Pas merci Twitter. J'avais pourtant dit que j'arrêtais d'acheter des livres, et surtout que j'arrêtais les lectures pro. (mais merci quand même, ça a l'air passionnant).
Bon ben thread alors, vous l'avez un peu cherché.
⚠️ Comme d'habitude, c'est un résumé très succint et subjectif, une sélection des phrases qui me font tilt. Simple mise en bouche qui ne remplace surtout pas la lecture du livre. ⚠️
Pour apprendre il faut modifier les connexions neuronales. L'activation ou non d'un neurone dépend d'une compétition constante entre excitation et inhibition.
Pour apprendre il faut que le cerveau change, et donc qu'il s'active. Apprentissage = phénomène psychologique ET biologique.
Une classe trop décorée, avec trop d'affichages nuit aux apprentissages.
Explicitation de la nécessité, au niveau du cerveau, de passer par un apprentissage de la lecture graphophonétique, et non global.
Importance du contexte de l'apprentissage, qui peut freiner le transfert s'il est trop prégnant.
[je trouve dans ce livre la confirmation scientifique de certains principes énoncés par #AntoineDeLaGaranderie bien avant avant les IRM et autres]
L'enseignement magistral ne doit ni être proscrit (avantageux en terme de rapidité et de quantité d'informations, évite les stratégies inefficaces), ni être utilisé trop fréquemment (plus faible probabilité d'activation des neurones : combien d'élèves sont réellement attentifs ?)
😱 Une étude montre que la présence de son télé dans la pièce réduit significativement les performances à une tâche d'attention et de mémoire de travail.
--> fin prématurée de ce thread... [non]
*téléphone
Si on formule des idées ou intuitions qui ne sont pas valables, les neurones en lien avec ces idées inappropriées s'activent et se renforcent (alors qu'il faudrait les affaiblir).
[j'en déduis qu'il faut éviter les "recueils de représentations", qui ancrent les idées fausses ?]
Évidement, activer son cerveau est une condition nécessaire mais non suffisante, ça serait trop facile sinon. Il faut donc le faire à plusieurs reprises.
Les connexions neuronales non réactivées finissent par disparaître : on oublie.
L'apprentissage n'est pas une dichotomie (je ne sais pas /je sais) mais un continuum.
Ne pas réussir à faire une tâche ne veut pas dire que l'entraînement n'a servi à rien, il a très probablement renforcé les connexions neuronales, mais pas encore assez. [ce qui peut être très intéressant à expliquer aux élèves quand on leur présente la courbe de Daniel Favre]
En début d'apprentissage, réseaux de neurones spécifiques pas encore créés--> activation du cortex préfrontal. Ce qui induit une charge cérébrale importante, risque de surcharge.
Entraînement--> ↗️ efficacité des connexions--> ↘️ de la charge cérébrale et de l'activité du cortex préfrontal. [ce qu'on appelle l'automatisation ?]
Se pose la question de l'entraînement (répétition) : peu motivant, et parcellaire dans une tâche complexe--> risque de perdre de vue certains éléments en jeu.
MAIS, même si la répétition peut être ingrate et n'est pas suffisante, elle est nécessaire.
Attention, répétition de l'activation des neurones visés, pas répétition exacte de la même tâche, qui a l'effet inverse.
Une répétition trop rapprochée et ne requérant aucun effort supprime l'activité cérébrale.
L'activation neuronale répétée permet aussi de lutter contre l'oubli. Plus les connexions sont solides, plus elles mettent de temps à s'affaiblir.
Évidemment, s'entraîner en répétant la même erreur ne favorise pas l'apprentissage, au contraire. [laisser des élèves s'entraîner seul.e.s, sans autocorrection disponible ou contrôle est un pari risqué]
Mise en pratique de l'activation neuronale répétée : planifier, éviter les entraînements prolongés, continuer après l'atteinte de l'objectif ( aller vers un surapprentissage).
