Thread sur l'émergence économique des provinces du sud Marocain.

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Lorsque le Maroc récupéra ce que l’on appelait le Sahara Espagnol en 1975, celui-ci demeurait sous-développé comparé au reste du Royaume.

Les populations nomades qui commençaient à se sédentariser, vivaient d’une économie de subsistance, notamment de la pêche et du pastoralisme.
Entre 1975 et 1991, le Sahara ne connaît qu'un faible développement économique en raison de la guerre que livre les séparatistes du front Polisario au Maroc, avec le soutien financier et militaire de l’Algérie.
Cette guerre coûtera très cher économiquement au Maroc et empêchera le Sahara de connaître tout développement économique, en raison de la réticence des investisseurs étrangers comme marocains, et des caisses vides de l’état.
Suite au cessez le feu 1991, le Maroc commença développer l'économie du Sahara.
La région est globalement très pauvre en ressources naturelles. Cependant, ses côtes atlantiques sont riches en ressources halieutiques et le territoire détient également des ressources de phosphate.
Bien que nombreuses, elles ne représentent en réalité que 7% de la production globale marocaine et seulement 1.6% de ses réserves.
L’Office National du Phosphate réinvestit la totalité des bénéfices de la mine de Boucraa dans les projets socio-économiques des 3 régions du Sud.
Au niveau social, pour pallier le retard important dans le développement de ces régions (rattachement au Maroc tardif + 15 ans de guerre) et pour acheter la paix sociale, le gouvernement offre plusieurs avantages à la population locale.
En 2007, face à la stagnation des négociations avec l’Algérie et le Polisario, le Roi Mohammed VI décide de ne plus attendre un accord politique et propose donc une autonomie élargie aux populations locales en plus d’investir massivement au Sahara.
Ainsi, Dakhla s’est transformée durant les 10 dernières années pour devenir la perle du sud marocain.
Une destination touristique prisée notamment par les adeptes des sports nautiques. Ainsi plusieurs hôtels et camps de surf attirent chaque année de plus en plus de touristes.
Les arrivées des touristes connaissent donc une évolution à deux chiffres depuis quelques années notamment grâce à l’ouverture de lignes directes entre Dakhla et l’Europe.
En 2015, le Roi annonce un nouveau modèle de développement des provinces du Sud.
Ce projet comporte 345 projets pour une enveloppe énorme de plus de 77 milliards de dhs pour une création de plus de 120.000 emplois d’ici 2021 et un doublement du PIB en moins de 10 ans.
Dakhla va être amenée dans les prochaines années à devenir un hub commercial.

En effet, le port Dakhla Atlantique, actuellement en construction, permettra de cette façon de faciliter les échanges Nord-Sud en reliant les ports d’Abidjan, de Dakar, de Nouakchott et de Casablanca.
Ce port commercial, d’un budget de 960 millions de dhs, permettra de créer à l’horizon 2030, plus de 183.000 emplois, ce qui est colossal pour une région constituée de 150.000 habitants.
Laayoune, plus grande ville du Sahara, a également connu un développement économique conséquent.
Parmi les projets visant à changer la face de la région, on peut citer la construction d’une technopole à Foum el Oued,la construction d’un port-ilot et d'une unité intégrée d’engrais
Ces 3 projets nécessiteront 20 milliards de dirhams d’investissements et créeront plus de 1600 emplois directs.
Ces types de projet sont désespérément attendus par la population locale qui souffre du taux de chômage le plus élevé de pays (16%).
Autres chantiers importants à Laayoune, la construction d’un Centre Hospitalier Universitaire de 500 lits (1.2 milliards de dhs) mais aussi l’École supérieure de technologie de Laayoune..
Une voie express entre Tiznit et Dakhla est également en élaboration et passera par Tarfaya, Laayoune et Boujdour.
Cette route permettra de désenclaver la région et réduire considérablement le temps de déplacement du nord vers le sud.
Enfin, les provinces sahariennes sont une pièce centrale dans le développement du programme d’énergie renouvelable du Maroc, visant à atteindre un mix énergétique de 52% d’énergie renouvelable d’ici 2030.
Ainsi Boujdour développe un parc éolien de 300 MW et Tarfaya un parc de 100 MW, en plus du parc actuel qui accueille déjà 300 MW.
Le Sahara est également doté de deux centrales solaires qui produisent jusqu'à 100 MW.
Le Maroc qui n’attend donc plus aucune une résolution politique du conflit pour investir au Sahara, a radicalement changé sa stratégie.

Le développement économique de cette région est primordial dans les intentions marocaines de devenir un hub entre l’Europe et l’Afrique.
Que dieu protège le Maroc de ses ennemis intérieur comme extérieur.
Que vive le Maroc et son Sahara.
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