Read on Twitter
Je vais vous présenter une figure emblématique du patrimoine Marie-Galantais, un mèt-a-mannyòk, monsieur Lin Canfrin dit « Yann-la, Misyé Yann ».
J’en profiterai également pour vous présenter ce qu’est le Mayolè.
(photo de Lin Canfrin et Dantès Davillé)
J’en profiterai également pour vous présenter ce qu’est le Mayolè.
(photo de Lin Canfrin et Dantès Davillé)
Monsieur Canfrin est né à Capesterre de Marie-Galante et est décédé le 5 Mai 2005, 5 ans après avoir parrainé le 1er festival Créole Blues de Marie-Galante, devenu festival Terre de Blues. Comme l’a dit Amadou Hampâté Bâ « un ancien qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle »
Il était mayolè et chanteur de gwoka c'est notamment grâce à sa créativité, qu'il a su allier ces deux aspects de notre patrimoine culturel
Il y a un documentaire qui rend hommage à monsieur Canfrin réalisé par Raymond Philogène disponible sur facebook
https://www.facebook.com/jaimemariegalante.guadeloupe/videos/116276468409707/
Il y a un documentaire qui rend hommage à monsieur Canfrin réalisé par Raymond Philogène disponible sur facebook
https://www.facebook.com/jaimemariegalante.guadeloupe/videos/116276468409707/
Qu'est ce qu'un mayolè?
Un mayolè est danseur au bâton, sé moun té ka goumé èvè baton é té ka fè sanblan dansè
Un mayolè est danseur au bâton, sé moun té ka goumé èvè baton é té ka fè sanblan dansè
Cela peut nous faire penser au kalenda en Dominique, au danmyé en Martinique à la capoeira au Brésil et au moringue (ou moring) dans certains territoires de l'océan indien.
Le mayolè est l'expression d'une résistance culturelle, « des luttes dansées ».
Le mayolè avait 2 fonctions :
La 1ere est un duel judiciaire entre deux esclaves qui avait un différent, un art qui permettait de faire la paix et non la guerre.
Le mayolè avait 2 fonctions :
La 1ere est un duel judiciaire entre deux esclaves qui avait un différent, un art qui permettait de faire la paix et non la guerre.
La 2e fonction est celle du divertissement.
On parlera d’art de combat noir.
Une dimension spirituelle est présente, « mayolè » vient de « mayombè » un terme originaire du Congo, qui signifierait Dieu. Il s’agissait d’une forme de célébration du passage des morts vers l’au-delà
On parlera d’art de combat noir.
Une dimension spirituelle est présente, « mayolè » vient de « mayombè » un terme originaire du Congo, qui signifierait Dieu. Il s’agissait d’une forme de célébration du passage des morts vers l’au-delà
Jusqu’au 20e siècle, la pratique était assez violente et dissuadait certains d'y participer.
Mé kijan yo ka dansé mayolè ?
Au centre d’un cercle, le combat est rythmé par le son des tambours avec le boula qui sert de tambour d’accompagnement et le makè qui sert de tambour d’improvisation.
Il y a un soliste qui chante des chants propres au mayolè et au répondè afin de
Au centre d’un cercle, le combat est rythmé par le son des tambours avec le boula qui sert de tambour d’accompagnement et le makè qui sert de tambour d’improvisation.
Il y a un soliste qui chante des chants propres au mayolè et au répondè afin de
maintenir le tempo.
Lors du duel il y a deux bâtonniers, celui qui est positionné devant les tanbouyé est l’attaquant et l’autre doit se défendre, ils suivent des séquences précises.
Au bout de 3 attaques les rôles sont inversés.
Lors du duel il y a deux bâtonniers, celui qui est positionné devant les tanbouyé est l’attaquant et l’autre doit se défendre, ils suivent des séquences précises.
Au bout de 3 attaques les rôles sont inversés.
- Petite conclusion -
On peut parler de résistance philanthropique car le but n’est pas de faire du mal à son « adversaire » mais de montrer une capacité à régler des conflits dans la paix et en se divertissant.
#1
On peut parler de résistance philanthropique car le but n’est pas de faire du mal à son « adversaire » mais de montrer une capacité à régler des conflits dans la paix et en se divertissant.
#1
Aujourd'hui:
En Martinique il y a l’association AM4 (Mi mès Manmay Matinik)
-> l’un de leur objectif est d’étudier et revaloriser les formes de combat populaire avec la pratique du danmyé, les autres danse comme le kalenda et le bèlè.
#2
En Martinique il y a l’association AM4 (Mi mès Manmay Matinik)
-> l’un de leur objectif est d’étudier et revaloriser les formes de combat populaire avec la pratique du danmyé, les autres danse comme le kalenda et le bèlè.
#2
En Guadeloupe il y a l’association des Mayoleurs du Moule dirigé par monsieur Dantès Davillé et d’autres héros, cette association a permis de donner un autre élan au mayolè au niveau local mais aussi ailleurs.
D’un autre côté il y a le bènaden qui est un combat pratiqué à mains-nues, il est encore pratiqué à Sainte-Anne (pour certaines occasions).
https://m.facebook.com/watch/?v=1193074510887262&_rdr
https://m.facebook.com/watch/?v=1193074510887262&_rdr
Le centre Rèpriz fondé en 2005 est une association composée de neufs membres représentant et valorisant un aspect des musiques et des danses traditionnelles de la Guadeloupe.
https://repriz-cmdtp.org/en/home/
https://facebook.com/repriz.cmdtp/
https://repriz-cmdtp.org/en/home/
https://facebook.com/repriz.cmdtp/
Maintenant réfléchissons un instant, nous avons un sport de combat rythmé par les rythmes du tambour mais qui ne figure pas sur la liste de sports qu’on peut ou que nos enfants, cousins etc peuvent pratiquer à l’école au même rang que le judo, le karaté etc…
Je vous remercie d'avoir pris le temps de lire ce thread, j'espère qu'il vous a plu, que vous avez appris des choses. Si vous avez plus de connaissances sur le sujet n'hésitez pas à compléter ce thread.
Sources:
https://www.ac-guadeloupe.fr/circonscriptions/bouillante/docindex5a/fet_1.pdf
https://www.loupe-magazine.fr/a-la-loupe-culture-le-mayole/
Et des discussions avec Edmon Wouso, documentaliste Marie-Galantais retraité.
https://www.ac-guadeloupe.fr/circonscriptions/bouillante/docindex5a/fet_1.pdf
https://www.loupe-magazine.fr/a-la-loupe-culture-le-mayole/
Et des discussions avec Edmon Wouso, documentaliste Marie-Galantais retraité.
