Vous avez remarqué, quand un maire autorise la construction d'un nouveau centre commercial, c'est normal, même si des espaces naturels ou agricoles qui existent depuis des décennies vont être détruits,

Quand un maire installe des caméras au quatre coins de la ville, c'est normal, même si cela questionne des principes fondamentaux sur nos libertés et vies privées,

Mais quand un maire propose de ne plus couper un sapin géant pour fêter Noël, alors c'est une levée de boucliers avec tous les superlatifs possibles: contraires à nos traditions, dictateur de la pensée unique, dogmatique...

Et c'est là que l'on observe clairement une forme de résistance au changement à géométrie variable dans le domaine de l'écologie. Le "Tous écologistes" tout le monde se l'approprie, mais quand il faut changer concrètement alors que reste-t-il?

On reproche parfois aux écologistes de refuser le progrès mais il est surprenant que le principal argument contre les actions en faveur de l’environnement soit: non respects des traditions et toute autres formes de conservatisme.

Pourtant beaucoup de ces "traditions" liées à nos modes de vie, à l'alimentation, à la mobilité ne sont pas vraiment des traditions, ce sont surtout des excès récents de nos sociétés de consommation.

On ne fera pas une transition écologique sans changement.
Quelque-chose ne doit pas être conservé au seul prétexte que ça existe depuis des années.
Interrogeons-nous sur ces choix politiques, les motivations, les freins au changement, sur ce que nous voulons vraiment pour demain.