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[THREAD] "En route vers l'hyper-mobilité"
C'était le titre d'une conférence donnée par Yves Crozet le 13 février dernier.
Un constat et qui peut faire sourire au moment où 3 milliards d'individus sont confinés sur la planète. Et pourtant.... (1/8)
C'était le titre d'une conférence donnée par Yves Crozet le 13 février dernier.
Un constat et qui peut faire sourire au moment où 3 milliards d'individus sont confinés sur la planète. Et pourtant.... (1/8)
En paralysant les déplacements, la crise actuelle met plus que jamais en lumière leur croissance effrénée ces dernières années. Jusqu'où serons-nous hyper-mobiles ? La question se pose, car notre boulimie de déplacements n'est pas soutenable, même avec des modes "propres". (2/8)
D'autant que la mobilité est étroitement corrélée à la richesse : comme le montre le modèle de Schäfer, plus on est riche, plus on se déplace. (3/8)
Par ailleurs, le monde façonné par notre hyper-mobilité est celui d'une concentration des activités qui va vers l'exact opposé de la société résiliente qu'il nous faut bâtir, sur la base d'une économie de la proximité.
Illustration: concentration des emplois dans les villes (4/8)
Illustration: concentration des emplois dans les villes (4/8)
Alors, que faire ?
A court terme, la solution existe, mais elle est douloureuse : faire augmenter le coût des déplacements, notamment à travers une taxe carbone. Bien sur, cela devra être accompagné pour préserver les plus précaires, qui sont déjà ceux qui bougent le moins.(5/8)
A court terme, la solution existe, mais elle est douloureuse : faire augmenter le coût des déplacements, notamment à travers une taxe carbone. Bien sur, cela devra être accompagné pour préserver les plus précaires, qui sont déjà ceux qui bougent le moins.(5/8)
La variable du coût est la seule à avoir prouvé son efficacité. C'est d'abord sur la longue distance qu'il convient d'agir : mettre un terme à l'illimité et au low cost est un impératif, sans quoi leurs conséquences seront un désastre. Il faut donc inverser les tendances (6/8)
A long terme, c'est bien sur la structuration de l'espace que nous devons agir ; la mobilité n'est pas une fin en soi, et c'est bien la localisation des activités qui détermine nos mouvements. Densifions nos espaces de vie et nous irons... moins loin ! (7/8)
Là où toutes les politiques publiques promettent de bouger plus, l'objectif d'une mobilité réellement soutenable devrait au contraire nous amener à une maîtrise globale voire à une diminution des besoins de déplacement. (8/8)
