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Il y 4 ans sortait Zombie Life, le troisième projet de @HamzaSauceGod après Recto Verso en 2013 et H-24 en 2015. Une mixtape qui nous tenait à cœur et sur lequel nous aimerions revenir.
#TheWayRap
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Mai 2015, H-24 sort gratuitement sur Hot Culture. Un projet "carte de visite" sur laquelle Hamza apporte sa touche US dans un rap game qui prenait un tournant et s'ouvrait musicalement avec l'émergence des SCH, PNL, etc.
Rempli de bangers et de sons faisant bouger les foules, il récolte un bon succès critique.
À l'image de cela, Le hit « La Sauce », que vous avez sans doute entendu parler en été 2015, devient son premier tube et donc le morceau qui le met sur la carte.
À l'image de cela, Le hit « La Sauce », que vous avez sans doute entendu parler en été 2015, devient son premier tube et donc le morceau qui le met sur la carte.
Hamza construit déjà son image de "pimp" à travers H-24 en usant de son egotrip. Il produit 90% de cette mixtape et témoigne déjà d'une productivité folle puisqu'il indique dans une interview avec l' @abcdrduson qu'il "a enregistré une centaine de morceaux en quelques mois".
Fort d'un bon succès avec H-24, Hamza se doit de confirmer l'émulation qu'il a créé autour de lui avec son projet suivant. Tout d'abord parlons de la cover.
Sur cette pochette, Hamza se met en pierres comme une statue de personnage historique, à l'instar des grands personnages mis en pierre comme celle de Louis XIV sur le pont Alexandre III. Cette représentation coïncide avec le créneau egotrip entrepris par le rappeur belge.
Concernant la promo, elle ne fut pas tellement bien réalisée, au grand dam de Hamza. Il le dit dans son interview avec @SURLMAG que sa promo ratée est un de ses regrets ce qui a donné lieu à une sortie prématurée du disque.
Pour le casting du projet, trois rappeurs en featuring: Damso, l'étoile montante du rap belge qui venait de sortir Batterie Faible un mois avant. Joke, artiste précurseur d'une vibe quelques années auparavant mais toujours en place. B la B, artiste confidentiel sur la scène US.
Trois producteurs sont présents: High Klassified, qui produira pour Young Thug ou encore Future à l'avenir. Ikaz Boi et Ponko, la garde rapprochée de Hamza, déjà impliqués sur H-24. Encore une fois Hamza produit la quasi totalité de la mixtape, ce qui marque sa créativité.
Trois jours avant la sortir de Zombie Life, Hamza décide de sortir deux sons afin de tenir ses fans en haleine avec « One one » et « Hola que pasa ». Le premier sonne très estival et sera une style très en vogue chez le rappeur belge. Le second est plus rappé et egotrip:
Contexte mis en place, n'attendons plus et plongeons-nous au cœur du projet du H !
Dès le premier son, Hamza nous fait rentrer dans l'ambiance noctambule du projet. Un premier son dont il est à la fois producteur et interprète, au refrain à l’excentricité débordante évoquant une relation charnelle avec une femme.
Sur une prod futuriste de High Klassified, le rappeur belge s'essaye à une expérimentation dans le traitement de sa voix en lui donnant un aspect robotique et en montant dans les aigüs. À noter que c'est une des rares fois où Hamza n'est pas à la production.
« Tu me donnes des idées » évoque encore une fois sa relation avec le sexe opposé (ce qui sera un thème récurrent sur le projet).
Hamza est cette fois co-producteur avec Ponko et traduit l’osmose entre les deux êtres grâces à des flow distincts sur une prod lancinante.
Hamza est cette fois co-producteur avec Ponko et traduit l’osmose entre les deux êtres grâces à des flow distincts sur une prod lancinante.
Sur « Pardonne-moi », Hamza prend l’auditeur à contre-pied en proposant une interprétation mélancolique sur une instru de banger aux drums puissantes. Le refrain très « love » appuie ce contraste et encore une fois il s’essaie à un traitement robotique de sa voix.
L’unique morceau produit par Ikaz Boi sur le projet est « Slowdown ». Une instru sombre ayant des touches d'éclaircie qui laisse une liberté vocale totale pour un Hamza qui paraît lymphatique oscillant entre les voix rauques et aigüs.
« Cuba ». Le hit de Zombie Life (composé par Ponko) qui est sans doute le seul son ayant une touche estivale dans ce marasme obscur. Un refrain envoûtant dans lequel Hamza répète tout le long qu'il découpe la cocaïne de Cuba avec un flow apathique en machant ses mots.
Une partie de l'instru du son est un sample provenant du morceau « Changing The World » de George Benson:
Sur « Jamais trop jeune » Hamza nous fait étalage de sa qualité de MC en ayant des placements techniques sur une instru saccadée difficile à appréhender. Son vocal d'ambiance en arrière-plan qui accompagnent et donnent du relief à l'instru témoignent encore de la créativité du H.
Au final, Zombie Life est un disque abouti qui vieillit bien au fur et à mesure des années. On pourrait le qualifier de mésestimé dans la discographie du H. Les sonorités encore très actuelles font de Zombie Life un projet avant-gardiste.
Il reprend souvent, tout au long de l'album, sa voix robotisée ou grisaillée notamment sur le pont de « Mes Entrailles » ou sur l'outro de « Rari » avec des pros sombres dont la présence de fréquente de guitare affirme l’aspect rock.
Producteur sur 95% du projet, Hamza nous fait étalage de sa créativité, sa productivité et sa versatilité artistique en réalisant un 20 titres avec seulement 3 featurings, 3 producteurs présent sur très peu de sons et qu'un seul sample utilisé sur 20 morceaux.
Hamza se dépeint comme une rockstar avec cette image d'homme à femmes prenant des drogues en vivant une "fastlife". En témoigne les titres « Rolling » Stone », « Marley », « Mercedes » ou encore « Rari », ce qui est en adéquation cet esprit rock'n'roll qu'il donne à ses sons.
Ce côté expérimental et limite excentrique nous donne un disque presque à part dans la discographie du H car il se distingue des autres par son expérimentation. Il le dit lui-même, toujours en interview avec @SURLMAG que Zombie Life n'était pas un projet facilement accessible.
Dans ce même entretien, il indique qu'il pense qu'il a poussé le délire un peu trop loin sur le projet, ce qui a (selon lui) donné une critique assez mitigée sur le rendu de Zombie Life.
Zombie Life est un projet expérimental dont les résultats en terme de chiffres ont laissé une sensation d'inachevé pour Hamza, ce qui l'a poussé à quantifier sa créativité, épurer sa formule et évoluer vers les projets qu'ont été 1994 & Paradise, afin de parler à un grand public.
On peut le remarquer, il produit beaucoup moins ses sons, ce qui les rend moins expérimentaux et on y trouve moins de "pépites" malgré qu'il ait pris en charisme vocal. En témoigne les commentaires sur la copie de certains sons, notamment Paradise avec une assimilation à Gunna.
Et vous, que pensez-vous de Zombie Life ? Quels sont les sons qui vous ont le plus marqués ?
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