
Depuis le début de l'année, plus d'une trentaine d'équidés ont été retrouvés mutilés. Bien souvent, leur oreille droite est soigneusement tranchée. Parfois, d'autres sévices sont constatés.

Les autorités, jusqu'au plus haut niveau de l'Etat, se mobilisent. "Il y a aujourd’hui 153 enquêtes ouvertes en France dans plus de la moitié des départements", recensait le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le 7 septembre.
https://twitter.com/GDarmanin/status/1303027866611912704

Sur le terrain, l'enjeu principal consiste à déterminer si les blessures constatées sont bien le fait de l'homme ou si, dans la psychose ambiante, un propriétaire n'aurait pas pris un banal accident pour une agression.

Autre difficulté de cette enquête titanesque : le caractère aléatoire des agressions. Celles-ci sont le fait d'une "pluralité d'auteurs", a récemment assuré à l'AFP le colonel Hubert Percie du Sert, coordinateur de la sous-direction de la police judiciaire de la gendarmerie.

La plupart des propriétaires décrivent des attaques sans bruit, manifestement bien préparées. Les auteurs seraient des fins connaisseurs du milieu équin.

Quoi qu'il en soit, les motivations des coupables restent mystérieuses. Le procédé macabre et ritualisé, ainsi que la violence des sévices, donnent lieu à toutes les hypothèses.

Laurent Bègue-Shankland, professeur de psychologie sociale à l'Université Grenoble Alpes, invite lui, à se pencher sur la figure du cheval, une cible loin d'être anodine.