Éviter les situations complexes en début d'apprentissage et en phase de consolidation, car ne permettent pas assez d'activation des neurones visés. Plutôt en fin d'apprentissage pour tester la capacité de transfert. [ce qui m'évoque la structure de Pidapi]
La réussite d'une tâche n'indique pas que l'apprentissage est terminé. Prévoir des moments de réactivation des neurones même après l'atteinte de l'objectif d'apprentissage, ppur renforcer les réseaux neuronaux et lutter contre l'oubli [un pique-plume de temps en temps par ex ?]
Faire fréquemment des tests pour entraîner la récupération en mémoire. Les tests sont mal vus, mais s'ils sont fréquents, non notés, vus comme un outil de l'apprentissage, ils ne sont pas nécessairement anxiogènes.
La passation fréquente de tests peut, dans certains cas, mener à un meilleur transfert (réduction de la charge cérébrale --> facilitation de l'accomplissement de tâches complexes).
Avant d'être un outil d'évaluation, les tests font partie intégrante du processus d'apprentissage.
Un passage trop long à résumer sur la meilleure façon de réviser (certainement pas en se contentant de relire) : se poser des questions.
Quand on entraîne la récupération en mémoire, il faut être patient et donner le temps aux élèves, surtout quand les réseaux de neurones sont tout frais et fragiles. [Eviter donc toutes ces situations où les élèves lèvent la main, les plus rapides ayant donné la réponse avant que
d'autres aient eu le temps de s'engager dans la recherche de la réponse.] Il faut donc éviter d'interrompre la recherche en donnant la réponse pour gagner du temps.
Si le processus de récupération échoue, il faut donner des indices pour la faciliter, et non donner la réponse.
Pour renforcer les réseaux de neurones (et mémoriser durablement), il est important de se poser des questions (pourquoi/comment), de s'auto-expliquer régulièrement ce qu'on est en train d'apprendre. Autre méthode efficace, la carte conceptuelle (coucou @AudeCorbieres 😉).
La création de la carte conceptuelle est nettement plus efficace que l'étude de la carte déjà conçue. [Il faut donc laisser les élèves créer leurs cartes ou, suivant l'âge, les créer avec eux.]
La programmation de l'apprentissage est essentielle. Des répétitions trop rapprochées sont contre-productives, il est possible de travailler pour rien. 😱
2 activations de connexions neuronales espacées dans le temps ont un effet cumulztif sur le renforcement de ces connexions. A contrario si elles sont rapprochées, l'effet de la 2nde activation se confond avec celui de la 1ère. [le travail dans ce cas ne servira donc à rien]
La durée optimale d'espacement est variable, fonction de la durée de rétention souhaitée. Plus on souhaite retenir longtemps, plus la durée d'espacement doit être longue. MAIS il ne faut pas attendre trop non plus sinon les connexions seront perdues. 🤯
Principe à retenir pour l'école : plus souvent moins longtemps. [Ce qui plaide donc en faveur des progressions spiralaires, du fonctionnement #MHM par exemple.] Privilégier de nombreuses courtes périodes. [+ facile au 1aire qu'au 2aire où les déplacements compliquent la donne. ]
Attention, sujet polémique : les devoirs...
C'est une façon simple d'espacer l'activation des neurones. En donner peu (courts) mais régulièrement. Idem pour les formations : 5 jours dans l'année sont plus efficaces que 5 jours consécutifs. Donner des activités avant et après les jours de formation permet de les optimiser.
L'emploi du temps devrait respecter cette nécessité d'espacement. Étaler les cours d'une même discipline sur la semaine, éviter de faire sciences lundi et mardi puis plus de la semaine.
Conseiller aux élèves de travailler à un devoir long sur plusieurs jours. [Camarades de procrastination, il semblerait que nous ayons tout faux.]
Essayer de ne pas donner (faire pour les collégiens) des devoirs d'une discipline le même jour que le cours de cette discipline. [Ne pas donner des conjugaisons à revoir le soir de la leçon mais plutôt la veille de la prochaine.]
