Les amis (et les autres). Le 21 mai, j'avais partagé mon hypothèse sur l'absence de deuxième vague cet été et à la rentrée. J'avais dit aussi que cette hypothèse devra être réévaluée si les chiffres ou la réalité du terrain vont à l'encontre.
Cette hypothèse était trop optimiste.
Il faut commencer par séparer le cas des Bouches du Rhône, et du reste de la France. Dans les Bouches du Rhône, comme on pouvait s'y attendre car il n'y a pas eu de 1ère vague, ça a finit par exploser.
Cela sera moins violent que cela n'a été pour nous en mars, grâce aux masques, restrictions, dépistages etc. mais ça risque de faire mal. Mais ce n'est pas cela qui remet la théorie en question. D'autres régions, peu touchées jusque là, ne sont pas à l'abri (Bordeaux, Lyon, etc.)
Non ce qui remet en cause cette théorie c'est ce qui se passe à Paris et IdF. On voit une accélération. Alors que la situation était stable entre mi juillet et début septembre, il y a depuis quelques jours une augmentation nette des COVID hospitalisés (y compris en réanimation).
Ça ne se voit pas encore sur les chiffres/courbes mais on le constate à l'hôpital. Ce n'est pas franc, c'est faible, mais ça monte.
Alors la vraie question maintenant, c'est jusqu'où?
Peu importe le vocabulaire - rebond, reprise, vaguelette, vague. On va juste suivre, et espérer que le plateau sera bas. Comme en Catalogne :
Un ancien ami me proposait gentiment d'aller boire un verre place Catalunya. Aucun problème, j'accepte. C'est intéressant ce qui s'est passé en Catalogne. Une remontée, puis un plateau, à 10% du pic qu'ils ont connu en mars. Et non, ils ne sont pas confinés.
C'est rassurant - oui je reste optimiste quand même. En Catalogne, les patients réas COVID ne représentent que 5% de tous les patients en réa. Madrid ça monte vite en ce moment, à suivre. En IdF ça monte doucement. Jusqu'où? Et dans le grand Est tout est calme.
Alors plutôt que la question "y aura t il une seconde vague", la question est plutôt "jusqu'où vont monter les prochaines phases épidémiques?".
On savait que l'épidémie ne s'éteindrait pas. On l'aura des années avec nous. Comme la grippe en beaucoup plus moche.
Autre question, à quel point faut il être strict sur les mesures restrictives? Que ceux qui ont peur qu'on "sacrifie la santé pour sauver l'économie" n'oublient pas que l'économie est un des plus gros pilier de la santé (cc @fredericadnet)
Empêcher la population de s'infecter totalement est un non-sens. Le virus ne disparaîtra pas, le vaccin (si il arrive) mettra du temps, et ne sera probablement pas efficace à 100%. Enfin l'exemple de la Suède est porteur d'espoir - l'immunité de groupe est elle atteinte?
Alors acceptons le COVID, ne jouons pas à qui sera le plus restrictif, car chaque décision - certes de bonne intention - a un impact. Social, économique, psychologique, et sur la santé.
On ne doit pas se demander si l'école est à risque de disséminer le COVID, mais si le COVID est à risque d'impacter l'école. Certaines choses ne doivent pas être sacrifiées pour un risque "presque zéro", d'une probable fatalité.
Mon héroïne, Daria, pour finir :
"croyez fermement en ce à quoi vous croyez, n'en démordez pas jusqu'à ce que l'évidence ou l'expérience vous prouve que vous avez tort. Si l'empereur à l'air d'être à poil, c'est qu'il est à poil"
Have a good pizza folks.
You can follow @yonatman.
Tip: mention @twtextapp on a Twitter thread with the keyword “unroll” to get a link to it.

Latest Threads Unrolled:

By continuing to use the site, you are consenting to the use of cookies as explained in our Cookie Policy to improve your experience.