THREAD Comment la Corée du Sud éteint ses clusters. Parmi les clés de la lutte contre la pneumonie virale : le traçage des personnes infectées. Casser la chaine de transmission du virus est une course contre la montre qui mobilise une vingtaine d’enquêteurs par cas confirmé. https://twitter.com/josungkim/status/1304215271217930240

L’enquête débute par un entretien téléphonique avec la personne confirmée positive. On lui demande où elle s’est rendue, les personnes qu’ elle a rencontré afin de faire une première géographie du parcours, des lieux visités et des cas contacts...

La deuxième étape c’est la vérification des données (retraits et paiement carte bancaire, bornage du téléphone portable) afin de recouper les informations livrées lors de l’entretien téléphonique explique la journaliste qui a mené l'enquête pour la chaîne @YTN24

La plupart des personnes contaminées ne mentent pas raconte un enquêteur, mais parfois notre mémoire nous joue des tours. Nouveau coup de fil au cas confirmé afin de confronter ses souvenirs avec les données collectées via les paiements électroniques et le bornage des téléphones.

Des agents vont ensuite vérifier les caméras de surveillance des lieux visités. Est-ce que la personne positive portait un masque ? Est-ce que les gens autour étaient masqués ? En cas d’absence de caméras, on fait apL au souvenir des employés des commerces, institutions...

Les enquêteurs décident alors s’il faut ou non publier une alerte via les mairies et renvoyée sur les téléphones portables afin d'avertir le public des endroits visités par le cas confirmés, en les invitant éventuellement à se faire dépister.

En cas de rebond de l’épidémie, la course s'accélère. Il faut 20 traceurs pour remonter les contacts d’un cas confirmé. Quand il s’agit d’un foyer de 5 personnes, il faut donc en mobiliser 100. Le mois d’août a représenté une mobilisation équivalente au 6 mois précédents.

Les enquêteurs se font insulter parfois... Un traceur raconte que certains fidèles des sectes protestantes infectées ne lui ont pas répondu au téléphone ou qu'elles ont refusé d'ouvrir leur porte.

Même sous les insultes, il faut faire profil bas, être le plus gentil possible, car sinon on risque de perdre des heures précieuses. Plus l'enquête met du temps, plus le virus se propage.

Parfois des cas de contamination demande plus d’investigation. Exemple : un livreur positif a demandé 6 jours d’enquête pour remonter les contacts grâce notamment aux applis de livraison. Il s’était rendu dans plus de 100 endroits différents.