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Un décret du gouvernement autorise les ultra-riches à voler la collectivité.

Le contribuable va éponger les pertes et financer le plan social d’Alinéa (Famille Mulliez, 6ème fortune de France) à la place du patrimoine immobilier de l’entreprise. https://www.liberation.fr/amphtml/france/2020/08/07/faillite-d-alinea-la-famille-mulliez-en-profite-pour-sauver-ses-meubles_1796331?__twitter_impression=true

Alinéa est la propriété de la famille Mulliez (26 Mds d’€ de patrimoine). Decathlon est leur entreprise la + rentable, devant Leroy Merlin (16 et 14% de rentabilité rapportée aux fonds propres). Auchan est à 6%. En queue de peloton : Saint Maclou et Alinéa.

Decathlon, en 2017, c’est 109 millions € de benef pour le clan Mulliez (qui détient 51%) et 117 millions pour le clan Leclercq (49%).

Michel Leclercq est le cousin de Gérard Mulliez.

Les Mulliez, discrétion assurée, sont installés à Néchin, en Belgique, pour raisons fiscales.

Le groupe est tellement large qu’un euro sur dix dépensé par les ménages français va chaque jour dans les poches de l’une des entités du groupe.

Les Mulliez sont par ailleurs présents dans le business très rentable des ehpad et infiltrent même la fonction publique :

Expert en optimisation fiscale, le clan Mulliez a multiplié les holdings intermédiaires en Belgique, aux Pays-Bas ou au Luxembourg, afin d’échapper à la taxation des plus-values sur les cessions de valeurs mobilières selon Bertrand Gobin, auteur de La face cachée des Mulliez.

En 2017, la famille a fait remonter 789 millions d’€ de profit dans les structures de contrôle, 2ème meilleur millésime de l’histoire, après le milliard d’€ de bénéfices prélevé en 2015. De quoi alimenter en juteux dividendes les 650 actionnaires familiaux.

Toutes les enseignes ont + ou - les mêmes actionnaires, 3 sociétés en commandite par actions (SCA) Acanthe, Cimofat et Valorest + une société civile (SC) et une entité néerlandaise, Claris NV. Actuellement, c’est Rémy Mulliez (petit-fils de Louis) qui préside la structure.

Décret du 20/05/2020 : Les propriétaires d’une entreprise peuvent la racheter après l’avoir déclarée en cessation de paiement. Jusqu’à présent, cette possibilité, rare, devait être approuvée par le procureur (donc le ministère de la Justice) qui siège au tribunal de commerce.

Depuis ce décret, un sérieux assouplissement a été apporté à cette règle puisqu’un propriétaire d’une entreprise peut la reprendre après un dépôt de bilan sans aucune autorisation préalable. Il suffit de présenter une offre de rachat au tribunal de commerce.

« Ça risque de donner des idées à quelques entrepreneurs pas forcément animés des meilleures intentions » selon un administrateur judiciaire habitué des gros dépôts de bilan.

Les actionnaires d’une entreprise, en cas de difficultés déjà anciennes, vont vouloir déposer le bilan et profiter de ce nouveau décret pour racheter leur boîte. Entre-temps, ils auront effacé leurs dettes auprès des fournisseurs ou de l’Etat et des organismes sociaux.

Une aubaine pour les ultra-riches. Outre les Mulliez, les propriétaires de Camaïeu sont en train de mener une opération similaire.

Mais si Alinéa est dans le rouge, c’est parce qu’une opération immobilière a été réalisée le 17 novembre 2017. La direction de l’entreprise décide de transférer la propriété des murs de neuf de ses 26 magasins à une nouvelle entité dénommée Aline Immo.

Au total, il y en a, selon la société, pour 150 millions d’euros. La transaction a un double effet négatif pour l’entreprise : Alinea s’appauvrit du montant de la valeur des murs de ses magasins et est désormais contrainte de payer des loyers à hauteur de 13 millions d’€ par an.

Or, si Alinea avait conservé l’immobilier, l’entreprise aurait pu bénéficier de garanties liées à ce patrimoine pour avoir recours à des financements externes ou bien céder une partie de ses biens.»
Alinea s’est privée d’une belle ressource en cas de coup dur.

Par ailleurs, le coût du plan de licenciements des 1 000 salariés est de 21,9 millions d’euros. Cette somme sera payée par l’Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés, c’est à dire par les cotisations patronales des PME, TPE, Prof. libérales..)

Cet organisme intervient quand une entreprise est en cessation de paiement et ne peut honorer ses obligations envers les salariés

En déposant le bilan et en rachetant l’entreprise les dirigeants d’Alinea effacent leurs pertes et font financer leur plan social par la collectivité