriste/politique roublard, qui, avec honnêteté autant que duplicité, aide à faire triompher les idéaux les + nobles.
Oh putain en parlant de foreshadowing...
Attention les nouveaux venus dans la secte, si vous en êtes encore à la saison 1, spoiler par sous-entendu, mais...
Ce truc affiché au mur de Josh à droite...
Ce serait pas un easter egg de ouf ?!...
https://twitter.com/ERaspiengeas/status/1322662626443304960
Attention les nouveaux venus dans la secte, si vous en êtes encore à la saison 1, spoiler par sous-entendu, mais...
Ce truc affiché au mur de Josh à droite...
Ce serait pas un easter egg de ouf ?!...
https://twitter.com/ERaspiengeas/status/1322662626443304960
Fin de s1e19, on sentait que ça le titillait depuis un moment, et Sorkin sort de sa manche une autre fin en apothéose, dont il écrit le crescendo comme un film de sport, genre autour duquel il a toujours musardé, de SPORTS NIGHT à MONEYBALL, pour accoucher d'un slogan imparable.
Ce double pep talk de Leo, transformé en entraîneur galvanisant une équipe à la traîne, c'est le moment ANY GIVEN SUNDAY de Sorkin, lyrique sans craindre le too much, où mm la musique de Walden se met au diapason, en intégrant des sonorités quasi électro pour booster le rythme.