Passage sur l'augmentation progressive de l'espacement. Je ne détaille pas. Cf ce site et le mode d'emploi de la boîte de Leitner ⬇️ https://ncase.me/remember/fr.html
Pour une période d'une heure de cours, il est préférable de diviser en 3 périodes de 20 minutes avec 3 objectifs différents. [Où l'on retombe sur le fonctionnement #MHM.]
Faire régulièrement, en début de séance par exemple, des retours sur ce qui a été vu précédemment. Pas juste au dernier cours, mais plus loin : semaine dernière, mois dernier, période dernière,...
Le cerveau des enfants étant immature, ils ne tirent pas pleinement profit des rétroactions négatives (signaler une erreur pour amener à la corriger et modifier les connexions neuronales).
Lorsqu'on signale une erreur à un enfant il faut donc le soutenir pour la corriger.
Rôle très important aussi des rétroactions positives (retours confirmant la réussite) :
Rétroactions positives--> libération de dopamine--> bien-être--> envie de réitérer.
On pense souvent que la motivation conditionnent l'apprentissage et la réussite. En réalité, c'est la réussite qui donne envie de réitérer l'expérience agréable et motive l'apprentissage. [D'où l'importance de mettre tous les élèves en situation de réussite régulièrement.]
Description de plusieurs expériences (en mathématiques, en lecture) très intéressantes ayant amené à cette conclusion.
[Comment est mesurée la motivation dans ce genre d'expérience ?]
L'intérêt pour les livres est causé par le fait d'être capable de lire aisément. Ce n'est pas, contrairement à ce qu'on pense généralement, l'intérêt pour les livres qui conditionne la réussite en lecture. [On voit souvent des enfants qui ne prenaient jamais de livre se mettre à
fréquenter le coin bibliothèque quand ils ont le déclic de la lecture. Il faut être sacrément persévérant.e pour fréquenter des écrits qui se refusent à vous et vous font vous sentir incompétent.e.]
Autre sujet polémique, la récompense...
Si recevoir une récompense libère de la dopamine, l'effet dure peu. ET l'arrêt de la récompense fait baisser la motivation intrinsèque de départ. [Un enfant qui aime les maths et reçoit un bon point à chaque bonne réponse n'aimera plus autant les maths qu'avant
si on supprime le système de bons points. Les récompenses sont vraiment à manier avec beaucoup de précautions...]
La rétroaction est l'un des facteurs les plus influents sur l'apprentissage.
Passage sur les rétroactions les plus efficaces. Difficile à résumer ici. A part en disant "Lisez ce livre, il est passionnant de bout en bout."
Pas toujours évident de donner une rétroaction immédiate et personnalisée à chaque élève. Prévoir des outils auto-correctifs [Coucou #Pidapi et #PEMF par exemple.], faire une rétroaction collective, moins efficace que personnalisée mais plus que pas de rétroaction du tout.
Informer à l'avance qu'il y aura une rétroaction permet un meilleur engagement et de meilleures performances.
Pour combiner les avantages des rétroactions positives et négatives, fixer des attentes élevées mais réalistes. [Ce qui m'évoque l'alliance exigence-bienveillance.]
L'apprenant doit pouvoir répondre correctement à une bonne partie des questions. [Ce qui valide le fonctionnement en ceintures, qui permet d'être dans la ZPD de chaque élève.]
Dernier chapitre dense. Information capitale : en expliquant le fonctionnement du cerveau aux élèves et en particulier la neuroplasticité (vous avez un pouvoir d'action sur votre cerveau), on améliore sensiblement la réussite scolaire, surtout pour les élèves en difficulté.
Il faudrait développer partout (écoles, familles, entreprises, sociétés...) une culture de l'amélioration. Par exemples ne pas voir les employés comme des ressources humaines liées à un travail spécifique, mais comme des personnes en constante évolution pouvant apprendre de
nouvelles compétences et redéfinir leur rôle. Coucou @education_gouv
(non pas redéfinir nos attributions en rajoutant l'enseignement à distance, mais partir du principe que nous sommes des professionnel.le.s, qui évoluons, nous formons, augmentons notre niveau de maîtrise, apprenons de nos erreurs, pas de simples applicants interchangeables.)
You can follow @carabouille13.
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