Je vais résumer brièvement "Why Arabs Lose Wars" écrit par Norvell B. De Atkine (ancien colonel américain) en 1999.
https://twitter.com/LeonMychkine/status/1219211748223471618?s=19

1- L'auteur prend en compte plusieurs facteurs favorisants la victoire et la defaite: économique, idéologique, technique, mais aussi culturel, attributs sociétaux, tradition, la confiance, sous estimation de l'ennemi, surestimation de soit même.

2- Il parle aussi de la projection faussée des opérations en cours par rapport au passé. Et donne l'exemple du commandant allemand pendant la guerre 14-18 qui a trop surestimé sa propre capacité militaire en prenant exemple sa victoire face à la France en 1870.

3- L'auteur prend exemple des armées romaine et ottomane dont l'efficacité ont dépendu aussi de l'entraînement, la discipline, l'esprit, l'élan de la société et la culture qui est un déterminant principal de la nature de la guerre.

4- Pour l'auteur, les combattants Arabes sont plus efficaces en combat asymétrique au vu des attributs de la société arabe comme la subtilité, la dissimulation, la base tribale, une vue d'ensemble tactique et non stratégique.

5- Il note une inefficacité des armées Arabes à cause de la centralisation excessive, l'initiative décourageante, le manque de flexibilité, la manipulation de l'information et le découragement du leadership au niveau des officiers.

6- Pour l'auteur, un des problème des armées Arabes est le condionnement et les ordres, les soldats Arabes ne savent quoi faire et comment le faire à cause du manque d'entraînement et d'informations sur les règles d'engagement.

7- L'auteur souligne l'égo dans les armées Arabes, et surprit que les informations fournies par des instructeurs Américains au personnel Arabe clé ne divulguent pas les nformations pour se sentir inestimable tant qu'il est le seul dans une unité à avoir cette connaissance.

8- Les officiers Arabes ne veulent pas distribuer l'information et des manuels d'entrainement soit parce que l'équipage n'est pas suffisamment instruits ou veulent garder les informations pour des questions de prestige et d'attention du haut commandement.

9- L'auteur met en évidence un très gros problème du système éducatif qui reflète cela dans les armées Arabes, car une méconnaissance est vu comme une humiliation publique auprès des autres soldats, pour cela les formations sont médiocres pour ne pas démotivés les soldats Arabes.

10- Pour l'auteur les armées Arabes souffrent du manque d'initiative, de propostion des concepts originaux ou de nouvelles idées. Ils ont un concept statique et peu évolutif des doctrines militaires. Ils ne savent s'adapter face aux situations uniques et sont vites débordés.

11- La plupart des officiers arabes traitent les soldats enrôlés comme des sous-humains en prenant exemple de l'armée égyptienne. Il est surprit lorsque des officiers égyptiens quittaient la base militaire le weekend et laisser les soldats à l'abandon se débrouiller seul.

12- L'auteur note une démotivation des jeunes recrues des armées Arabes et beaucoup préfèrent eviter le service militaire. Les armées Arabes imposent une terreur aux jeunes recrues. Il fait signe d'un manque de discipline et de motivation flagrante.

13- L'auteur fait état de tribalisme au sein même des armées Arabes, le soldat peut bien ou mal être traité en fonction de sa tribu ou les lieux d'origine ou résidence les sous-officiers ou officiers. Les sous-officiers sont discriminés par les officiers.

14- Il y a un manque de confiance et de cohésion flagrante du bas jusqu'en haut, du simple soldat, en passant par le sous-officier, à l'officier et au général. Les officiers Arabes n'aiment pas se salir la main et n'ont pas cette habitude, ils se servent des soldats pour tout.

15- Tout est décidé par les généraux, il y a un système pyramidal très strict sans adaptation car le haut commandement arabe a peur plus des coups d'etat et assassinats que de l'instruction de leurs propres soldats et officiers. Les décisions sont extrêmement politisées.

16- L'auteur note aussi d'une bureaucratie à la soviétique dans les armées arabes. Les rivalités existent et pèsent au QG militaire des armées Arabes. Des officiers ayant de l'initiative et une prédilection pour une action unilatérale constituent une menace pour le régime.

17- L'auteur note un manque d'autocritique au sein des armées Arabes à cause de la fierté. Les commandants sont souvent des personnes proches du régime en place. Un commandant Arabe cherche des boucs émissaires s'il a commit une faute notamment pendant la guerre du Golfe.

18- L'auteur met en évidence un très gros problème de maintenance des équipements militaire des armées Arabes. D'une logistique défaillante et un problème de philosophie dans l'entretien avec un manque d'expertise.

19- L'auteur met en évidence pendant les spectacles et entrainement des armées Arabes un climat généralement avec un enthousiasme peu commun et un talent théâtral loin de fournir un véritable entraînement militaire d'une armée moderne.

20- Il note un manque de confiance bien connu des Arabes pour quiconque en dehors de leur propre famille, cela affecte négativement les opérations militaires des armées Arabes. Les unités d'élite sont conçus protéger le régime, plutôt que le pays.

21- L'auteur dénonce un système de loyauté sectaires et tribales au sein des armées Arabes pour maintenir le pouvoir en place qui affectent les promotions et les affectations contraire au mérite et base leur puissance sur une minorité proche du régime.

22- Pour l'auteur, le manque de confiance opère aussi au niveau interétatique, où les armées arabes manifestent très peu de confiance les unes envers les autres et donc très peu de coopération militaire et sécuritaire.

23- Pour l'auteur, toutes les armées arabes sont une arme à double tranchant. Un bord pointe vers l'ennemi extérieur et l'autre vers la capitale. Les forces terrestres sont une force de maintien du régime et une menace à la fois (peur du coup d'Etat).

24- Pour éviter tour coup d'Etat, les dirigeants Arabes s'appuient régulièrement sur des techniques d'équilibre des pouvoirs pour maintenir leur autorité. Notamment de doublon au sein des armées ou des concurrences comme les forces d'élites sous leurs commandements directs.

25- L'auteur note que tout exercice militaire de grande envergure, de grands convois militaires doit avoir l'approbation du chef d'Etat Arabe de peur que cela soit un coup d'état contre lui. Les régimes arabes ont appris à résister aux coups d'État.

26- Selon l'auteur, la paranoïa règne au sein des armées Arabes. Les instructeurs étrangers sont surveillés par les services secrets des pays Arabes. Les Arabes pensent que les détails les plus banals à leur sujet sont en quelque sorte transmis au Mossad via une hotline secrète.

27- L'auteur constate un laxisme général, une insouciance et une indifférence au sein des armées et des sociétés Arabes. Les dirigeants Arabes affichent un manque total de préoccupation pour le bien-être de ses soldats. Il y a une indifférence qui règne..

28- Pour la conclusion, l'auteur affirme que les officiers arabes ne voient aucune valeur à partager des informations entre eux & suivent l'exemple de leurs dirigeants politiques, qui non seulement cachent des informations à leurs propres alliés, mais les trompent régulièrement.

29- L'auteur fait sa conclusion: Les armées Arabes pourront changer et évoluer si les politiciens Arabes commenceront à changer aux niveaux des fondamentaux. Cela passera par l'inculcation du respect, de la confiance et de l'ouverture.

FIN. Merci de m'avoir lu.